Saint Paulin, Évêque de Nole

Pau­lin naquit à Bor­deaux, en 353, de parents immen­sé­ment riches qui avaient quit­té Rome pour se fixer en Aqui­taine. Après avoir fait ses études sous la direc­tion du poète Ausone, il entra au Sénat romain à 22 ans, puis gou­ver­na la Cam­pa­nie comme consul. Il revint ensuite en Aqui­taine, où il épou­sa une Espa­gnole, nom­mée Thé­rèse. De sérieuses réflexions l’a­me­nèrent à se faire bap­ti­ser en 389. À la suite de plu­sieurs épreuves, dont la perte de leur enfant, Pau­lin et Thé­rèse, de plus en plus atti­rés par la grâce, prirent la réso­lu­tion de vivre l’un et l’autre dans la conti­nence et de renon­cer peu à peu à leurs richesses pour mener une exis­tence simple et pauvre. Leur des­sein ayant été approu­vé par saint Jérôme, ils se ren­dirent en Espagne. Emer­veillé de tant de ver­tu, le peuple de Bar­ce­lone se sai­sit de Pau­lin et exi­gea qu’il fût prêtre. Pau­lin y consen­tit, puis se reti­ra à Nole, en Cam­pa­nie, auprès du tom­beau de saint Félix, son saint de pré­di­lec­tion. Il y fit construire une sorte de monas­tère, éle­va une église et, avec quelques com­pa­gnons, se livra aux exer­cices de la vie reli­gieuse. En 409, l’é­vêque de Nole étant mort, Pau­lin fut una­ni­me­ment choi­si pour lui suc­cé­der. Ala­ric, qui avait sac­ca­gé Rome en 410, s’empara de Nole, et l’é­vêque dut se dépen­ser de mul­tiples façons pour rache­ter les cap­tifs, nour­rir les affa­més, sou­la­ger les malades. Pau­lin mou­rut le 22 juin 431.