Il naquit au Portugal le 8 mars 1495. Le nom de Jean qu’il reçut au baptême fut complété plus tard, à la suite d’une gracieuse apparition de l’Enfant-Jésus, par celui de Dieu. D’humeur vagabonde, l’enfant quitta la maison paternelle, s’engagea comme berger, puis comme soldat. Expulsé de l’armée continentale après une incartade disciplinaire, il s’offrit à partir pour l’Autriche en vue de guerroyer contre les Turcs. À son retour, il gagna Grenade, où le souvenir de ses fautes, la pensée pénible des expiations sanglantes qu’elles avaient coûtées au Christ de la Passion le pénétrèrent d’un profond mépris pour lui-même. Il s’humilia au point de révéler en public les épisodes peu honorables de son passé d’aventurier. Il simula même la folie, ce qui lui valut d’être enfermé dans un asile d’aliénés. Ce séjour eut pour résultat de le déterminer à vouer sa vie à l’amélioration du sort de ses co-détenus. Il fonda une maison à Grenade. Infatigable, il suffisait à tout : tour à tour cuisinier, apothicaire, infirmier de salle et de garde, il assistait les moribonds, ensevelissait les morts ; chaque jour il parcourait les rues et les places publiques en quête de vivres ou de ressources ; la nuit venue, il se contentait d’un temps de repos dérisoire pris sur une natte étendue par terre. Après avoir créé un institut de charité voué au service des aliénés, des malades et des incurables, il mourut en 1550, à l’âge de 55 ans. Léon XIII l’a déclaré patron des infirmiers et des malades.
Saint Jean de Dieu, Confesseur
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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