Saint Bernardin de Sienne, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Ber­nar­din naquit à Sienne, en Ita­lie, le 8 sep­tembre 1380, l’an­née même où mou­rait sainte Cathe­rine de Sienne. Une épi­dé­mie de peste ayant écla­té dans la ville, il fit l’ad­mi­ra­tion de tous par son dévoue­ment. Après de longues réflexions, il entra chez les Fran­cis­cains en 1402. Déjà fort ins­truit dans les sciences sacrées, il fut ordon­né prêtre deux ans plus tard. Ses supé­rieurs le des­ti­nèrent à la pré­di­ca­tion : Ber­nar­din accep­ta hum­ble­ment ce minis­tère, bien qu’il s’y recon­nût peu apte en rai­son de la fai­blesse et de l’en­roue­ment de sa voix. Dans sa foi, il implo­ra le secours céleste, et la Vierge le gué­rit mira­cu­leu­se­ment. Il put alors don­ner libre cours à son zèle, dans cette Ita­lie où la foi était lan­guis­sante, les mœurs cor­rom­pues, et où des fac­tions poli­tiques s’en­tre­dé­chi­raient. Ber­nar­din pro­pa­gea la dévo­tion au Saint Nom de Jésus par un pro­cé­dé ingé­nieux : il fai­sait peindre sur des tablettes les trois lettres « I. H. S. », ini­tiales de « Jesus Homi­num Sal­va­tor » (Jésus, Sau­veur des Hommes), et pré­sen­tait ces tablettes à la véné­ra­tion des foules à la fin de ses ser­mons ; il recom­man­dait même d’ins­crire ces trois lettres sur les monu­ments, à la place des sym­boles employés par les Guelfes et les Gibe­lins. Cette pra­tique inquié­ta cer­tains esprits qui vou­lurent y voir une super­sti­tion, voire une ido­lâ­trie ; le Pape, aler­té, ne se lais­sa pas impres­sion­ner, mais, au contraire, encou­ra­gea Ber­nar­din à prê­cher ce culte. Le saint mou­rut le 20 mai 1444, à Aqui­la, au royaume de Naples.

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