Éphrem naquit peu après 306 à Nisibe, en Mésopotamie. Devenu jeune homme, il embrassa, semble-t-il, la vie érémitique. Nisibe appartenait alors à l’empire romain, mais elle était convoitée par les Perses. Après plusieurs sièges, où Éphrem fut l’âme de la résistance, la ville échut effectivement aux Perses. Aussitôt une grande partie des habitants chrétiens, et Éphrem avec eux, pour ne pas vivre sous l’autorité d’un prince païen, vinrent s’établir à Édesse, en Syrie, qui était du territoire romain. Tout en s’adonnant plus complètement à la vie ascétique, Éphrem se mit à prêcher la parole de Dieu, à batailler contre les hérétiques, à écrire ses nombreux commentaires, hymnes et homélies, à former les disciples qui venaient à lui, et aussi à exercer la charité envers les pauvres et les malades. C’était un ascète et un apôtre. Il vivait, comme un pauvre, de pain d’orge et de légumes secs et ne portait que des vêtements vieux et usés ; avec cela, une âme de feu, un zèle insatiable pour convertir les pécheurs et une grande compassion pour les malheureux. Ses discours convaincus et passionnés, ses poésies délicates — le tout écrit en syriaque — l’ont fait surnommer « la harpe du Saint-Esprit ». Éphrem resta diacre toute sa vie. Il mourut le 9 juin 373. Benoît XV l’a déclaré Docteur de l’Église.
Saint Éphrem, Diacre et Docteur de l’Église
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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