Né à Ravenne, en Italie, Romuald vécut dans la mollesse jusqu’à l’âge de 20 ans. Ayant servi de témoin dans un duel où son père avait tué son adversaire, il se considéra comme complice du crime et entra dans un monastère pour faire pénitence. Sa ferveur offusquait les moines, en général relâchés : il crut préférable de partir et gagna une solitude du diocèse de Perpignan. C’est là que Dieu lui inspira de réformer l’Ordre de saint Benoît, alors en décadence : malgré de durs obstacles, il réforma effectivement plusieurs monastères et en érigea cent autres nouveaux. Victime des pires calomnies, une fois il fut chassé d’un monastère qu’il avait fondé, une autre fois excommunié par ses moines qui lui interdirent de célébrer la messe. Un jour qu’il était, dans les Apennins, à la recherche d’un lieu de retraite, il eut la vision d’une échelle qui s’élevait jusqu’au ciel et sur laquelle montaient et descendaient des religieux vêtus de blanc. Il obtint de Maldoli, seigneur de l’endroit, une terre qui a reçu le nom de Camaldule, ou champ de Maldoli. Pour ses religieux Camaldules, il adopta la règle de saint Benoît avec quelques nouvelles observances. Les cellules ont chacune un petit jardin et une chapelle où les ermites peuvent dire la messe. Un grand mur enclot tout l’établissement ; les moines ne peuvent sortir, et on leur envoie du dehors tout le nécessaire. Ils gardent un silence absolu en Carême, ainsi que les dimanches et fêtes, les vendredis et autres jours d’abstinence. Saint Romuald mourut en 1207. Il gardait, dit-on, au milieu de ses austérités, un visage si joyeux qu’il charmait tout le monde.
Saint Romuald, Abbé
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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