Monique naquit vers 332, probablement à Tagaste, en Afrique du Nord. Ses parents étaient chrétiens : ils l’habituèrent à des mœurs pures et austères, secondés dans cette tâche par une vieille nourrice qui, loin de se plier aux caprices de l’enfant, lui interdisait de prendre quoi que ce fût, même simplement de l’eau, entre ses repas. Monique était jeune encore quand elle fut mariée à Patrice, païen violent et passionné. À force de patience et de dévouement, elle réussit à convertir ce mari difficile. Elle en eut trois enfants, dont l’aîné Augustin. Celui-ci, d’une intelligence exceptionnelle, obtint les plus brillants succès dans ses études. Malheureusement, dans son adolescence, il donna libre cours à ses passions, quitta sa foi pour entrer dans le manichéisme et, dans le but d’échapper à l’influence de sa mère, partit en Italie. Monique, devenue veuve, le suivit, put le rejoindre à Rome, puis à Milan. Versant des larmes sur ce fils égaré et ne cessant de prier pour sa conversion, elle obtint de lui qu’il vint écouter les instructions de l’évêque Ambroise et solliciter ses conseils : elle-même d’ailleurs puisait des encouragements auprès de ce saint Docteur. Le jour vint où Monique apprit enfin la conversion de son fils… Tous deux ayant résolu de retourner en Afrique, on se préparait à embarquer à Ostie quand, à la suite d’un tendre colloque avec Augustin en une délicieuse soirée, Monique fut saisie de fièvre et mourut. C’était en 387 : elle avait 55 ans.
Sainte Monique, Veuve
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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