Saint Louis de Gonzague (1568 – 1591)

Auteur : Goldie, Agnès | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 17 minutes

Chers enfants, à vous qui aimez tant la sainte Vierge, je viens racon­ter briè­ve­ment l’his­toire d’un jeune saint qui l’ai­ma beau­coup lui aussi.

Louis de Gon­zague vivait en Ita­lie, voi­ci près de quatre cents ans. Il naquit le 9 mars 1568 dans un beau châ­teau, mi-for­te­resse et mi-palais, et le canon ton­na en son hon­neur. Son­gez donc ! Il était le pre­mier de Dona Mar­ta et de Don Fer­rante, Sei­gneur de Cas­ti­glione : il était l’hé­ri­tier ! Son père le voyait déjà sei­gneur et brillant chef de guerre ; sa mère rêvait d’en faire un Saint.

Louis faillit mou­rir en nais­sant. À la pen­sée de le perdre, sa maman eut un moment de ter­rible angoisse. Elle savait heu­reu­se­ment que, depuis Beth­léem et le Cal­vaire, tous les enfants du monde ont au ciel une autre maman très puis­sante et très bonne : « Sainte Vierge, dit-elle, si vous sau­vez mon tout petit, je le condui­rai à Lorette ! »

Lorette est une petite ville d’I­ta­lie qui a le bon­heur de pos­sé­der la sainte Mai­son de Naza­reth, por­tée là par les anges.

La Vierge Marie enten­dit la prière de Dona Mar­ta ; Louis ne mou­rut pas, et la sainte Vierge le regar­da deux fois comme son enfant. Désor­mais les deux mamans de Louis, celle du ciel et celle de la terre, vont conspi­rer pour faire de Louis un saint et elles réussiront !

Vous devi­nez quelle joie régna dans la petite ville de Cas­ti­glione le jour du baptême !

Après la céré­mo­nie, tous les enfants du pays furent conviés à un bon goû­ter, puis ils jouèrent jus­qu’au soir dans les cours et jar­dins du logis sei­gneu­rial. Au moment du départ, cha­cun reçut une belle médaille de la sainte Vierge en sou­ve­nir du petit Louis. Il n’é­tait qu’un pou­pon, et déjà il contri­buait, sans le savoir, à faire aimer par les enfants sa Maman du ciel.

Dona Mar­ta éle­va avec grand soin son petit gar­çon, son ange, comme elle disait. Elle lui apprit dès que pos­sible les noms de Jésus et de Marie, le Pater et l’Ave. C’é­tait sa joie de prier Dieu et la sainte Vierge avec son fils. Ils prient si bien les tout petits enfants !

Quand ils gran­dissent, sou­vent ils se dis­sipent. Et donc Dona Mar­ta se disait ; « Que je serais heu­reuse si mon petit Louis res­tait tou­jours bon et pieux comme main­te­nant ! » Mais elle savait bien qu’à cinq ans, Louis serait confié à un gou­ver­neur et trai­té comme un homme, un tout petit homme ! Alors, en par­tie tout au moins, il lui échapperait…

Un beau jour, en effet, Don Fer­rante décla­ra : « Notre fils a cinq ans. Il est grand temps qu’il se débrouille ! Don­nez-le-moi que j’en fasse un brave. Je l’emmène au camp de Casal­mag­giore où je vais pré­si­der les manœuvres. Mon armu­rier appor­te­ra le cos­tume que j’ai fait faire pour Louis. »

Coloriage de Saint Louis de Gonzague enfant - récit pour le catéchisme, la vie des saints
Ce n’est pas sans fier­té que l’ar­tilleur en herbe endos­sa l’armure

Ce n’est pas sans fier­té que l’ar­tilleur en herbe endos­sa l’ar­mure et se coif­fa du casque. Hal­le­barde à la main — une belle hal­le­barde comme celle des offi­ciers — il parade devant les ser­vi­teurs, pro­vo­quant l’ad­mi­ra­tion et l’en­vie de Rodolphe, son petit frère.

Quelle joyeuse pers­pec­tive pour Louis de Gon­zague que celle d’al­ler vivre dans un camp au milieu des sol­dats, des canons ! « Dites, papa, j’au­rai un mous­quet, de la poudre ?… de la vraie ! » Bien des petits Louis, des petits Jacques de main­te­nant, seraient fous de joie d’une pareille aubaine !

Folle de joie, Dona Mar­ta, certes, ne l’é­tait pas. Elle pen­sait aux dan­gers de l’âme et du corps qui atten­daient son fils. Louis ne s’en sou­cie guère, mais sa maman y pense. Elle embrasse ten­dre­ment son aîné, lui recom­mande d’être pru­dent, obéis­sant, de bien faire sa prière, et les yeux pleins de larmes, elle le voit s’éloigner.

Pauvres mamans de la terre qui ne peuvent plus voir et entendre les enfants qui les quittent ! Heu­reuse Maman du ciel qui toute seule a ce pri­vi­lège, de voir et d’en­tendre en tout temps, en tout lieu, ses enfants si nom­breux ! Et Dona Mar­ta, plus que jamais, confie son fils à la sainte Vierge.

Tout beau, tout nou­veau. Le petit artilleur est tout à fait à son affaire. Les sol­dats le gâtent à qui mieux mieux. Il est comme on dit « la coque­luche » du camp. Louis passe les troupes en revue au côté de son père, il manie le mous­quet et demande à tirer le canon. Un jour, il se blesse avec son mous­quet. « Désor­mais, dit son père, tu n’au­ras plus de poudre. » Peu importe ! Louis a des amis, il connaît leurs réserves. Le « petit ange » de Dona Mar­ta s’est éman­ci­pé au camp de Casal. Sa mère n’est plus la pour lui par­ler obéis­sance… À l’heure de la sieste, Louis se glisse donc tout dou­ce­ment près d’un sol­dat qui dort à poings fer­més, il se pro­cure la fameuse poudre, et court vers une pièce d’ar­tille­rie… Il allume la mèche… Il a bien regar­dé com­ment font les sol­dats, pas assez cepen­dant, puis­qu’il néglige de s’é­car­ter. Le coup part, for­mi­dable, notre Louis tombe à la ren­verse. Il aurait pu se tuer. Cette fois encore, la sainte Vierge l’a gar­dé ! Il en est quitte pour quelques bleus et une verte semonce.

Les manœuvres ache­vées, Louis ren­tra à Cas­ti­glione. Sa mère fut pei­née d’en­tendre les gros mots qu’il avait appris des sol­dats et qu’il répé­tait sans les com­prendre. Elle en fit la remarque à son petit gar­çon et Louis, plus jamais, ne les pro­non­ça. Plus tard, il regret­te­ra vive­ment de les avoir dits.

Pri­vé du grand air, des longues che­vau­chées, notre petit homme s’ap­plique à l’é­tude et reçoit des leçons de Pierre-Fran­çois del Tur­co, son Gou­ver­neur. Bien­tôt il tombe malade d’une fièvre quarte, mala­die longue et très affai­blis­sante. Même aux heures de récréa­tion, Louis doit res­ter tran­quille ; il en pro­fite pour prier et il se met à aimer beau­coup le bon Dieu et la sainte Vierge. Il pense : « Moi je serai prêtre. » Et sans doute, ajoute-t-il, comme un petit gar­çon que je connais : « Chère sainte Vierge, priez pour que je sois un très saint petit prêtre. »

Avoir un fils prêtre, tel est le grand désir de Dona Mar­ta. Comme elle l’ex­prime un jour devant ses enfants, Louis déclare cal­me­ment : « Je crois, chère maman, que Dieu vous fera cet hon­neur. » Et une autre fois, il ajoute : « Et je croîs que ce sera moi. »

Quel doux espoir au cœur de Dona Mar­ta ! Avec quel redou­ble­ment de confiance elle donne son Louis à la sainte Vierge « Mère, je vous confie mon petit prêtre ! »

Oh ! si Don Fer­rante savait ! Il est chré­tien et catho­lique, mais pour rien au monde il ne don­ne­rait son aîné à Dieu. C’est son héri­tier. Libre aux autres gar­çons d’être prêtres ! La famille en effet, s’est aug­men­tée. Louis sera l’aî­né d’une belle famille de huit enfants : Louis, Rodolphe, Fer­rante, Charles, Isa­belle, Fran­çois, Cris­tier­no-Vicen­zo et Dié­go. Vrai­ment, sur sept gar­çons, Dieu aura le choix, et Don Fer­rante enten­dait bien qu’il serait lui, mar­quis de Gon­zague, le pre­mier ser­vi ! Dona Mar­ta pen­sait tout au contraire que Dieu a droit à la pre­mière et à la meilleure part.

À la Cour

Vous savez que les rois et les princes s’en­tourent de conseiller, d’of­fi­ciers, de nom­breux et puis­sants per­son­nages. Ils reçoivent la visite d’autres sou­ve­rains, et c’est l’oc­ca­sion de grandes fêtes.

Au temps de Louis, l’I­ta­lie était divi­sée en nom­breux petits États indé­pen­dants qui tous pos­sé­daient des cours brillantes. Une des plus en renom était celle de Flo­rence. Cette grande ville, l’une des plus belles du monde, est située vers le haut de la botte ita­lienne, à mi-route entre Rome et la Suisse. C’est la que régnait Fran­çois de Médi­cis, un grand ami de Don Fer­rante. Don Fer­rante déci­da de lui confier ses fils, bien que Fran­çois ne fut pas des plus recommandables.

Louis avait huit ans, Rodolphe sept. C’é­tait bien jeune pour quit­ter père et mère, et s’en aller dans la grande ville, sous la seule sur­veillance de Pierre-Fran­çois del Turco !

Tous trois s’ins­tal­lèrent avec leurs ser­vi­teurs, non au palais des Médi­cis, mais dans une mai­son de la rue des Anges, plus pro­pice aux études. Plu­sieurs fois par semaine, les enfants se ren­draient à la cour rendre leurs poli­tesses, assis­ter au spectacle.

Ce qu’ils voyaient là n’é­tait pas tou­jours des plus édi­fiants. Louis pen­sait qu’il était bien petit pour se défen­dra seul contre le goût du luxe et du plai­sir. Il vou­lait pour­tant res­ter fidèle à Dieu et à sa  : il vou­lait tou­jours être prêtre.

Oh ! si sa maman était là pour le gar­der et le défendre ! Sa chère maman qui là-bas priait tant pour lui et le recom­man­dait si sou­vent à la sainte Vierge ! Nous pou­vons nous l’i­ma­gi­ner, Dona Mar­ta, réunis­sant autour d’elle Fer­rante, Charles, Isa­belle… « Mes petits enfants, joi­gnez les mains, nous allons dire ensemble quelques Je vous salue Marie pour votre grand frère. »

Voyant qu’il lui serait très dif­fi­cile de res­ter bon et pieux dans cette ville où les gens aimaient tant le plai­sir, Louis, de son côté, se tour­nait vers sa Mère du ciel. Il alla se pros­ter­ner devant son image à l’é­glise de l’An­non­cia­tion et il la sup­plia de le défendre contre le mal. Pous­sé par la grâce, il se don­na à elle sans réserve sans limites, et par elle tout à Dieu. Désor­mais, Dieu sera tout pour Louis, et Marie l’y aidera.

Vie de saint pour les enfants du KT : Il alla se prosterner devant son image à l'église
Il alla se pros­ter­ner devant son image à l’église

Bref, quand après deux ans de séjour à Flo­rence, Louis ren­tra sous le toit pater­nel, il était meilleur et plus pieux que jamais.

Je passe sous silence les séjours des deux frères à Man­toue et à Casale de Mont­fer­rat. Vous lirez plus tard l’his­toire détaillée de Louis de Gon­zague. Ici, conten­tons-nous des grandes lignes.

Louis fit sa pre­mière com­mu­nion le 22 juillet 1580 des mains du car­di­nal Bor­ro­mée. N’est-ce pas bien joli : un grand saint com­mu­niant un petit saint qui sera lui-même un grand saint ?

En sou­ve­nir de ce beau jour, le Car­di­nal don­na au petit prince un cha­pe­let d’argent cise­lé, béni par le Pape. Louis le gar­da comme un tré­sor. Il l’emportait tou­jours avec lui et se gar­da bien de l’ou­blier quand il par­tit pour l’Es­pagne avec sa famille.

Quel beau voyage, dites ! Vous l’en­viez ? Ce fut pour lui l’oc­ca­sion de connaître un peu le midi de la France, de cette France que sa mère aimait tant ! Avant son mariage, Dona Mar­ta avait été demoi­selle d’hon­neur d’I­sa­belle de Valois, fille du roi Hen­ri II et de Cathe­rine de Médi­tas. Isa­belle de Valois avait épou­sé depuis Phi­lippe II, roi d’Es­pagne, et fils de Charles-Quint elle était, par ce mariage, deve­nue reine d’Es­pagne, et Dona Mar­ta avait quit­té Paris pour la Cour de Madrid. C’est là qu’elle avait ren­con­tré Don Fer­rante et l’a­vait épou­sé. Main­te­nant elle y retour­nait avec son mari et ses enfants pour un long séjour. Louis avait fré­quen­té en Ita­lie des cours prin­cières, il allait connaître une cour royale.

À peine arri­vé, l’aî­né des Gon­zague fut nom­mé pre­mier du prince Don Dié­go, fils du roi. Bien­tôt Louis et l’en­fant s’ai­mèrent comme deux frères. Après huit mois de vie en com­mun, Don Dié­go tom­ba malade et il mou­rut. Louis fit alors un coû­teux sacri­fice : il prit son beau cha­pe­let d’argent, sou­ve­nir de sa pre­mière Com­mu­nion, et l’en­rou­la aux doigts du petit mort. Désor­mais il n’eut plus qu’un désir, être prêtre, être reli­gieux le plus tôt pos­sible, être le page du roi des cieux.

Louis connaît beau­coup de reli­gieux : des fran­cis­cains, des jésuites, des carmes… Quel sera son choix ? Il prie pour connaître la volon­té de Dieu ; il sup­plie la sainte Vierge de prier avec lui et pour lui et, cette fois encore, la sainte Vierge montre à son enfant qu’elle ne l’ou­blie pas.

C’est le 15 août. Louis a com­mu­nié et il fait son action de grâces devant un tableau de la sainte Vierge. Sou­dain, il voit clai­re­ment en lui-même qu’il doit entrer dans la Com­pa­gnie de Jésus. C’est là que Dieu le veut. Plus de doute.

Bien enten­du, Don Fer­rante refuse son consen­te­ment. Il entre dans de furieuses colères. Un jour même — les Gon­zague étaient alors ren­trés en Ita­lie — le ter­rible père s’é­crie sans réflexion : « Sors d’i­ci ! Je ne veux plus te voir ! »

Louis, obéis­sant, fait ses petits bagages et quitte la mai­son pater­nelle. Son père le fait cher­cher et le gronde de nou­veau parce qu’il est par­ti. Le pauvre Louis ne sait plus que faire. Les reli­gieux de la Com­pa­gnie de Jésus refusent abso­lu­ment de l’ac­cep­ter au novi­ciat tant qu’il n’a pas le consen­te­ment de Don Fer­rante ; or, ce consen­te­ment, il se sent de plus en plus impuis­sant à l’obtenir.

Alors, il prie Dieu, il prie la sainte Vierge, il mul­ti­plie les actes de péni­tence, de cha­ri­té. Ce n’est jamais amu­sant de faire des sacri­fices ! Louis cepen­dant n’en laisse pas­ser aucun. Depuis long­temps, il se prive de nour­ri­ture et de som­meil ; il prie à genoux sur le sol, sans appui, il se bat rude­ment avec les laisses de ses chiens. Est-ce tout ? Oh ! non. Il maî­trise son carac­tère, vif par nature comme celui de tous ses ancêtres ; et c’est là le plus méri­toire. Il s’in­ter­dit de regar­der à droite, à gauche, il fuit tout ce qui pour­rait le dis­traire de son union à Dieu. Il accepte sans se fâcher le tapage de ses frères qui viennent le déran­ger pen­dant sa prière…

Et comme la cha­ri­té va de pair avec le sacri­fice, Louis est bon avec tous, ser­viable… Il fait le caté­chisme aux enfants du vil­lage, il réunit ses petits frères et les fait prier. L’un d’eux a racon­té que son aîné lui fai­sait dire une dizaine de cha­pe­let ; pour encou­ra­ger le bam­bin, Louis avait en réserve des grains de coriandre confits dans du sucre, et il en don­nait un au petit entre chaque Ave. Pour vos Ave, soyez-en sûrs, la sainte Vierge vous donne mieux encore !

Un jour, Louis pre­nant son cou­rage à deux mains, demande de nou­veau à par­tir. Son père lui en mon­tra un tel mécon­ten­te­ment que Louis n’eut qu’à ren­trer promp­te­ment dans sa chambre. Peu après, Don Fer­rante regret­ta sa viva­ci­té, envoya quel­qu’un voir ce que fai­sait Louis. Celui-ci était à genoux, les yeux en larmes et le dos tout san­glant de la dis­ci­pline qu’il venait de prendre. Son père vint à son tour et fut si ému à ce spec­tacle qu’il don­na enfin son consen­te­ment au départ de Louis.

Rodolphe héri­ta des droits de son aîné sur le mar­qui­sat, et Louis, tout joyeux, par­tit pour Rome. Peu après mou­rait Don Ferrante.

Oh ! ne croyez pas que Louis regret­ta son beau mar­qui­sat. Il avait connu les cours de Flo­rence, de Madrid, de Milan, et bien d’autres… mais pour lui, rien ne valait l’o­béis­sance, la pau­vre­té du noviciat.

Avec Dieu et Marie

Comme Sta­nis­las Kost­ka, mort vingt ans plus tôt, Louis avait un grand désir du ciel. Voir Dieu, vivre avec Dieu, c’est tel­le­ment beau ! Et puis voir la sainte Vierge ! Volon­tiers, il disait avec Sta­nis­las : « Elle est ma mère, com­ment ne l’ai­me­rais-je pas ? »

Récit pour le catéchisme - Louis le chargea sur ses épaules
Louis le char­gea sur ses épaules

Or, un jour, comme Louis était en prière, Dieu lui mon­tra clai­re­ment qu’il mour­rait bien­tôt. D’i­ci là, il n’a­vait qu’à se déta­cher plus que jamais de tout.

Peu après écla­ta à Rome une grave épi­dé­mie de cho­lé­ra. Comme on vit durant d’autres guerres des sémi­na­ristes, des novices se signa­ler par leur dévoue­ment, on vit alors les jeunes novices de la Com­pa­gnie de Jésus se dévouer sans comp­ter aux pes­ti­fé­rés. Plu­sieurs attra­pèrent la mala­die et en moururent.

Un jour en se ren­dant à l’hô­pi­tal, Louis vit un mal­heu­reux cou­ché à demi-mort sur le bord de la route. Sans se deman­der s’il était conta­gieux ou non, n’é­cou­tant que sa cha­ri­té, il le char­gea sur ses épaules, le por­ta sur un lit et le soi­gna de tout son cœur. Il contrac­ta la mala­die et dut s’a­li­ter à son tour.

Il était tout content à la pen­sée d’al­ler au ciel.

« Com­ment allez-vous ? lui deman­dait le Père provincial.

— Je m’en vais, je m’en vais, mon Révé­rend Père !

— Et où donc allez-vous ?

— Au ciel, si mes péchés n’y mettent pas d’obstacles,

— Voyez, il parle de la mort comme d’une pro­me­nade à la campagne ! ».

Et Louis par­tit pour le ciel dans la joie de son âme, le 1591.

C’est dom­mage, direz-vous peut-être. Il n’é­tait pas encore prêtre, et il n’a­vait pas eu le temps de tra­vailler pour le bon Dieu.

Oh ! si, il a bien eu le temps.

Sœur Thé­rèse de l’En­fant-Jésus est morte à 24 ans dans les murs d’un Car­mel, Sta­nis­las Kostl­ta est mort à 18 ans dans un novi­ciat, Louis de Gon­zague est mort à 23 ans ; tous trois sont de grands Saints. Plus près de nous, Anne de Gui­gné est morte à 10 ans, et Marie de Padoue à 15… Et tous et toutes ont bien rem­pli leur courte vie, puis­qu’ils l’ont rem­plie de pur amour de Dieu et d’un amour très grand pour la sainte Vierge.

Dieu per­mit que Louis se mon­trât à sa chère maman de la terre, alors qu’elle se trou­vait en dan­ger de mort. Comme Dona Mar­ta se trou­vait entou­rée des siens, son visage s’é­clai­ra d’un rayon céleste. « J’ai vu mon fils Louis, dit-elle tout émue. J’ai vu mon ange. Il me pro­tège et veille sur mes enfants. »

Elle était guérie.

N’est-elle pas belle l’his­toire de Louis ! Le Pape l’a pro­cla­mé . Priez-le de vous apprendre à aimer Dieu et la sainte Vierge comme il les a aimés. Dites-lui de vous obte­nir sa dévo­tion pour le cha­pe­let. Imi­tez-le, soyez comme lui pleins de ten­dresse et de déli­ca­tesse pour les deux mamans que Dieu vous a don­nées, celle du ciel et celle delà terre, et puis­siez-vous vivre près d’elles, éter­nel­le­ment au paradis !

A. Gol­die.

Vie de Saint Louis de Gonzague, patron de la jeunesse : dessin à colorier

3 Commentaires

  1. Mlle Lucie a dit :

    Décou­vrez la vie de Saint Louis de Gon­zague en audio et plus que cela ! Made­moi­selle Lucie nous l’a écrite en vers!… Pour les ama­teurs de poé­sie ou pour faire décou­vrir un nou­veau genre d’é­cri­ture à vos enfants !

    20 juin 2012
    Répondre
  2. CARLIOZ Georges sj a dit :

    Mer­ci de m’en­voyer votre récit AUDIO pour des enfants;.… et pour les « grands enfants que nous sommes !

    9 mars 2018
    Répondre

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