Saint Arcade, Martyr

Durant la per­sé­cu­tion de Valé­rien, on recher­chait les chré­tiens jusque dans les mai­sons et on les contrai­gnait à assis­ter à des céré­mo­nies super­sti­tieuses, à conduire par les rues les vic­times cou­ron­nées de fleurs, à brû­ler de l’en­cens en l’hon­neur des idoles, à chan­ter comme les bac­chantes. Par pru­dence, Arcade, chré­tien de Mau­ri­ta­nie, s’é­tait enfui dans le désert. Les per­sé­cu­teurs étant entrés dans son ancienne mai­son, y trou­vèrent un de ses parents : ils le jetèrent en pri­son, jurant de l’y lais­ser jus­qu’à ce qu’il eût décla­ré le lieu de retraite d’Ar­cade. Le saint, infor­mé de cet état de choses, alla de lui-même se pré­sen­ter au gou­ver­neur pour faire déli­vrer son parent. Le gou­ver­neur lui dit qu’il relâ­che­rait son parent et qu’il le relâ­che­rait lui-même s’il consen­tait à sacri­fier aux dieux. Arcade lui répon­dit : « Pour un dis­ciple du Christ, la mort est un gain. » Dans un accès de cruau­té sau­vage, le gou­ver­neur fit suc­ces­si­ve­ment cou­per à Arcade les doigts, les mains, les bras, les orteils, les pieds, les jambes. Le saint mar­tyr, au milieu de ces affreux sup­plices, conser­vait une tran­quilli­té tou­jours égale, ne ces­sant de louer Dieu et de prier pour la conver­sion de ses bour­reaux. Enfin, bai­gné dans son sang, il ren­dit son âme à Dieu, mar­tyr de la foi et de la cha­ri­té fraternelle.

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