Saint Jean-Baptiste de la Salle, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Le fon­da­teur des Frères des Écoles Chré­tiennes vit le jour dans une famille bour­geoise de Reims, le 30 avril 1651. Pour­vu des ordres mineurs, du diplôme de maître ès arts et d’un cano­ni­cat de l’é­glise cathé­drale, il quit­ta Reims pour Paris. Dix-huit mois de séjour à Saint-Sul­pice ache­vèrent de mûrir pour les ordres sacrés cette âme géné­reuse. Après une crise d’in­cer­ti­tude et d’an­goisse, occa­sion­née par le décès de son père et les charges de famille qui s’en­sui­vaient pour lui, il reçut la prê­trise à Reims en 1678. On le char­gea de la direc­tion des écoles de filles. Il trou­va que les écoles gra­tuites étaient trop peu nom­breuses, que les maîtres s’at­ta­chaient plus à l’argent qu’à l’é­du­ca­tion, que les petits gar­çons étaient plus délais­sés que les fillettes. Il se mit donc à ouvrir des écoles gra­tuites, à recru­ter des ins­ti­tu­teurs. Peu à peu son sou­ci de for­mer des maîtres capables et dévoués le condui­sit à fon­der l’ins­ti­tut des Frères des Écoles Chré­tiennes, qui devait tant contri­buer à l’é­du­ca­tion popu­laire. Ce sont des reli­gieux non prêtres, astreints à une vie de pié­té régu­lière et voués à l’en­sei­gne­ment, sur­tout l’en­sei­gne­ment pri­maire. On connaît leur cos­tume : robe de bure noire, man­teau aux longues manches flot­tantes, rabat blanc, tri­corne de feutre. Saint Jean-Bap­tiste de la Salle fut à l’o­ri­gine de pro­fondes réformes dans l’en­sei­gne­ment : c’est lui le pre­mier qui fit faire la classe en fran­çais avec des manuels en fran­çais, alors que jusque-là on se ser­vait du latin, c’est lui qui inau­gu­ra les écoles nor­males, l’en­sei­gne­ment secon­daire moderne, les écoles pro­fes­sion­nelles et les cours d’a­dultes. Le fon­da­teur d’un ins­ti­tut qui devait être si pros­père ne connut guère durant sa vie que des épreuves et des vexa­tions : défec­tion de cer­tains dis­ciples notables, jalou­sie calom­nia­trice des concur­rents laïques, accu­sa­tions de jan­sé­nisme, voire de vol : on alla même jus­qu’à lui reti­rer ses pou­voirs de confes­seur sur une dénon­cia­tion ten­dan­cieuse. Il mou­rut pai­si­ble­ment le 7 avril 1719.

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