Étiquette : <span>Saint Jean</span>

Auteur : Fleury Marduel | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 18 minutes

l’É­van­gé­liste est un des douze Apôtres aux­quels Jésus a confié son Église. On l’a appe­lé « l’É­van­gé­liste », parce qu’il a écrit l’un des quatre Évan­giles, livres où nous pou­vons lire la vie de Jésus.

Le papa de Jean s’ap­pe­lait Zébé­dée ; il était pêcheur et lan­çait ses filets sur les bords du lac de Tibé­riade, un lac si grand qu’on l’ap­pe­lait quel­que­fois « la mer de Gali­lée » [1] ; il avait des ouvriers pour l’ai­der et aus­si ses deux fils, Jacques et Jean. Il y avait beau­coup de pois­sons dans ce lac et on les ven­dait bien : c’é­tait donc un tra­vail important.

Nous savons qu’une autre famille de pêcheurs y tra­vaillait éga­le­ment ; il s’a­gis­sait d’un autre Jean qui avait aus­si deux fils : Simon et André. Ces deux familles vivaient en grande ami­tié et s’en­trai­daient sou­vent dans leurs pêches.

Tout petits, ces gar­çons ont dû jouer sou­vent ensemble ; Simon aimait beau­coup son petit ami Jean qui était le plus jeune de la bande et celui-ci le lui ren­dait bien.

Quand ils furent plus grands, ils enten­dirent par­ler de Jean-Bap­tiste qui appre­nait à ceux qui venaient l’é­cou­ter à deve­nir meilleurs et à aimer Dieu de tout leur cœur. Il annon­çait aus­si une belle et grande nou­velle : la venue pro­chaine du Mes­sie, Sau­veur pro­mis dans la Bible et que tous les Juifs atten­daient, d’au­tant plus que leur pays avait été pris et occu­pé par les Romains et qu’ils espé­raient que le Mes­sie les délivrerait.

Saint Jean, Le premier apôtre à suivre Jésus - Histoire du Nouveau Testament pour les enfants

Jean fait la connaissance de Jésus

Les quatre amis devinrent les dis­ciples de Jean-Bap­tiste, tout en conti­nuant à tra­vailler avec leur père. Or, un jour, Jean-Bap­tiste mon­tra à ceux qui l’en­tou­raient un Juif qui s’é­tait joint à eux et il décla­ra : « Voi­ci l’A­gneau de Dieu, celui qui ôte les péchés du monde » ; il vou­lait faire com­prendre que le Mes­sie était celui-là.

Jean et son ami André l’en­ten­dirent et sui­virent Jésus qui se retour­na et leur deman­da : « Que voulez-vous ? »

Embar­ras­sés, ils dirent seule­ment : « Maître, où demeures-tu ? »

— Venez et voyez, répon­dit Jésus.

Alors tous deux l’ac­com­pa­gnèrent et pas­sèrent avec lui la fin de la jour­née ; ils en étaient si contents que, tout de suite, André alla dire à son frère Simon : « Nous avons trou­vé le Mes­sie. » On peut pen­ser que, de son côté, Jean alla trou­ver son frère Jacques car, depuis ce moment, tous les quatre sui­virent Jésus ; Jean et André furent donc les pre­miers Apôtres.

Jean est appe­lé dans l’ : « le dis­ciple que Jésus aimait », sans doute parce qu’il était, plus que les autres dis­ciples très aimant et ardent, peut-être aus­si parce que, très jeune encore, il ne vou­lut dès lors jamais prendre femme afin de réser­ver son cœur entiè­re­ment au Sei­gneur. C’est lui qui nous a racon­té le pre­mier des miracles de Jésus ; c’é­tait à Cana, en Gali­lée, lors d’un repas de noces.

  1. [1] La Gali­lée est une par­tie de la Pales­tine.
Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Petite Histoire de l'Église illustrée .

Temps de lec­ture : 10 minutes

∼∼ IV ∼∼

Colette est res­tée sans regret à bord. Ber­na­dette et Maria­nick sont demeu­rées sur le pont, bien à l’ombre, en train d’es­sayer un nou­veau point de tri­cot très compliqué.

Petit Pierre évo­lue autour d’elles en fai­sant fonc­tion­ner, à grand effort de tapage, un modèle réduit de conduite inté­rieure. Il est si occu­pé, que l’at­ten­tion des tra­vailleuses se concentre de plus en plus sur le fameux tri­cot. Pier­rot s’en rend compte. Il est affreu­se­ment taquin. S’il fai­sait une belle peur à tout le monde en se cachant der­rière ce gros tas de cor­dages ? Que ce serait donc amu­sant de voir la calme Ber­na­dette se déme­ner un peu ! Et mon­sieur Pierre sur­veille les alen­tours. Presque tout le monde est des­cen­du. Le vieux mon­sieur qui fume son cigare, là, à côté, ne le regarde pas, ni la dame anglaise qui lit son jour­nal à tra­vers ses lunettes dorées ; donc, c’est le moment.

Il faut pas­ser tout contre le fau­teuil de Ber­na­dette, mais Pier­rot l’en­tend comp­ter ses points. C’est ras­su­rant. Un petit détour. Ça y est.

Comme un chat, l’en­fant se tapit der­rière le tas de cor­dages, l’œil au guet à tra­vers de petits espaces libres, et attend l’ef­fet produit.

Une ou deux minutes se passent, puis Maria­nick se redresse. Son regard cherche Pier­rot. Elle l’ap­pelle. Pas de réponse.

— Ma Doué ! où est le petit ? Colette, tu jouais avec lui ?

Mais Colette, comme sa sœur aînée, n’a rien vu ; tout de suite c’est l’in­quié­tude qui enva­hit les tri­co­teuses. Ber­na­dette court aux cabines, se deman­dant si le petit impru­dent n’a pas essayé d’y des­cendre. Maria­nick, en cher­chant l’en­fant, répète invo­ca­tions sur invo­ca­tions à la bonne Mère Sainte Anne, se repro­chant amè­re­ment d’a­voir quit­té des yeux le petit.

Lui, du fond de son obser­va­toire, s’a­muse pro­di­gieu­se­ment. Mais papa, aler­té, gagne le pont en quelques enjam­bées. Comme le capi­taine y monte aus­si et s’é­tonne de sa pré­ci­pi­ta­tion, il le met au courant.

C’est un char­mant offi­cier, ce capi­taine. Il est grand, éton­nam­ment mince dans sa vareuse san­glée, et ses yeux ont vite fait de fouiller son navire, dont il connaît les moindres recoins. A peine sur le pont, une lueur amu­sée passe dans son regard. Il va droit aux cor­dages, plonge le bras der­rière et en extrait Pier­rot, soli­de­ment sus­pen­du par le fond de la culotte. Hélas ! des mains du capi­taine, le fond de culotte passe dans celles de papa, qui y applique de maî­tresses claques.

Il est à croire que Pier­rot déchante, et pour long­temps, du plai­sir d’in­quié­ter sa famille ; mais l’in­ci­dent fait sou­rire l’of­fi­cier et le retient auprès du groupe fami­lial, si mali­cieu­se­ment aler­té. On cause.

— J’ai fait ce voyage en pèle­rin avant de l’ac­com­plir tant de fois depuis, comme marin. J’en connais, je crois, tous les détails.

Il vous fau­drait des­cendre à Chypre, mon­sieur, puis à . Ce sont là des sites incom­pa­rables, et tel­le­ment inté­res­sants par ce que nous savons des séjours qu’y fit  !

— Oui. Je vou­drais jus­te­ment que mes enfants pro­fitent de ce voyage pour situer les débuts de l’His­toire de l’É­glise. Aucune étude en effet ne vau­dra sur ce point notre croisière.

Colette ne quitte pas des yeux le com­man­dant, tant elle met d’at­ten­tion à l’é­cou­ter. Il s’en aper­çoit. Char­mé par cette petite fille si simple, il se penche vers elle :

— Tenez, made­moi­selle, regar­dez cette jolie petite carte. Quand nous arri­ve­rons à Sala­mine, il fau­dra pen­ser à saint Paul. Il y a conver­ti le pro­con­sul romain Ser­gius Paulus.

Colette est inti­mi­dée, mais ce grand offi­cier a l’air si bon !

— S’il vous plaît, mon­sieur, un pro­con­sul, qu’est-ce que c’était ?

— Un repré­sen­tant de l’empereur romain, gou­ver­nant en son nom.

Savez-vous que ça n’a pas été facile de le conver­tir. Il y avait là un magi­cien, nom­mé Ély­mas, qui fai­sait l’im­pos­sible pour détruire l’in­fluence de saint Paul. Alors l’a­pôtre dit à Ély­mas : « Tu es un fils de Satan. Voi­ci que la main de Dieu va s’ap­pe­san­tir sur toi ; aveugle, tu ne ver­ras plus, pour un temps, la lumière du soleil.

— Oh ! mon­sieur. Et c’est arri­vé ? Il n’a plus rien vu ?

— Comme saint Paul l’a­vait dit. Devant ce miracle et cette puni­tion, Ser­gius a com­pris la puis­sance de Dieu et s’est converti.

Colette est tout à fait en confiance. Elle pose le doigt sur la carte et demande :

— Cette autre petite île, c’est Rhodes ?

| Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 20 minutes

Au Para­dis ter­restre, Adam et Ève ne se nour­ris­saient que de fruits et de légumes. Ils n’a­vaient donc pas à tuer les qui, de ce fait, ne les crai­gnaient pas et qui vivaient tous en par­faite intel­li­gence avec nos pre­miers parents ; cette inti­mi­té était, pour Adam et Ève, un charme de plus. Le péché ori­gi­nel a détruit cet ordre par­fait que Dieu avait éta­bli. Les bêtes sont deve­nues crain­tives, féroces par­fois, non par méchan­ce­té mais par ins­tinct de conser­va­tion. Elles se méfient de l’homme, et, avouons-le, elles ont le plus sou­vent raison.

Le bon Dieu per­met aux saints, très sou­vent, de revivre l’âge d’or du Para­dis ter­restre, dans leurs rela­tions avec les ani­maux. C’est ain­si que, dans la vie d’un très grand nombre de saints, nous voyons ces der­niers expo­sés à des bêtes féroces, affa­mées à des­sein, et les ani­maux féroces, au lieu de dévo­rer la proie qui leur est expo­sée, venir se cou­cher aux pieds des mar­tyrs et, loin de leur faire aucun mal, leur lécher les mains et les pieds.

Il faut apprendre aux enfants à res­pec­ter toute créa­ture de Dieu. En cha­cune, même les plus petites, appa­raît un reflet de la puis­sance, de la sagesse et de la misé­ri­cor­dieuse bon­té de Dieu, qu’ils apprennent à ne jamais leur faire aucun mal, à moins qu’ils n’y soient obli­gés par la néces­si­té ou le besoin de se défendre. Il faut bien tuer des bêtes, pour nour­rir les hommes ; Dieu le veut ain­si. Mais il ne per­met pas qu’on les mar­ty­rise. Les enfants, inno­cents, ont géné­ra­le­ment de la sym­pa­thie pour les ani­maux et c’est réci­proque. J’ai sou­vent vu un , de l’es­pèce des chiens-loups, féroce pour les mal­fai­teurs, pro­té­ger avec vigi­lance et presque ten­dresse, le ber­ceau d’un nou­veau-né, et cou­rir après des enfants de sa taille, affo­lés, les pauvres, pour leur lécher affec­tueu­se­ment la figure, puis se mêler à leurs jeux, attra­per les balles au vol, retrou­ver des objets, ou même des enfants, cachés dans les bois. Il faut encou­ra­ger l’af­fec­tion des enfants pour les ani­maux, les enfants qui sont bons pour les bêtes ont toutes chances, en gran­dis­sant, d’être bons pour les gens. Et le contraire a lieu ; on raconte que Néron, enfant, s’a­mu­sait à arra­cher les ailes des mouches. Il devint plus tard le tyran que l’on sait.

Dieu, dans sa bon­té, fait béné­fi­cier les saints d’une par­tie des pri­vi­lèges de l’âge d’or du Para­dis ter­restre qui explique com­ment les ani­maux obéis­saient à la voix de beau­coup d’entre les saints.

Histoire pour les enfants de Saint Roch et son chien - coloriage

et son chien

Roch naquit au XIIIe siècle de parents riches. A la mort de ceux-ci il ven­dit tous ses biens et en don­na le prix aux pauvres. Puis il se ren­dit à . Che­min fai­sant, la peste régnant dans une ville du Nord de l’I­ta­lie, il s’y arrête, se fait admettre comme infir­mier à l’hô­pi­tal de cette ville et y lave les plaies des pes­ti­fé­rés, les gué­ris­sant tous en tra­çant sur eux un simple signe de croix. Arri­vé à Rome où la peste régnait éga­le­ment, il y par­cou­rut la ville et ses envi­rons, y fai­sant preuve du même dévoue­ment et y opé­rant les mêmes miracles. Il visite ensuite suc­ces­si­ve­ment les contrées d’I­ta­lie atteintes par la peste. Mais en se réveillant un matin il est sai­si d’une fièvre ardente. Il se sent atteint lui-même par la peste et on le mène à l’hô­pi­tal l’in­ten­si­té de sa dou­leur lui fait pous­ser des cris mal­gré lui. Pour ne point incom­mo­der ses com­pa­gnons, il se traîne jus­qu’à la porte de l’hô­pi­tal. Les pas­sants, crai­gnant de contrac­ter le ter­rible mal, le pressent de ren­trer. Alors, pour n’in­quié­ter et n’in­com­mo­der per­sonne, il se traîne péni­ble­ment hors de la ville où une cabane lui sert d’a­sile. « O Dieu de misé­ri­corde, s’é­crie-t-il, je vous remer­cie de me faire souf­frir pour vous, mais ne m’a­ban­don­nez pas. »