Jeanne, la « Sainte de la patrie », naquit en la fête de l’Épiphanie de l’année 1412, au petit village de Domremy, en Lorraine.
Son père, Jacques d’Arc, sa mère Isabelle Romée, étaient de simples paysans, laborieux et bons chrétiens.
« J’ai appris de ma mère, mon Pater, mon Ave Maria, et mon Credo », disait Jeanne plus tard. « Tout ce que je crois, je l’ai appris de ma mère. »
Jeannette, comme on l’appelait au village, semblait attirée vers le bon Dieu. Elle assistait avec bonheur aux catéchismes de M. le Curé, aux instructions et aux cérémonies.
La petite maison où Jeanne vint au monde et grandit, existe encore, toute proche de l’église.
L’enfant profitait de ce voisinage pour courir à l’église dès que la besogne lui laissait un instant.
Sa foi vive lui montrait Nôtre-Seigneur toujours présent dans le tabernacle. Agenouillée sur le pavé, devant l’autel, elle priait avec une ferveur extrême.
Que de fois les habitants de Domremy la surprirent ainsi, les mains jointes, tout absorbée par sa conversation avec le bon Dieu !
Elle assistait avec un profond recueillement aux messes célébrées par le curé de la paroisse.
A la tombée du jour, la cloche appelait les paroissiens pour la prière. Jeannette s’empressait de courir à l’église. Parfois cependant, son travail la retenait au loin. Dès que le vent lui apportait le son de l’Angélus, elle s’agenouillait dans les champs pour prier. Elle aimait entendre les cloches qui sont la voix de l’église. Or, il paraît qu’au moment de la première Communion de Jeannette, le sonneur oubliait parfois son office. L’enfant le suppliait d’être plus exact, et elle lui promettait en récompense les écheveaux de laine blanche qui venaient de ses brebis.
Dès l’âge de raison, Jeannette se confessait souvent, tant elle désirait purifier son âme des moindres taches.
Après sa première communion, elle se confessa plus fréquemment encore pour se préparer au grand bonheur de recevoir Jésus dans son cœur.
Tous ceux qui connaissaient Jeannette remarquaient combien tendrement elle aimait la Sainte Vierge.
Dans l’église du village, on la trouvait souvent agenouillée devant la statue de Marie. Elle y allumait des « chandelles » comme elle disait, ou bien elle arrangeait en bouquets les plus jolies fleurs de son jardin.
Quand venait le mois de mai, chaque samedi, Jeannette toute joyeuse s’en allait en pèlerinage avec ses amies vers les chapelles des environs dédiées à la sainte Vierge : Notre-Dame de Bermont, ou l’ermitage Sainte-Marie, situé sur une colline qui domine la vallée de la Meuse.
En cheminant à travers l’herbe fraîche des prés, les enfants cueillaient des fleurs qu’elles déposaient aux pieds de la Vierge et de l’Enfant Jésus.
Simple, franche, douce, joyeuse, Jeanne se faisait aimer de tout le monde. « Elle n’avait pas sa pareille dans la paroisse, disait le curé, jamais je n’en vis une meilleure. »
Les habitants convenaient que c’était la vérité. Ils admiraient le courage de la jeune fille au travail. Tout le long du jour, elle aidait sa mère dans les soins du ménage, accompagnait son père et ses frères aux champs, gardant le troupeau dans les prairies qui entouraient le village.
Le soir, à la veillée, Jeannette se mettait à filer et à coudre. Elle le faisait avec tant d’adresse que plus tard, elle put dire fièrement : « Pour coudre et filer, je ne crains pas femme de Rouen ! »
Avec cela, bonne et charitable, la jeune fille trouvait le moyen de faire beaucoup d’aumônes avec les biens que son père mettait à sa disposition.
Passait-il de pauvres malheureux dans le village, Jeannette les recueillait, les conduisait chez ses parents. Si le temps était froid et les mendiants trop las pour continuer leur route, elle leur cédait son propre lit. Ces nuits-là, Jeanne dormait dans la cuisine, au coin du feu.
Elle chérissait les petits enfants, sans doute à cause de leur innocence. Si l’un d’eux était malade dans le village, elle accourait pour le soigner et le consoler.
Jeannette suivait volontiers ses compagnes dans leurs promenades, car elle était gaie.
Les dimanches et jours de fêtes, durant la belle saison, la jeunesse montait « au Bois Chenu » qui couronne de sa verdure une colline dominant le village. Devant le bois se dressait un hêtre superbe, « l’arbre aux fées ». A ses branches, on accrochait des guirlandes, puis l’on chantait et dansait à son ombre.
Enfant, Jeannette se mêlait volontiers aux rondes des petites filles de son âge. Plus tard, tandis que ses compagnes s’amusaient, elle montait seule à l’ermitage tout proche de Notre-Dame de Domremy. Là, se prosternant sur les dalles, elle priait longuement.
L’existence aurait été douce et heureuse dans ce petit village des Vosges, si la guerre n’avait étendu son ombre sur le pays.
Que de fois Jeannette entendit les tristes récits de la grande misère qui régnait en France ! Le royaume déchiré par les partis, trahi par la méchante reine, Isabeau de Bavière, envahi par les Anglais…
Souvent, du seuil de sa maison, l’enfant voyait défiler sur la route les convois militaires, des pauvres gens qui fuyaient leurs villages pillés et brûlés… Une fois, il fallut se sauver en toute hâte pour éviter les pillards. Au retour, les maisons étaient vides, l’église à demi brûlée.
Le cœur compatissant de Jeanne souffrait profondément de toutes ces douleurs. Comme sa pauvre mère, elle ne pouvait que répéter : « Mon Dieu, sauvez la France ! »
Les « Voix »
Jeannette a douze ans. Par une belle journée d’été, elle se tient dans le petit jardin proche de sa maison. L’Angélus de midi achève de sonner au clocher. L’enfant récite le dernier Ave Maria, quand une voix l’appelle du côté de l’église.
« Jeannette ! Jeannette ! »
Cette voix a un accent qui remue jusqu’au fond du cœur. Jeannette lève les yeux vers l’église, et une grande clarté l’éblouit. Dans la lumière, elle distingue un personnage merveilleux dont les pieds ne touchent pas l’herbe du verger. Une nuée d’anges l’environne : « Jeannette ! Jeannette, reprend la voix, sois bonne et pieuse ! Aime Dieu ; fréquente l’église ! »
L’enfant tremblante tombe à genoux sur le sol, l’âme saisie par un sentiment mystérieux. Quand elle se relève, tout a disparu.
Jeannette retourne à son travail, gardant le secret de la céleste vision. Mais quand elle se confesse, elle confie à son curé le fait extraordinaire auquel elle pense sans cesse.
Quelques jours passent et la voix mystérieuse se fait entendre à nouveau. Le visiteur céleste révèle son nom à l’enfant :
« Je suis Michel, le protecteur de la France. »
Et l’Archange ajoute :
« Il y a grande pitié au royaume de France ! »
Saint Michel l’éclaire sur les malheurs de la France ! Jeannette pleure en écoutant. Mais l’Archange la console. Dieu n’abandonnera pas la France, et il révèle à l’enfant sa mission : C’est elle que Dieu a choisie pour sauver le royaume et faire sacrer le roi.
Jeannette tremble et sanglote.
« Je ne suis qu’une pauvre fille, gémit-elle, je ne sais ni monter à cheval, ni faire la guerre ! »
Mais l’Archange répète : « Va, fille de Dieu ! Pars, il le faut ! »
Peu après cette révélation qui a bouleversé Jeannette, saint Michel lui annonce que Notre-Seigneur envoie vers elle, pour la guider et la consoler, deux vierges martyres : Catherine et Marguerite. En effet, aux côtés de l’Archange, paraissent, dans la lumière, deux saintes, belles comme on l’est en paradis. Des couronnes d’or sont posées sur leurs longs cheveux. Toutes deux se penchent vers l’humble enfant avec un ravissant sourire. Elles l’embrassent, la rassurent. Désormais, saint Michel et ses chères saintes lui apparaîtront fréquemment pour l’instruire et l’encourager.
« Je les ai vus de mes yeux, dira Jeanne plus tard, et quand ils s’éloignaient, je pleurais et j’aurais bien voulu qu’ils m’emportent, avec eux. »
De 12 à 17 ans, Jeannette entend sans cesse ses « Voix » qui la préparent, à sa grande mission. A part son curé, personne ne se doute des célestes visites qu’elle reçoit. Elle continue sa modeste vie de travail et de prière, s’abandonnant à Dieu pour l’avenir.
Les malheurs de la France ne font que grandir. Les messagers de Dieu pressent Jeanne de partir à son secours. Au printemps de 1428 ils lui annoncent que l’heure est venue d’agir : « Il te faut quitter ton village et aller en France !… Va vers le, sire de Vaucouleurs. »
Pauvre Jeannette : elle pleure, son cœur est déchiré, mais elle veut obéir à Dieu.
Au début de mai, l’occasion se présente de quitter ses parents sans qu’ils s’en doutent. Un oncle de Jeannette, Durand Laxart, demande et obtient la permission d’emmener Jeanne pour quelques jours dans son village. En chemin, la jeune fille se décide à confier son secret à cet oncle qu’elle affectionne. Le brave homme ne sait que penser en écoutant le récit des visions… Mais il connaît la piété de Jeanne, son bon sens parfait.
« Sois ! mon enfant, nous irons à Vaucouleurs. »
Jeanne accompagnée de son oncle paraît devant le capitaine de Vaucouleurs, Robert de Baudricourt. Celui-ci, quand il comprend le but de la visite, se moque de la jeune fille et la renvoie chez elle.
Jeanne rentre à Domremy. Quelques mois passent. Il faut cette fois partir pour toujours, aller guerroyer, les « Voix » l’ordonnent.
Durand-Laxart réclame Jeannette pour soigner sa femme malade. Les parents consentent. Leur fille les embrasse, le cœur brisé. Elle s’agenouille une fois encore dans son église chérie. Eu passant devant la maison de Maryette, elle entre un instant et la serre dans ses bras. Mais le courage lui manque pour dire adieu à Hauviette. « Si j’avais eu cent pères et cent mères, disait-elle plus tard, si j’avais été fille de roi, je serais partie. Dieu commandait, il fallait obéir. »
Enfin, Robert de Baudricourt, gagné par ses officiers, se laisse fléchir. Les habitants de Vaucouleurs veulent offrir à la jeune fille qu’ils admirent, son équipement militaire. Durand Laxart lui achète un cheval.
Jeanne a 17 ans. Grande et belle, le regard pur et franc, elle se met en route avec sa petite escorte pour accomplir l’ordre de Dieu.
La Mission
Tous, chers enfants, vous avez suivi dans votre Histoire de France la marche triomphante de Jeanne d’Arc.
Le 6 mars, elle est à Chinon où elle rencontre Charles VII.
Puis, les hésitations du roi vaincues, confiant sur la mission de Jeanne, il lui fait présent d’une blanche armure et de tout ce qu’il faut pour entrer en campagne.
Jeanne veut un étendard. Il est de toile blanche semé de fleurs de lis, avec, en lettres, d’or, les noms de « Jésus », « Marie ».
Jeanne aimait son épée, mais elle avouait « aimer quarante fois plus son étendard. »
Et elle ajoutait : « Je portais moi-même cette bannière, quand j’attaquais les ennemis, pour éviter de tuer personne, car je n’ai jamais tué un seul homme. »
Deux fois le jour, Jeanne convie les prêtres à chanter des cantiques autour de cette bannière et elle invite les hommes d’armes à se joindre à eux. Corriger les soldats de leurs mauvaises habitudes, blasphèmes, vices, etc., les amener à se convertir et à se confesser, c’est sa grande préoccupation. Sous l’influence de cette jeune fille qu’ils respectent et admirent, un changement merveilleux s’opère parmi ces rudes soldats.
Le Conseil du roi a décidé que Jeanne serait mise à la tète d’un corps d’armée. Le 27 avril, elle fait célébrer une messe en plein air devant les troupes et elle y communie. Puis le convoi se met en route pour Orléans. En tête des hommes d’armes, flotte la blanche bannière.
A peine en campagne, Jeanne fait l’étonnement des vieux capitaines par son courage, sa parfaite connaissance du métier militaire.
Par-dessus tout, Jeanne prie. Chaque fois que c’est possible, elle fait célébrer la messe, par son aumônier et elle y communie. Elle sait que de Dieu seul il faut attendre le secours. « Les hommes d’armes batailleront, mais Dieu leur donnera la victoire. »
A la stupéfaction de tous, et selon qu’elle l’a prédit, elle fait rapidement lever le siège d’Orléans. Et comme les habitants, transportés de joie, se pressent, autour d’elle pour crier leur reconnaissance : « Ce n’est pas moi, dit-elle, c’est Dieu qu’il faut remercier. »
Puis, s’adressant au roi : « Il est temps que vous vous mettiez en chemin pour être couronné. »
Les conseillers du prince s’opposent à la marche sur Reims, mais les succès, en se multipliant, donnent raison à Jeanne.
Le 16 juillet au soir, le roi, accompagné de Jeanne d’Arc, se présente aux portes de Reims. Il est reçu par l’Archevêque et une foule immense qui l’acclame.
Le 17 juillet, le roi entre dans la cathédrale de Reims pour y recevoir l’onction sainte et la couronne.
Durant la cérémonie, Jeanne se tient près de l’autel, son étendard à la main. Quand Charles VII est couronné, elle se jette à ses pieds en versant des larmes : « Gentil roi, maintenant est exécutée la volonté de Dieu qui voulait que vous veniez à Reims recevoir votre sacre. »
Une joie du cœur attendait Jeanne à Reims. Son père et Durand-Laxart y étaient accourus pour assister à son triomphe. Jacques d’Arc, après avoir embrassé sa fille, repartit tout fier et joyeux pour son village.
Le martyre
Jeanne souhaitait suivre son père et retourner filer près de sa mère, à Domremy. Mais sa mission n’est pas terminée, il lui reste à souffrir et à mourir pour son pays.
Désormais, les déceptions, les épreuves, se succèdent. Le roi retombe dans son indolence et ses hésitations. Il semble oublier qu’il doit sa couronne à Jeanne. Les avis de celle-ci ne sont plus suivis.
Les « Voix » préparent la jeune fille aux grandes souffrances qui approchent.
Le 15 avril 1430, ses chères Saintes lui apparaissent et lui révèlent qu’avant la Saint-Jean, elle sera prise : « Il faut qu’il en soit ainsi, ne t’étonne pas, prends tout en gré, Dieu te viendra en aide. »
Le 24 mai, Jeanne est faite prisonnière devant Compiègne. Trahie, vendue, livrée aux Anglais, son martyre va commencer. De prison en prison, elle est conduite à Rouen, enfermée dans la grosse tour du château. Ce n’est pas encore assez pour ses ennemis. Ils ont une telle peur que cette jeune fille de 19 ans leur échappe, qu’ils la gardent dans une cage de fer, de lourde chaînes au cou, aux pieds et aux mains. Alors commence l’abominable procès présidé par le traître Cauchon. L’innocence et la sainteté de Jeanne éclatent tout au long de ses interrogatoires. Elle est seule, harcelée par des misérables qui ne cherchent qu’à la perdre. Mais ses réponses sont si claires, nettes, si sages, qu’elles confondent les juges. Pendant que se déroule ce long et inique procès, la pauvre enfant souffre dans sa prison toutes les peines du corps et de l’âme. C’est l’hiver, elle grelotte dans ce cachot glacé, jours et nuits ; livrée à d’ignobles gardiens, il lui faut subir outrages et menaces.
Mais si tout l’abandonne sur la terre, le ciel lui reste. Chaque jour, dans sa prison, ses « Voix » la consolent et la fortifient. Jeanne soutient sans défaillance que sa mission est de Dieu. Mais le misérable Cauchon a reçu des Anglais tant d’argent pour la condamner qu’il faut bien qu’elle meure.
Le mercredi 30 mai 1131, de grand matin, Jeanne apprend la cruelle sentence : elle sera brûlée vive. La pauvre enfant saisie, pleure et se lamente : « Hélas ! quel traitement horrible et cruel on me fait subir !… Ce corps que j’ai gardé entièrement pur, faut-il qu’aujourd’hui même il soit consumé et réduit en cendres ? »
Mais, courageusement, elle accepte son martyre : « Avec l’aide de Dieu, je serai ce soir en paradis ! »
Restée seule avec le dominicain, frère Martin Ladvenu, elle se confesse et réclame la sainte communion.
On va chercher l’Hostie sainte dans une église voisine et Jeanne reçoit Jésus avec une telle piété, de si touchantes prières, que ceux qui assistent à ce spectacle ne peuvent refouler leurs larmes.
Puis, vêtue d’une longue robe de toile blanche, Jeanne monte sur la charrette qui la conduit au supplice.
Sur la place du Vieux Marché, se presse une foule énorme contenue par les soldats anglais armés jusqu’aux dents.
Arrivée au lieu du supplice, la jeune fille s’agenouille, et s’adresse à haute voix à Dieu, à la bienheureuse Vierge Marie. Chacun retient son souffle pour entendre une dernière fois la voix de la pauvre enfant. « Vous tous qui êtes ici, pardonnez-moi comme je vous pardonne… O Marie, saints et saintes du paradis, protégez-moi, secourez-moi!… »
Jeanne réclame une croix pour mourir. Dans le bois du bûcher, un soldat anglais réunit deux bâtons qu’il tend à la victime. Elle baise avec amour celle pauvre petite croix, la fixe contre son cœur. Mais cela ne suffit pas, elle veut que l’image de son Sauveur crucifié soit devant ses yeux durant son martyre. On court chercher une croix de procession à l’église voisine.
Un bûcher énorme s’élève sur la place. Jeanne le gravit avec courage. Le bourreau y met le feu… « Élevez la croix, que je la puisse voir ! » supplie Jeanne. Puis elle invoque saint Michel. « Non, mes Voix ne m’ont, pas trompée ! Ma mission était de Dieu ! »
La flamme crépite et monte.
« Jésus ! Jésus ! » Le feu l’enveloppe. « Jésus ! » crie une fois encore Jeanne qui agonise.
Puis, inclinant doucement la tête, elle rend son âme à Dieu.
Un Anglais, les yeux fixés sur le bûcher, voit une blanche colombe qui s’élance des flammes et s’envole vers le ciel.
« Je suis perdu, gémit le bourreau, car j’ai brûlé une sainte. »
L’Église en effet a proclamé la sainteté de Jeanne.
Elle a été donnée comme patronne à la France.
« Sainte Jeanne d’Arc, priez pour nous ! Protégez la France ! »
Juliette Maldan.
Sauveurs de la France
Chers petits enfants,
Comme au temps de Jeanne d’Arc, « il y a grande pitié au pays de France ! »
C’est une propagande criminelle qui cherche à enlever la foi en Dieu de l’âme des petits enfants comme de celle des grandes personnes. Il y a bien des choses encore qui vont mal dans notre cher pays.
Et l’on dit : « Qui viendra au secours de la France ? Qui nous enverra une Jeanne d’Arc ? »
* * *
Eh bien, petits enfants, chacun de vous, s’il le veut, peut devenir une Jeanne d’Arc !
Ce n’est pas parce que Jeanne d’Arc montait bien à cheval et savait entraîner ses hommes, qu’elle a sauvé la France.
C’est parce qu’elle était une humble fille qui avait foi en Dieu, qui l’aimait de toute son âme, et qui était prête à faire tout ce qu’il lui demanderait. C’est parce que, à côté de l’amour de Dieu, elle avait un autre grand amour : celui de la France !
Tout en gardant ses moutons, Jeanne pensait aux malheurs de la France. Et lorsque les voix lui dirent : « Va, Fille de Dieu ! », son amour de Dieu, son amour pour la France lui donnèrent le courage de partir sans hésiter, de vaincre tous les obstacles : Dieu le voulait, et c’était pour la France !
La grande arme de Jeanne, ce n’était pas l’épée, elle ne s’en est jamais servie : c’était la prière.
Petite bergère dans les champs : elle priait !
Quand elle allait à l’église, et c’était souvent, de toute son âme elle priait !
Dans les combats, sur son cheval, entre les batailles, à genoux, elle priait ! Et c’est sa prière, par-dessus tout qui a sauvé la France !
Un seul enfant pur, qui aime Dieu et sa patrie ; s’il prie avec persévérance, c’est-à-dire tous les jours sans se lasser, avec une grande ferveur, est capable de sauver la France.
* * *
Chers petits enfants, la sainte Vierge vous en supplie, faites-vous les sauveurs de la France !
Il est grand temps ; si vous tardez, il sera trop tard ! C’est presque la seule chose que les petits enfants savent mieux faire que les grands : prier ; de grâce, profitez-en ! Récitez chaque jour, du fond du cœur, votre dizaine de chapelet pour la France !
pourquoi, notre sainte Jeanne a fini au bûcher,alors quelle est une sainte de DIEU.… je ne comprends toujours pas.….….
La souffrance, parfois jusqu’au martyr, est un point commun à tous les saints ; sainte Jeanne d’arc l’a vécu jusqu’à cette mort terrible.
N’oubliez pas que Jésus lui-même est mort sur la croix.