Sainte Julienne de Falconieri, Vierge

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Sainte Julienne fut accor­dée aux prières de ses parents en 1280 et son père, en témoi­gnage de recon­nais­sance, fit éle­ver la splen­dide église de l’An­non­ciade, à Flo­rence. Son oncle, le bien­heu­reux Alexis, l’un des fon­da­teurs de l’Ordre des Ser­vites, se char­gea de son édu­ca­tion. Julienne, dit-il lui-même, avait plu­tôt l’air d’un ange que d’une jeune fille : le seul nom du péché la fai­sait trem­bler, et on la vit une fois tom­ber en défaillance au récit d’un fait scan­da­leux. À 16 ans, elle aban­don­na une for­tune consi­dé­rable pour prendre le voile des « Man­tel­lées », sorte de tiers-ordre des reli­gieux ser­vites. Elle eut la direc­tion de la com­mu­nau­té nais­sante et rem­plit cette charge avec humi­li­té. Deux jours par semaine elle ne pre­nait pour nour­ri­ture que la Sainte Eucha­ris­tie. Ses mul­tiples aus­té­ri­tés et ses pri­va­tions lui occa­sion­nèrent une grave mala­die d’es­to­mac. Elle sup­por­ta d’un visage joyeux et d’une âme ferme les longues souf­frances dues à cette infir­mi­té : la seule chose dont elle se plai­gnît, c’é­tait de ne plus pou­voir com­mu­nier, étant don­né l’é­tat misé­rable de son esto­mac. Dans son angoisse, elle pria le prêtre de lui appor­ter l’Eu­cha­ris­tie et de l’ap­pro­cher de sa poi­trine. À l’ins­tant même, par un miracle, le Pain sacré dis­pa­rut en impri­mant sur sa chair la forme d’une hos­tie incrus­tée de l’i­mage de Jésus cru­ci­fié. La sainte ren­dit alors le der­nier sou­pir dans la plus grande séré­ni­té. C’é­tait le 19 juin 1340.

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