Saint Bède le Vénérable, Confesseur et Docteur de l’Église

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Saint Bède naquit vers 673 à Jar­row sur les confins de l’An­gle­terre et de l’É­cosse. À 7 ans, il fut confié à Saint Benoît Biscop, Abbé du monas­tère béné­dic­tin de Wear­mouth. Deve­nu moine, il régla sa vie de telle sorte que, tout en se don­nant entiè­re­ment à l’é­tude, il n’o­mit jamais rien des règles monas­tiques. À 30 ans, il fut ordon­né prêtre. Pour ne pas être dis­trait par les sou­cis tem­po­rels, il ne vou­lut jamais accep­ter la charge d’Ab­bé qui lui fut maintes fois offerte. Il avait hor­reur de l’i­nac­tion et pas­sa toute sa vie à étu­dier, à ensei­gner, à écrire sans cesse et à se sanc­ti­fier. Bède a été pour l’An­gle­terre ce qu’a été pour l’Es­pagne saint Isi­dore de Séville, un homme aux connais­sances uni­ver­selles, qui s’est effor­cé de résu­mer pour son pays et pour son temps tout ce que l’on savait alors : gram­maire, rhé­to­rique, arith­mé­tique, géo­gra­phie, astro­no­mie, sciences natu­relles, poé­sie, his­toire, exé­gèse, morale, théo­lo­gie, il a tout abor­dé, lais­sant dans ses écrits l’empreinte d’un juge­ment sûr et émi­nem­ment sage. Ses ouvrages eurent un suc­cès consi­dé­rable. On lisait ses homé­lies dans les églises, même de son vivant : il ne conve­nait point de les annon­cer comme étant de « saint » Bède, on les inti­tu­lait seule­ment « homé­lie du véné­rable Bède » ; ce titre lui est tou­jours res­té, même après sa cano­ni­sa­tion. Par Egbert qu’il eut pour élève et qui devint le maître d’Al­cuin, Bède fut l’an­cêtre des savants qui tra­vaillèrent, sous Char­le­magne, au relè­ve­ment des études en France. Il mou­rut le 26 mai 735. Léon XII l’a décla­ré Doc­teur de l’Église.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.