Sainte Euphrasie, Vierge

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Sainte Euphra­sie eut pour père Anti­gone, proche parent de l’empereur Théo­dose le Grand ; elle naquit à Constan­ti­nople en 380. Sa mère, deve­nue veuve l’an­née sui­vante, refu­sa de se rema­rier et se reti­ra en Égypte avec son enfant, visi­tant les soli­tudes de la Basse-Thé­baïde et dis­tri­buant dans les monas­tères d’a­bon­dantes aumônes. La jeune Euphra­sie fut tel­le­ment édi­fiée de la fer­veur d’un des cou­vents qu’elle ne vou­lut plus le quit­ter. Sa mère l’y lais­sa et la fillette com­men­ça dès lors une vie tout angé­lique de prière, d’hu­mi­li­té, d’o­béis­sance et de mor­ti­fi­ca­tion. Elle balayait le couvent, fai­sait les lits, tirait de l’eau pour la cui­sine, s’exer­çait aux plus bas tra­vaux de la mai­son, tout cela avec une grande joie sur­na­tu­relle. Le démon, pré­voyant les heu­reux résul­tats de sa fer­veur, lui fit cruel­le­ment la guerre d’a­bord par de fortes ten­ta­tions inté­rieures, qu’elle sur­mon­ta en se mor­ti­fiant davan­tage et en pre­nant l’a­vis de sa supé­rieure ; puis par des vexa­tions exté­rieures into­lé­rables : il la jeta dans un puits, la pré­ci­pi­ta d’un troi­sième étage, ren­ver­sa sur elle une chau­dière d’eau bouillante. Aucune de ces épreuves ne vint à bout du cou­rage d’Eu­phra­sie. Mais l’empereur, son parent, lui rap­pe­la qu’elle avait été fian­cée à un jeune sei­gneur à l’âge de 5 ans et qu’il était temps de contrac­ter le mariage pro­mis. Déso­lée, elle plai­da si bien sa cause que Théo­dose lui-même s’in­ter­po­sa pour qu’elle pût res­ter au couvent. Elle conti­nua donc sa vie reli­gieuse jus­qu’au moment de sa mort, en 410.

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