Saint Anselme, Évêque et Docteur de l’Église

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Né à Aoste, en Pié­mont, vers la fin de 1033, Anselme fut pris entre sa mère qui le for­mait avec dou­ceur et son père qui le per­sé­cu­tait. Vers l’âge de 15 ans, il connut les attraits du monde et faillit même som­brer dans le mal à la mort de sa mère. Bien­tôt, pour échap­per aux vexa­tions pater­nelles, il s’en­fuit en France, où il eut la bonne for­tune de deve­nir l’é­lève de Lan­franc, au monas­tère du Bec. À 22 ans, il se fit moine. Nom­mé prieur quelque temps après, il se mon­tra tout ensemble un maître d’une clar­té, d’une vie et d’une élé­va­tion doc­tri­nale admi­rables, et un direc­teur d’âmes sachant à mer­veille redres­ser, ouvrir, dila­ter et entraî­ner ses jeunes reli­gieux. Lan­franc, son ancien pré­cep­teur, était deve­nu arche­vêque de Can­tor­bé­ry. À sa mort, Anselme fut appe­lé à lui suc­cé­der. Sa parole, ses écrits et son exemple firent faire de grands pro­grès à la pié­té et à la dis­ci­pline dans le dio­cèse. Mais le roi Guillaume le Roux ayant ten­té d’u­sur­per les droits de l’É­glise et l’é­vêque lui oppo­sant une résis­tance invin­cible, ce saint dut subir la confis­ca­tion de ses biens et l’exil. Il se reti­ra auprès d’Ur­bain II à Rome. Au concile de Bari, il sou­tint contre les Grecs que le Saint-Esprit pro­cède aus­si du Fils. Rap­pe­lé en Angle­terre par Hen­ri Beau­clerc, suc­ces­seur de Guillaume, il y mou­rut le 21 avril 1109. Ses nom­breux et savants ouvrages lui ont valu d’être décla­ré Doc­teur de l’Église.

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