Le bienheureux Pierre de Sienne, Confesseur

Pierre Tece­la­no gagnait sa vie à fabri­quer des peignes, métier qu’il exer­ça jusque dans la vieillesse. À la mort de son épouse, comme il n’a­vait pas d’en­fants, il ven­dit tout ce qu’il pos­sé­dait, le don­na aux pauvres et se livra tout entier à la pra­tique de la per­fec­tion. Il pas­sait en orai­son une grande par­tie du jour et même de la nuit. Déjà membre du Tiers-Ordre de saint Fran­çois, il entra pour le reste de sa vie chez les Fran­cis­cains de Sienne en qua­li­té d’hôte. Il avait une grande estime pour le silence et conser­vait la pure­té de son âme et de son corps par son abs­ti­nence presque conti­nuelle, par ses veilles, ses longues prières et ses fré­quents pèle­ri­nages. On dit qu’un jour où il déplo­rait amè­re­ment les fautes de sa jeu­nesse, il enten­dit un ange lui annon­cer que tous ses péchés étaient par­don­nés. Dieu mani­fes­ta la ver­tu émi­nente de son ser­vi­teur en opé­rant par lui plu­sieurs miracles et en le com­blant de grâces extra­or­di­naires ; ce pauvre arti­san devint si célèbre que ses conci­toyens venaient le consul­ter dans les affaires publiques les plus impor­tantes. Il mou­rut en 1289.