Cagnoald descendait d’une illustre famille d’origine franque, qui s’était fixée d’abord en Bourgogne, puis dans la Brie. Son père, Cagnéric, était un puissant seigneur, conseiller et commensal de Théodebert, roi d’Austrasie. Cagnoald fut élevé au monastère de Luxeuil que venait de fonder saint Colomban. Il devint d’ailleurs bien vite l’homme de confiance du saint Abbé, qui le fit ordonner prêtre, honneur assez rare à cette époque au sein des monastères. Vers 610, saint Colomban fut obligé de fuir devant la colère du roi Thierry. Dès qu’il le put, Cagnoald le rejoignit. On raconte que, dans le temps où Colomban, retiré dans sa solitude, n’avait comme nourriture que des fruits sauvages, un ours vint porter le ravage dans la forêt et abattre tous les fruits sur son chemin. Quand arriva l’heure du repas, Colomban envoya son ministre Cagnoald chercher la provision ordinaire. Celui-ci dut informer son Abbé des dégâts opérés par l’ours. Colomban lui remit alors une baguette, le chargeant de tracer une ligne qui limiterait la part de l’ours et la sienne. L’animal n’osa pas enfreindre la défense du saint Abbé… Lorsque saint Colomban dut partir pour l’Italie, Cagnoald revint à Luxeuil, d’où il sortit pour aider sa sœur Burgondofare à fonder son monastère d’Éboriac. Il fut ensuite nommé évêque de Laon. Sa vie tout apostolique, sa prudence consommée, sa douceur, sa piété, sa charité, surtout envers les pauvres et les malades, lui concilièrent l’affection et la vénération de tout son peuple.
Saint Cagnoald, Confesseur
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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