Saint Irénée, Évêque et Martyr

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Iré­née naquit à Smyrne, en Asie-Mineure, entre 185 et 140. Il connut de près saint Poly­carpe, qui lui-même avait conver­sé avec saint Jean. Il enten­dit éga­le­ment ceux qu’il appelle les « pres­bytres », c’est- à‑dire des anciens de la seconde géné­ra­tion chré­tienne qui avaient pu connaître les Apôtres et les pre­miers dis­ciples. Son témoi­gnage est donc d’une grande auto­ri­té quand il s’a­git des croyances ou des pra­tiques pri­mi­tives. C’est l’A­sie-Mineure qui connut la jeu­nesse d’I­ré­née ; puis brus­que­ment, en 177, nous le trou­vons à Lyon, prêtre de l’É­glise de cette ville. Nous igno­rons com­ment il y vint : il est cer­tain seule­ment qu’il exis­tait entre Lyon et les Églises d’A­sie des rap­ports fré­quents. Donc, cette année-là, Iré­née fut envoyé à Rome pour y por­ter au pape Eleu­thère une lettre des mar­tyrs de Lyon, alors incar­cé­rés, rela­tive à l’hé­ré­sie mon­ta­niste. C’est peut-être à cet éloi­gne­ment de Lyon qu’il dut d’é­chap­per à l’hé­ca­tombe de 177. Tou­jours est-il qu’il fut dési­gné pour suc­cé­der à saint Pothin comme évêque de Lyon. Il lui fal­lut rele­ver la com­mu­nau­té chré­tienne, désem­pa­rée à la suite de la per­sé­cu­tion, com­battre les héré­tiques, étendre la foi et l’in­fluence catho­liques. À un moment où le pape Vic­tor était prêt à excom­mu­nier les Églises d’A­sie qui ne vou­laient pas célé­brer la fête de Pâques à la même date que le reste du monde chré­tien, Iré­née inter­vint et, par ses sages obser­va­tions, empê­cha la rup­ture. Le saint évêque mou­rut mar­tyr en 202 ou 203. Il nous a lais­sé un grand ouvrage des­ti­né à réfu­ter les Gnos­tiques et inti­tu­lé Contre les héré­sies.

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