Étiquette : <span>Péché</span>

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes II .

Temps de lec­ture : 6 minutes

La belle vertu

Histoire pour le KT - Saint Jean BoscoCe songe a été racon­té par à ses élèves en 1867 :

« Dans la nuit du 29 au 30 mai, dit le Saint, je me trou­vais dans une immense plaine peu­plée de bre­bis. Je me deman­dais à qui pou­vait bien appar­te­nir une telle mul­ti­tude d’a­ni­maux lorsque j’a­per­çus tout à coup près de moi un ber­ger appuyé sur son bâton. Je lui deman­dai à qui était ce trou­peau. Il me répon­dit de ne pas m’en inquié­ter, que je le sau­rais plus tard. Gui­dé par lui je me mis à par­cou­rir la plaine et à exa­mi­ner les bêtes. Ici de superbes bre­bis brou­taient, à l’ombre de grands arbres, une herbe verte et épaisse. Un peu plus loin, un grand nombre d’autres, plus ou moins malades, cher­chaient leur nour­ri­ture dans des coins rem­plis de pierres et de ronces où ne se trou­vait pas un brin d’herbe fraîche. Je deman­dai quelques expli­ca­tions à mon guide. Il se conten­ta de me répondre : « Tu n’es pas fait pour conduire ce trou­peau. Je vais te mon­trer celui que tu dois faire paître. » Et il me condui­sit dans une autre par­tie de la plaine, cou­verte de brous­sailles, où des mil­liers d’a­gneaux pais­saient, maigres et le corps cou­vert de plaies. Chose curieuse, ils avaient de longues cornes comme de vieux béliers, et toutes se ter­mi­naient par une sorte d’S.

Catéchèse pour les enfants - troupeau de moutons - Songe de Don Bosco« Com­ment se fait-il, deman­dai-je, que des agneaux si jeunes aient des cornes pareilles ? — Regarde plus atten­tivement », me répon­dit le ber­ger. Je regar­dai à nou­veau et vis que leur corps était cou­vert de chiffres représen­tant un 3. « Qu’est-ce que tout cela signi­fie ? » deman­­dai-je à nou­veau. « Voi­ci, reprit l’homme. Cette plaine immense représente

Auteur : Hunermann, Père Guillaume | Ouvrage : Les lèvres scellées ou le sacrement de pénitence raconté aux jeunes .

Temps de lec­ture : 8 minutes
(Conte...)

Le vieux curé était res­té au confes­sion­nal jus­qu’à la tom­bée de la nuit, jus­qu’à ce que le der­nier pécheur eût quit­té l’é­glise. Cepen­dant, il déci­da d’at­tendre encore un peu, au cas où un péni­tent en retard se pré­sen­te­rait encore.

Sacrement de la réconciliation - Honfleur - Eglise St Leonard - ConfessionnalIl était fati­gué et mal­gré lui ses pau­pières se fermaient.

Tout à coup, il sur­sau­ta. La porte de l’é­glise avait bou­gé ; peut-être n’é­tait-ce qu’un coup de vent car la tem­pête fai­sait rage autour de la mai­son de Dieu. Mais une sil­houette se déta­chait sur le mur : un homme s’a­van­çait. Son pas réson­nait de façon étrange sur les dalles, comme s’il avait une jambe de bois. Il avait rele­vé le col de son man­teau, et à tra­vers les grilles du confes­sion­nal, le prêtre ne put dis­tin­guer du visage que deux yeux au regard sombre. L’é­tran­ger entra dans le confes­sion­nal après une brève hési­ta­tion et s’agenouilla.

« Quand vous êtes-vous confes­sé pour la der­nière fois ? » deman­da le prêtre.

« Je n’ai encore jamais reçu ce sacre­ment » répli­qua l’homme d’une voix étouffée.

« Jamais, dites-vous ? »

« Jamais. »

« Quel âge avez-vous donc ? »

« Je ne sais pas, il y a beau temps que j’ai ces­sé de comp­ter les années. »

« Mais vous devez bien savoir à peu près votre âge ? »

« Une demi-éternité. »

« Bien, disons alors soixante-dix ans ! De quoi vous accusez-vous ? »

« J’ai été orgueilleux » répli­qua le pécheur.

« Rien d’autre ? » insis­ta le prêtre, éton­né. « Vous n’a­vez été orgueilleux qu’une seule fois durant toutes ces années ? »

« Oui, une seule fois seulement. »

« Et rien d’autre ? »

« J’ai été envieux. »

« Envieux ? »

« Oui, envieux. J’é­tais jaloux de tout le monde. »

« De tout le