Dixième station
Arrêtez cruels bourreaux ! les vêtements de Jésus que vous lui arrachez avec tant de barbarie, ont été tissus par les mains virginales de Marie sa mère ; ils ont guéri les malades par leur seul contact ; ils méritent tous vos respects !
Les bourreaux ne m’écoutent pas, Jésus est brutalement dépouillé de ses vêtements, et pour protéger sa pudeur, il n’a plus qu’une robe de sang.
Mais dois-je l’oublier ? Les bras des bourreaux ne sont que les instruments de mes péchés. Qu’elle était riche la robe d’innocence que j’ai reçue dans le baptême ! Jamais Reine de la terre n’a porté un manteau d’une si éclatante beauté ! Les anges du ciel eux-mêmes en étaient jaloux !
Le péché est venu ; et comme les bourreaux de la Passion, il a déchiré ma robe baptismale, il a ensanglanté mon âme. Maintenant, vous demanderai-je, o bon Jésus, pourquoi toutes vos blessures se rouvrent à la fois et jaillissent comme des sources ? Vous voulez que le sang s’épuise dans vos veines, pour former un bain où mon âme viendra se plonger, où elle lavera ses souillures et retrouvera sa première innocence.
Vous voulez m’apprendre, que la beauté de l’âme est la seule que je doive convoiter ; que la beauté du corps se fane bientôt, que celle des vêtements est plus fragile encore. En vous voyant dépouillé, pourrai-je encore jeter des regards d’envie sur mes compagnons plus richement vêtus que moi ? La grâce est le vêtement des anges, et il dépend de moi d’être toujours paré de la grâce sanctifiante.
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Jésus attaché à la croix, ayez pitié de nous.
Jésus élevé en croix, ayez pitié de nous.
Par la miséricorde de Dieu, que les âmes de mes parents défunts reposent en paix. Ainsi soit-il.
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