Saint Alphonse de Liguori, Évêque et Docteur de l’Église

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Alphonse-Marie de Liguo­ri naquit à Naples le 27 sep­tembre 1696. Remar­qua­ble­ment doué et très labo­rieux, il put être ini­tié tout ensemble aux études clas­siques et aux arts d’a­gré­ment, et s’ap­pli­quer à la phi­lo­so­phie et aux mathé­ma­tiques non moins qu’aux belles-lettres A 16 ans, il était pro­cla­mé doc­teur en droit. À 20 ans, il plai­dait. L’é­chec dans un grand pro­cès le fit renon­cer à son métier d’a­vo­cat. Après avoir prié et s’être livré avec plus d’as­si­dui­té aux bonnes œuvres, il fut éclai­ré par Dieu sur sa voca­tion à 30 ans, il reçut la prê­trise. Se ren­dant compte de l’a­ban­don où se trou­vaient les gens du peuple, il ins­ti­tua la Congré­ga­tion des Rédemp­to­ristes pour l’é­van­gé­li­sa­tion des pauvres dans les cam­pagnes. Tout jeune, il avait fait le vœu de ne jamais perdre une par­celle de son temps, et c’est avec une ardeur sans pareille qu’il se dépen­sa dans les trois grands minis­tères de sa vie : la confes­sion, la pré­di­ca­tion, la com­po­si­tion d’ou­vrages reli­gieux. Sur le rôle, du confes­seur, citons de lui cette phrase : « Plus une âme est plon­gée dans le vice, plus il faut l’at­ti­rer, lui prê­ter assis­tance, pour la déli­vrer et la jeter dans les bras du Sau­veur. Le pécheur, à moins de se voir aimé, ne se décide pas à aban­don­ner le péché. » Sur le rôle du pré­di­ca­teur, cette prière : « O Sau­veur du monde, accor­dez lumière et zèle à tant de prêtres qui pour­raient conver­tir les pécheurs et sanc­ti­fier tout l’u­ni­vers, s’ils annon­çaient votre parole sans vani­té et avec sim­pli­ci­té, comme vous l’a­vez prê­chée vous-même et comme l’ont prê­chée vos dis­ciples. » Ajou­tons cette maxime sou­vent rap­pe­lée : « Celui qui prie se sauve, celui qui ne prie pas se damne. » Saint Alphonse fut l’au­teur d’une Théo­lo­gie morale que les papes donnent encore comme modèle. On cite par­mi ses autres ouvrages célèbres : la Pra­tique du Confes­seur, les Visites au Saint-Sacre­ment, les Gloires de Marie. En 1762, le saint devint, sur l’ordre for­mel du Pape, évêque de Sainte-Agathe-des-Goths, près de Naples. Infirme, en 1775, il offrit sa démis­sion. Tout bri­sé qu’il fût par la vieillesse, les fatigues, les longues souf­frances de la goutte et d’autres mala­dies encore, il ne ces­sa de par­ler et d’é­crire sur les choses du ciel que lors­qu’il mou­rut, âgé de 91 ans, le 1ᵉʳ août 1787. Dénon­cé comme rebelle au Saint-Siège, il avait eu la cruelle épreuve de se voir pri­vé de toute juri­dic­tion sur les Rédemp­to­ristes des États pon­ti­fi­caux… Ses nom­breux miracles hâtèrent sa cano­ni­sa­tion, qui eut lieu en 1839.

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