Saint Gaétan, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Gaé­tan naquit à Vicence, en Lom­bar­die, l’an 1480. L’in­no­cence brilla tel­le­ment en lui dès ses plus tendres années, que tout le monde l’ap­pe­lait le Saint. Après avoir obte­nu à Padoue le grade de doc­teur en l’un et l’autre droit, il par­tit pour Rome, fut ordon­né prêtre et se voua tout entier au ser­vice de Dieu et du pro­chain. Il éta­blit à ses frais des hôpi­taux, où il venait ser­vir lui-même les pes­ti­fé­rés. Le zèle qu’il ne ces­sa de déployer lui méri­ta le sur­nom de « chas­seur d’âmes ». Les mœurs du cler­gé étaient alors deve­nues moins régu­lières vou­lant rame­ner la forme de vie apos­to­lique, il ins­ti­tua l’Ordre des Théa­tins, dont les membres ne devaient ni pos­sé­der quoi que ce fût, ni men­dier, mais se conten­ter des aumônes qu’on leur offri­rait spon­ta­né­ment. Encore le saint fon­da­teur blâ­ma-t-il l’é­vêque de Vérone qui se mon­trait trop géné­reux. Lui-même d’ailleurs don­nait l’exemple de la pau­vre­té : dans sa chambre, il n’a­vait pour lit qu’une misé­rable paillasse, pour meubles qu’une table et un esca­beau de bois gros­sier ; pen­dant sa der­nière mala­die, il refu­sa qu’on appe­lât un second méde­cin en consul­ta­tion : « À un pauvre reli­gieux comme moi, un seul méde­cin suf­fit bien », objec­ta-t-il. Ses longues orai­sons et ses aus­té­ri­tés le pré­pa­rèrent aux faveurs célestes se trou­vant, la nuit de Noël, près de la crèche du Sau­veur, il méri­ta de rece­voir dans ses bras l’En­fant-Jésus que lui pré­sen­tait la Vierge Mère. La dou­leur de voir le peuple offen­ser Dieu par une émeute le fit tom­ber malade : il mou­rut à Naples le 7 août 1547.

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