Saint Gautier, Abbé

Gau­tier naquit en Limou­sin vers 990. Son père, Ray­mond, et sa mère, Gal­burge, habi­taient le châ­teau de Confo­lens, sur le bord de la Vienne. L’en­fant fit ses études chez les Cha­noines Régu­liers du Dorat. Ayant réa­li­sé de rapides pro­grès en science et en ver­tu, il reçut bien­tôt l’ha­bit de l’Ordre. Des conseils qu’il avait crus bon de don­ner à cer­tains Cha­noines peu édi­fiants lui atti­rèrent la ran­cune de ces der­niers. Pour fuir leur colère, il se reti­ra dans une tour aban­don­née, où il se don­na tout entier à la prière. Les Cha­noines Régu­liers de Les­terps, près de Confo­lens, enten­dirent par­ler de sa sain­te­té et le sup­plièrent de venir dans leur monas­tère. Il se ren­dit à leur désir. Quelque temps après, il par­tit faire un pèle­ri­nage à Jéru­sa­lem. À son retour, comme l’Ab­bé venait de mou­rir, on le choi­sit pour lui suc­cé­der. Les avis et les exemples de Gau­tier eurent un tel suc­cès que l’ab­baye de Les­terps fut regar­dée bien­tôt comme le modèle de toutes les autres. Cette pros­pé­ri­té exci­ta la jalou­sie du comte Adel­bert, qui, en l’ab­sence du saint Abbé, fit rava­ger le monas­tère et battre les reli­gieux. Gau­tier en appe­la au Pape, qui excom­mu­nia le comte : celui-ci se repen­tit et répa­ra tous les dom­mages. Saint Gau­tier mou­rut pai­si­ble­ment le 11 mai 1070.