Sainte Jeanne-Antide Thouret, Vierge

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Elle naquit en Franche-Com­té le 27 novembre 1765, au sein d’une très chré­tienne famille de culti­va­teurs. À 17 ans, deman­dée en mariage par un riche jeune homme, elle répon­dit qu’elle refu­se­rait même la main d’un roi. Ce ne fut qu’a­près cinq années d’at­tente qu’elle put entrer chez les Filles de la Cha­ri­té. Son novi­ciat ter­mi­né, elle fut pla­cée à Langres, à Sceaux, puis à l’Hô­pi­tal des Incu­rables, à Paris. La Révo­lu­tion écla­tant en 1789, Sœur Thou­ret eut sa part des tri­bu­la­tions qui abreu­vèrent prêtres et reli­gieux res­tés fidèles. Elle refu­sa de recon­naître le cler­gé asser­men­té et res­ta néan­moins au ser­vice des malades jus­qu’à novembre 1793, où elle dut rega­gner à pied son pays natal. Pen­dant la Ter­reur, elle se réfu­gia en Suisse. Dès qu’elle put ren­trer en France, elle ouvrit à Besan­çon des écoles qui connurent un grand suc­cès. Pour étendre son action, elle cher­cha des aides. Au nombre de ses recrues se trou­va un moment Anne-Marie Javou­hey, qui devait fon­der la Congré­ga­tion des Sœurs de Saint-Joseph de Clu­ny. Les com­pagnes réunies par Sœur Thou­ret reçurent le titre de « Sœurs de la Cha­ri­té de Besan­çon ». La fon­da­trice s’en alla créer des mai­sons au Royaume de Naples où gou­ver­nait Murat. Mais les reli­gieuses de Naples ne purent s’en­tendre avec celles de Besan­çon : Mère Jeanne-Antide, à son retour en France, se vit même refu­ser l’en­trée de la mai­son-mère. Elle mou­rut en Ita­lie le 26 août 1826. Lors­qu’elle eut été béa­ti­fiée en 1926, ses reliques furent rame­nées à Besan­çon, où ses filles les reçurent au chant du Mise­rere, pour expier le triste accueil de 1823. La mère Thou­ret a été cano­ni­sée en 1934.

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