Onzième station
La divine victime est dépouillée, il ne reste plus qu’à l’immoler ! Le nouvel Isaac a porté sur la montagne le bois de son sacrifice, rien ne doit plus retarder le coup qui va lui porter la mort.
On lui commande de se coucher sur la croix, il obéit ; ses bourreaux s’arment de clous et de marteaux, il leur présente ses pieds et ses mains. O Dieu ! pour arrêter ces bras déicides, n’enverrez-vous pas l’ange qui retint autrefois celui d’Abraham ?
Vain espoir ! Jésus a pris sur lui les péchés du monde, son Père l’abandonne à la fureur des bourreaux devenus les instruments de sa justice. Tous se jettent à la fois sur leur victime. Le sang jaillit sous la pointe des clous. Le corps du Sauveur n’est plus qu’une plaie sanglante. Déjà il ne porte plus sa croix ; c’est sa croix qui le porte et le tient suspendu entre le ciel et la terre. Est-il une douleur qui puisse être comparée à la sienne ?
Approche, o mon âme et contemple Jésus crucifié : c’est pour porter la peine de tes révoltes contre Dieu qu’il s’est fait obéissant jusqu’à la mort. Apprends ce que tu aurais à souffrir, si Jésus-Christ n’avait pas souffert pour te racheter de la damnation éternelle.
Oh ! combien Jésus a estimé mon âme ! A quel prix il l’a sauvée ! Que je suis ingrat et malheureux, si je puis l’offenser encore ! si je ne suis disposé à mourir pour lui comme il va mourir pour moi. La vue du crucifix, dont je ne veux plus me séparer, sera un bouclier sur mon cœur qui me rendra invincible à toutes les attaques du démon.
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Jésus qui avez prié pour vos ennemis, ayez pitié de nous.
Jésus qui avez promis le paradis au bon Larron, ayez pitié de nous.
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Par la miséricorde de Dieu, que les âmes de mes parents défunts reposent en paix. Ainsi soit-il.
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