Le bel exemple d’un jeune saint

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes II .

Temps de lec­ture : 6 minutes

La

Histoire de Saint Domenique SavioCe jeune Saint, c’est Domi­nique Savio, l’é­lève modèle de . Il venait d’en­trer en 4e. Comme n’a­vait pas encore de pro­fes­seur pour cette classe, Domi­nique fut ins­crit au cours que diri­geait un pro­fes­seur en ville. Ce der­nier avait sur­tout des élèves riches appar­te­nant à la noblesse de Turin. Mal­gré cela, Domi­nique, simple fils de for­ge­ron de vil­lage, était si gen­til, si ser­viable, que tous ses cama­rades l’aimaient.

Un jour, raconte Don Bos­co, deux des com­pa­gnons de Domi­nique eurent une vio­lente que­relle. Mal­gré la noble condi­tion de leurs familles ils s’in­sul­tèrent copieu­se­ment puis ter­mi­nèrent en inju­riant réci­pro­que­ment leurs parents ! Les gros mots n’ayant pas réus­si à les satis­faire, les deux gar­çons réso­lurent de se retrou­ver au sor­tir de l’é­cole et de se battre en duel dans les ter­rains vagues où s’é­le­vaient alors les rem­parts de la ville. Par bon­heur Domi­nique eut vent de la chose et le saint gar­çon réso­lu de récon­ci­lier ces deux enne­mis. Mais com­ment y par­ve­nir ? Ni l’un ni l’autre ne parais­sait vou­loir céder et tous les deux étaient plus âgés et plus forts que lui… Domi­nique com­men­ça donc par prier pour eux avec fer­veur, deman­dant au ciel de l’ai­der dans cette dif­fi­cile entreprise.

A la pre­mière récréa­tion il prit à part ses deux cama­rades et essaya de leur faire entendre rai­son. Hélas, ce fut peine per­due ! Ren­tré en classe il fit alors pas­ser à cha­cun un billet les mena­çant de faire savoir la chose au direc­teur de l’é­cole et au besoin à leurs parents. Ce deuxième appel ne fut pas plus écou­té que le pre­mier. Domi­nique atten­dit alors les deux gar­çons au sor­tir de la classe et leur dit :

« Puisque vous ne vou­lez rien entendre, je veux vous deman­der une faveur. Vous me l’ac­cor­de­rez, j’en suis sûr, au nom de notre ami­tié. Lais­sez-moi mettre une petite condi­tion à votre ren­contre de ce soir.

— Parce que c’est toi, d’ac­cord, dirent les deux gar­çons, mais il ne faut pas que cette condi­tion empêche le duel ! Nous ne serons contents que lorsque l’un de nous deux sera éten­du par terre ! »

Le pauvre Domi­nique trem­blait en enten­dant de pareils pro­pos mais dans l’es­poir d’é­vi­ter le pire il promit :

« La condi­tion que je met­trai n’empêchera pas la bataille !

— Bon, répon­dirent les gar­ne­ments, mais quelle est-elle ?

— Je vous la dirai quand nous serons arri­vés sur le ter­rain », mur­mu­ra le jeune Saint d’un air mystérieux.

« Tu vas appe­ler quel­qu’un », répli­quèrent les garçons.

« Non, j’i­rai seul avec vous. » Là-des­sus, la cloche son­na et l’on entra pour la der­nière heure de classe.

Sur le déclin du jour les trois élèves quit­taient l’é­cole pour se diri­ger vers l’an­cienne cita­delle de la ville… Loin de se cal­mer, la colère des deux adver­saires n’a­vait fait que croître et le pauvre Domi­nique eut toutes les peines du monde à les empê­cher de se battre en pleine rue.

Arri­vés sur le ter­rain, le cou­ra­geux paci­fi­ca­teur les lais­sa se pla­cer à une cer­taine dis­tance et faire leur pro­vi­sion de pierres. Le duel allait com­men­cer lors­qu’il s’a­van­ça et leur dit :

Saint Dominique sépare les combattants« Avant de vous battre vous devez rem­plir la condi­tion promise !

— Quelle est-elle ? » deman­dèrent les deux combattants.

L’a­do­les­cent tire alors une petite croix qu’il porte tou­jours sus­pen­due au cou et l’é­le­vant au-des­sus de sa tête ajoute :

« Je veux que cha­cun d’entre vous fixe bien ce cru­ci­fix puis, en jetant une pierre sur moi, dise à haute voix : Jésus, qui était inno­cent, est mort en par­don­nant à ses bour­reaux ; moi qui suis un pécheur, je veux me ven­ger et publiquement ! »

Après avoir dit ces paroles, Domi­nique alla se mettre à genoux devant celui qui parais­sait le plus exci­té et lui demanda :

« Frappe et lance sur ma tête la pre­mière pierre ! »

Sur­pris le cama­rade proteste :

« Mais je n’ai rien contre toi ! Je suis même prêt à te défendre si quel­qu’un veut te faire du mal ! »

Pro­fi­tant de ce moment d’hé­si­ta­tion Domi­nique va vers l’autre com­pa­gnon et lui répète la même pro­po­si­tion. Il en reçoit la même réponse…

« Alors, dit-il en se dres­sant cou­ra­geu­se­ment devant eux ; vous êtes prêts à vous battre pour me défendre, moi qui ne suis rien, et vous n’êtes pas capables de vous par­don­ner par amour pour Dieu qui a don­né tout son sang pour sau­ver votre âme ! »

Et trem­blant d’é­mo­tion Domi­nique élève à nou­veau son petit cru­ci­fix devant ces deux com­pa­gnons ! Désar­més par tant de et de cou­rage les deux enne­mis s’a­vancent vers lui, tête basse et, rou­gis­sants, lui tendent la main.

« Je me sen­tais tout bou­le­ver­sé, dira l’un d’eux et je trem­blais de tous mes membres !

— J’a­vais honte, avoua l’autre, d’a­voir ain­si obli­gé un cama­rade si bon à faire une pareille besogne ! »

Tous les deux, après s’être récon­ci­liés, sui­virent le conseil de leur saint ami et allèrent se confes­ser, retrou­vant, avec le de Dieu, la du cœur.

Dominique reconcilie ses camarades

« La conduite de Domi­nique en cette cir­cons­tance, conclut Don Bos­co, doit ser­vir d’exemple à tous les enfants chré­tiens. C’est ain­si qu’ils doivent agir quand ils voient des cama­rades se mettre en colère ou s’ex­po­ser à faire de graves sottises. »

N’ou­blions pas non plus que le pre­mier devoir d’un vrai dis­ciple de Jésus-Christ est de par­don­ner tou­jours, même à ses ennemis.

Vie de Domi­nique Savio

Histoire de la réconciliation de Ésaü et Jacob

2 Commentaires

  1. sergent a dit :

    Bon­jour
    Je sou­hai­te­rais me dés­ins­crire de cette adresse mail pour en noter une autre, je ne vois pas com­ment le faire , mer­ci par avance de me guider
    Cordialement
    nathalie

    25 juillet 2011
    Répondre
    • Le Raconteur a dit :

      Bon­jour,
      Pour gérer son abon­ne­ment (ins­crip­tion, dés­ins­crip­tion) il suf­fit de regar­der la colonne de droite du site : il y a un pavé « Abon­ne­ment courriel »

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      Cor­dia­le­ment
      Le Raconteur

      27 juillet 2011
      Répondre

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