Saint Ausone, Évêque et Martyr

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Ausone, le pre­mier évêque d’An­gou­lême, naquit à Mor­tagne, en Sain­tonge. Son père, Albin, et sa mère, Eugé­nie, étaient païens. Conver­tis à la foi chré­tienne par saint Mar­tial, apôtre de l’A­qui­taine, ils lui confièrent l’é­du­ca­tion de leur fils. Ausone vou­lut accom­pa­gner son maître dans ses voyages apos­to­liques : ordon­né prêtre, il gagna beau­coup d’âmes à Dieu, sur­tout à Angou­lême. Voyant le nombre des fidèles aug­men­ter dans cette ville, Mar­tial, avant de par­tir pour Limoges, y éta­blit Ausone comme évêque. Celui-ci mit tous ses soins à rame­ner au vrai Dieu une popu­la­tion adon­née aux super­sti­tions païennes. Dieu confir­ma la parole de son ministre en lui confé­rant le don des miracles. Ausone gué­rit des aveugles, des boi­teux, des malades de toute sorte ; il déli­vra des pos­sé­dés. Bien que les détails nous manquent, nous savons que le saint évêque finit sa vie par le mar­tyre. Ses reliques furent cachées à l’ouest de la ville d’An­gou­lême, en dehors des rem­parts. On bâtit au-des­sus une église et un monas­tère de reli­gieuses. Les guerres de reli­gion ame­nèrent la des­truc­tion de l’é­glise et du monas­tère, ain­si que la pro­fa­na­tion des reliques. À peine put-on déro­ber au bûcher quelques osse­ments : les reli­gieuses de Saint-Ausone les dépo­sèrent dans le nou­veau monas­tère qu’elles se construi­sirent sur Beau­lieu et dont le lycée occupe aujourd’­hui l’emplacement. Ces restes pré­cieux ont eux-mêmes été dis­per­sés en 1793 et il n’en reste dans le tré­sor de la cathé­drale que quelques faibles frag­ments. Saint Ausone est le patron du dio­cèse d’Angoulême.

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