Le bienheureux Antoine Neyrot, Martyr

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Antoine Ney­rot naquit à Rivo­li, au dio­cèse de Turin. Il était d’une des meilleures familles de cette ville et entra tout jeune encore au couvent domi­ni­cain de Saint-Marc, à Flo­rence, dont saint Anto­nin était alors prieur. Il y fit pro­fes­sion entre ses mains et fut envoyé en Sicile. Or il arri­va que, peu de temps après, se ren­dant de Sicile à Naples, il fut pris pen­dant la tra­ver­sée par des pirates de Tunis et emme­né cap­tif en Afrique. Son cou­rage et bien­tôt sa foi flé­chirent sous ce mal­heur : il en vint même jus­qu’à renier publi­que­ment Jésus-Christ. Quatre mois plus tard, pris d’un amer regret de son geste, il abju­ra le maho­mé­tisme et alla trou­ver le roi de Tunis qui reve­nait alors d’une expé­di­tion. En sa pré­sence et au milieu d’une foule immense, Antoine déplore son impié­té, pro­clame seule véri­table la reli­gion chré­tienne et parle de Jésus-Christ avec une har­diesse et une élo­quence mer­veilleuses. Le roi essaie tous les moyens de l’é­bran­ler, mais sans le moindre suc­cès ; il ordonne enfin de le conduire en pri­son. Cinq jours après, le juge le fait venir une der­nière fois devant lui : une der­nière fois il échoue devant sa constance, et le condamne à être lapi­dé. Antoine s’a­ge­nouille, lève les mains au ciel, entre en prière et, dans une cou­ra­geuse immo­bi­li­té, reçoit la grêle de pierres qui consomme son mar­tyre, le 10 mars 1460.

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