Né en 1221 près de Viterbe, en Italie, Bonaventure entra tout jeune chez les Franciscains. Élève d’Alexandre de Halès, il fit de tels progrès qu’on le nomma bientôt professeur à l’Université de Paris, en même temps que Thomas d’Aquin. Sa vertu était au niveau de sa science à ce point que Thomas d’Aquin, son ami intime, le trouvant un jour à écrire la vie de saint François « Laissons, dit-il, un. saint travailler pour un saint. » Embrasé du feu de l’amour divin, il était porté par un sentiment tout particulier de piété à honorer la Passion de Jésus et la Vierge, Mère de Dieu : cette même dévotion, il s’appliqua de toutes ses forces à l’exciter dans les autres par ses paroles, ses exemples et ses ouvrages. De sa piété provenait la suavité de ses rapports avec le prochain, la grâce de sa parole et cette charité débordante par laquelle il s’attachait étroitement tous les cœurs. Ces vertus firent qu’à peine âgé de 35 ans, il fut élu ministre général de l’Ordre franciscain, fonction qu’il exerça pendant seize années avec une prudence et une sainteté admirables. Créé cardinal-évêque d’Albano et mandé au concile de Lyon par le pape Grégoire X, il réussit, par sa science et son activité incessante, à faire triompher les dogmes de l’Église en face des Grecs schismatiques venus pour discuter. C’était l’union de l’Église grecque et de l’Église latine malheureusement le peuple grec ne suivit guère ses délégués… C’est au milieu des travaux du concile que Bonaventure tomba malade et mourut dans la nuit du 14 au 15 juillet 1274, âgé seulement de 53 ans. La piété et l’onction de ses ouvrages lui ont fait donner le nom de Docteur Séraphique.
Saint Bonaventure, Évêque et Docteur de l’Église
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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