Saint Philippe Beniti, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Phi­lippe, de l’illustre famille des Beni­ti, naquit à Flo­rence en 1234. Après ses huma­ni­tés, il alla pour­suivre ses études à Paris, puis à Padoue, où il fut reçu doc­teur en méde­cine. Ren­tré dans sa ville natale, il vou­lut entrer dans le nou­vel Ordre des Ser­vites. On l’ad­mit comme frère convers. Mais on l’o­bli­gea bien­tôt à rece­voir le sacer­doce, et il s’é­le­va gra­duel­le­ment jus­qu’à deve­nir géné­ral de l’Ordre. Sous son gou­ver­ne­ment, les Ser­vites s’é­ta­blirent en Pologne, en Hon­grie et même dans les Indes. On vit constam­ment briller en lui une tendre com­pas­sion à l’é­gard des pauvres. Un jour, dans un fau­bourg de Sienne, il don­na son propre vête­ment à un lépreux demi-nu : à peine ce mal­heu­reux en fut-il cou­vert, qu’il se trou­va gué­ri de sa lèpre. Le bruit de ce miracle s’é­tant répan­du de tous côtés, quelques-uns des car­di­naux réunis à Viterbe pour l’é­lec­tion du suc­ces­seur de Clé­ment IV, pro­po­sèrent Phi­lippe, dont ils connais­saient du reste l’ad­mi­rable pru­dence. À cette nou­velle, l’homme de Dieu s’en­fuit dans la mon­tagne, où il demeu­ra caché jus­qu’à l’é­lec­tion du pape Gré­goire X. Puis il se mit à évan­gé­li­ser l’I­ta­lie, la France et l’Al­le­magne, s’ap­pli­quant à cal­mer l’a­ni­mo­si­té qui exis­tait entre les Guelfes, par­ti­sans du Pape, et les Gibe­lins, par­ti­sans de l’Em­pe­reur. Il quit­ta très sain­te­ment cette vie, à Todi, le 22 août 1285, en embras­sant le cru­ci­fix, qu’il appe­lait son livre.

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