Saint Dominique, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

De la noble famille des Guz­man, Domi­nique vit le jour vers 1170, à Cala­ro­ga, en Espagne. Après ses études clas­siques, il se mit avec ardeur à la théo­lo­gie. Il pra­ti­quait, dès cette époque, d’aus­tères macé­ra­tions qui en fai­saient un étu­diant de mœurs graves au milieu d’une jeu­nesse par­fois tur­bu­lente et dis­si­pée. Cha­noine d’Os­ma vers 1196, il dut bien­tôt accom­pa­gner en France son évêque char­gé par le roi de Cas­tille d’al­ler deman­der au sei­gneur de la Marche la main de sa fille pour le prince Fer­di­nand. En tra­ver­sant le com­té de Tou­louse, il vit com­bien le Lan­gue­doc était rava­gé par l’hé­ré­sie des Albi­geois, qui, non contents d’en­sei­gner des doc­trines mons­trueuses, pillaient les églises et mas­sa­craient les prêtres. Le Pape fut infor­mé de la situa­tion et il char­gea Domi­nique d’é­van­gé­li­ser les Albi­geois. Celui-ci se mit à prê­cher avec ardeur. Pour com­battre effi­ca­ce­ment la pro­pa­gande de la secte albi­geoise par­mi les femmes, il créa un Ordre de moniales qui don­ne­raient leurs jour­nées et la plus grande par­tie de leurs nuits au tra­vail des mains, à la prière et à la contem­pla­tion. Il ins­ti­tua aus­si un Ordre d’hommes, les Frères Prê­cheurs, plus connus sous le nom de Domi­ni­cains. Le fon­da­teur vou­lut que l’é­tude fût une des prin­ci­pales occu­pa­tions de ses novices, et la science une des forces les plus redou­tables de ses reli­gieux : c’est pour cela qu’il éta­blit des cou­vents dans les villes uni­ver­si­taires, comme Bologne et Paris. Domi­nique était occu­pé à évan­gé­li­ser les héré­tiques lom­bards lorsque, se sen­tant mal, il dut ren­trer à Bologne, où il mou­rut le 6 août 1221. Comme saint Fran­çois d’As­sise, avec lequel il s’é­tait lié d’a­mi­tié pen­dant un séjour à Rome, il fut cano­ni­sé le 13 juillet 1234.

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