Sainte Monique, Veuve

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Monique naquit vers 332, pro­ba­ble­ment à Tagaste, en Afrique du Nord. Ses parents étaient chré­tiens : ils l’ha­bi­tuèrent à des mœurs pures et aus­tères, secon­dés dans cette tâche par une vieille nour­rice qui, loin de se plier aux caprices de l’en­fant, lui inter­di­sait de prendre quoi que ce fût, même sim­ple­ment de l’eau, entre ses repas. Monique était jeune encore quand elle fut mariée à Patrice, païen violent et pas­sion­né. À force de patience et de dévoue­ment, elle réus­sit à conver­tir ce mari dif­fi­cile. Elle en eut trois enfants, dont l’aî­né Augus­tin. Celui-ci, d’une intel­li­gence excep­tion­nelle, obtint les plus brillants suc­cès dans ses études. Mal­heu­reu­se­ment, dans son ado­les­cence, il don­na libre cours à ses pas­sions, quit­ta sa foi pour entrer dans le mani­chéisme et, dans le but d’é­chap­per à l’in­fluence de sa mère, par­tit en Ita­lie. Monique, deve­nue veuve, le sui­vit, put le rejoindre à Rome, puis à Milan. Ver­sant des larmes sur ce fils éga­ré et ne ces­sant de prier pour sa conver­sion, elle obtint de lui qu’il vint écou­ter les ins­truc­tions de l’é­vêque Ambroise et sol­li­ci­ter ses conseils : elle-même d’ailleurs pui­sait des encou­ra­ge­ments auprès de ce saint Doc­teur. Le jour vint où Monique apprit enfin la conver­sion de son fils… Tous deux ayant réso­lu de retour­ner en Afrique, on se pré­pa­rait à embar­quer à Ostie quand, à la suite d’un tendre col­loque avec Augus­tin en une déli­cieuse soi­rée, Monique fut sai­sie de fièvre et mou­rut. C’é­tait en 387 : elle avait 55 ans.

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