Ces deux nobles persans furent accusés d’enterrer dans leurs propriétés les corps des chrétiens qu’on laissait sans sépulture. L’empereur les fit arrêter. Sur leur refus de sacrifier aux idoles, ils furent condamnés à une étroite détention, et, lorsque Dèce revint à Rome, il les fit marcher, chargés de chaînes, devant son char de triomphe. Frappés avec des fouets garnis de plomb, ils furent ensuite exposés aux bêtes. Mais les ours et les lions vinrent se coucher aux pieds des martyrs. Ce que voyant, on donna l’ordre à des gladiateurs d’égorger Abdon et Sennen. C’était vers l’an 250. Un diacre, nommé Quirin, recueillit leurs corps pour les enterrer dans sa demeure. Leurs reliques sont maintenant sous le maître-autel de l’église Saint-Marc, à Rome. Cependant, au Xᵉ siècle, on en céda une partie importante à Arnulphe, Abbé bénédictin d’Arles-sur-Tech, au diocèse de Perpignan : des aveugles furent guéris pendant le transfert clandestin des reliques. Les tonneliers ont pris nos saints martyrs comme protecteurs, parce que leurs reliques avaient été apportées dans des barils. Les saints Abdon et Sennen sont les patrons du diocèse de Perpignan.
Les saints Abdon et Sennen, Martyrs
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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