Saint Cagnoald, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Cagnoald des­cen­dait d’une illustre famille d’o­ri­gine franque, qui s’é­tait fixée d’a­bord en Bour­gogne, puis dans la Brie. Son père, Cagné­ric, était un puis­sant sei­gneur, conseiller et com­men­sal de Théo­de­bert, roi d’Aus­tra­sie. Cagnoald fut éle­vé au monas­tère de Luxeuil que venait de fon­der saint Colom­ban. Il devint d’ailleurs bien vite l’homme de confiance du saint Abbé, qui le fit ordon­ner prêtre, hon­neur assez rare à cette époque au sein des monas­tères. Vers 610, saint Colom­ban fut obli­gé de fuir devant la colère du roi Thier­ry. Dès qu’il le put, Cagnoald le rejoi­gnit. On raconte que, dans le temps où Colom­ban, reti­ré dans sa soli­tude, n’a­vait comme nour­ri­ture que des fruits sau­vages, un ours vint por­ter le ravage dans la forêt et abattre tous les fruits sur son che­min. Quand arri­va l’heure du repas, Colom­ban envoya son ministre Cagnoald cher­cher la pro­vi­sion ordi­naire. Celui-ci dut infor­mer son Abbé des dégâts opé­rés par l’ours. Colom­ban lui remit alors une baguette, le char­geant de tra­cer une ligne qui limi­te­rait la part de l’ours et la sienne. L’a­ni­mal n’o­sa pas enfreindre la défense du saint Abbé… Lorsque saint Colom­ban dut par­tir pour l’I­ta­lie, Cagnoald revint à Luxeuil, d’où il sor­tit pour aider sa sœur Bur­gon­do­fare à fon­der son monas­tère d’É­bo­riac. Il fut ensuite nom­mé évêque de Laon. Sa vie tout apos­to­lique, sa pru­dence consom­mée, sa dou­ceur, sa pié­té, sa cha­ri­té, sur­tout envers les pauvres et les malades, lui conci­lièrent l’af­fec­tion et la véné­ra­tion de tout son peuple.

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