Étiquette : <span>Oiseau</span>

Auteur : Vérité, Marcelle | Ouvrage : La semaine de Suzette .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Cette année, dit maman, il n’y aura pas d’œufs de .

Les petits crurent tout d’a­bord avoir mal enten­du. Pas d’œufs le jour de Pâques ! 

— Vous savez bien, pour­sui­vit maman avec un sou­pir, qu’il n’y n ni sucre, ni chocolat. 

— Mais, fit Syl­vi­nette aux yeux bleus, ce sont les cloches qui les apportent et nous man­ge­rions aus­si bien des œufs de poule, tu sais. 

— Ça m’é­ton­ne­rait qu’elles en trouvent plus que moi. Allons, au revoir, mes ché­ris, soyez sages et à ce soir. 

Nid pour accueillir les oeufs de Pâques

Maman s’en fut faire des ménages comme chaque jour, lais­sant Pou­pon sous la garde de Sylvinette.

Auteur : Quenette, Luce | Ouvrage : La Lettre de la Péraudière .

Temps de lec­ture : 18 minutes

« , hei­lige Nacht. »

Une his­toire vraie

Un saint curé 

Le 24 décembre 1818, mon­sieur le curé Josef Mohr reve­nait à son pres­by­tère d’O­ben­dorf, après le bap­tême du der­nier né de la famille Köh­ler. Oben­dorf veillait sous la neige. C’est un joli vil­lage au bord de la Sal­zach, à 15 km au nord de Salz­burg. Mon­sieur le curé était jeune (né le 11 décembre 1792) et très pieux. Sa paroisse, par consé­quent, vivait édi­fiante et sage. Mon­sieur le curé, rentre à la nuit, sen­tait la recon­nais­sance débor­der de son cœur de prêtre. Il venait de don­ner à l’É­glise un petit chré­tien. Et cette nuit sainte, nuit com­men­cée, il mon­te­rait à l’au­tel pour la messe de , messe mer­veilleuse que la cho­rale ren­drait encore plus belle car Oben­dorf jouis­sait d’un curé musi­cien et d’un orga­niste excellent, ins­ti­tu­teur au petit vil­lage voi­sin d’Arns­dorf. Cet orga­niste s’ap­pe­lait Franz Xaver Gru­ber. Mon­sieur le curé l’a­vait en grande ami­tié et sou­vent, les deux amis se réunis­saient pour la plus grande gloire de Dieu : le cure chan­tait, et Gru­ber l’ac­com­pa­gnait sur sa guitare.

La première inspiration

Ce soir-là, mon­sieur le curé avait donc grand besoin de se recueillir et de remer­cier Dieu dans l’at­tente de la grande action de minuit. Mais, tan­dis qu’il médi­tait hum­ble­ment le mys­tère de la sainte nati­vi­té, une grande paix l’en­va­hit, avec le désir d’ex­pri­mer les douces pen­sées qui affluaient dans son âme. Sans effort, comme d’un seul jet, il écrivit :

Stille Nacht, heilige Nacht, 
Alles schläft ; einsam wacht
Nur das traute hochheilige Paar.
Holder Knabe im lockigen
Haar, Schlaf in himmlischer Ruh !

Intra­dui­sibles ! parce que chaque langue a son génie, ces syl­labes rêveuses et dis­crètes, semées du doux éclat des voyelles encras­sées, rare­ment libres et brillantes, sans l’é­tin­cel­le­ment des langues « du Sud ».

Je tra­duis pour qui ignore la langue des lie­der, ce qui est bien per­mis. Mais je tra­duis le sens, exprès, sans tenir compte de la mélo­die que mon­sieur le curé n’a­vait pas encore : 

Auteur : Pourrat, Henri .

Temps de lec­ture : 4 minutesI

l y avait une fois… C’é­tait la grande fois, celle du pre­mier . Il y avait une fois les oiseaux, tout le peuple qui vole et chante, l’a­louette, la seule qui chante en volant, et tous les autres.

Ils sont venus à avant les ber­gers et les mages. C’est le Chante-Matin qui les a éveillés au pre­mier gris de l’aube.

Diu is nas­cu – u‑u-u !

Dieu est né !… Le pesam­ment s’est mis sur pied.

Meuh ! meuh ! Hou ! Et où donc ?

La chèvre, tou­jours en fièvre bêlait déjà :

Bé‑é ! À Bé-éth-lé-em !

Et l’âne en bon vou­loir, de secouer ses oreilles et de braire :

I cau ana ! I cau ana !

Conte de Noël - les animaux : le boeuf

Auteur : Tharaud, Jérôme et Jean | Ouvrage : Les contes de la Vierge .

Temps de lec­ture : 3 minutesL'Immaculé Conception récit pour les enfants - Nicolas Poussin - La fuite en EgypteLa Vierge fuyait avec l’en­fant devant les sol­dats du roi . En che­min elle ren­con­tra la colombe, et la colombe lui demanda :

– Où vas-tu avec ton enfant ?

La Vierge alors lui répondit :

– Je fuis les sol­dats du roi Hérode.

Mais déjà on aper­ce­vait la pous­sière que fai­saient les cava­liers, et la colombe s’envola.

La Vierge conti­nuait de fuir devant les sol­dats du roi Hérode. En che­min elle ren­con­tra la caille, et la caille lui demanda :

– Où vas-tu avec ton enfant ?

La Vierge alors lui répondit :

– Je fuis les sol­dats du roi Hérode.

Mais déjà on enten­dait le galop des che­vaux, et la caille aus­si s’en­vo­la. La Vierge s’en­fuyait tou­jours devant les sol­dats du roi Hérode.

| Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 20 minutesAu Para­dis ter­restre, Adam et Ève ne se nour­ris­saient que de fruits et de légumes. Ils n’a­vaient donc pas à tuer les qui, de ce fait, ne les crai­gnaient pas et qui vivaient tous en par­faite intel­li­gence avec nos pre­miers parents ; cette inti­mi­té était, pour Adam et Ève, un charme de plus. Le péché ori­gi­nel a détruit cet ordre par­fait que Dieu avait éta­bli. Les bêtes sont deve­nues crain­tives, féroces par­fois, non par méchan­ce­té mais par ins­tinct de conser­va­tion. Elles se méfient de l’homme, et, avouons-le, elles ont le plus sou­vent raison.

Le bon Dieu per­met aux saints, très sou­vent, de revivre l’âge d’or du Para­dis ter­restre, dans leurs rela­tions avec les ani­maux. C’est ain­si que, dans la vie d’un très grand nombre de saints, nous voyons ces der­niers expo­sés à des bêtes féroces, affa­mées à des­sein, et les ani­maux féroces, au lieu de dévo­rer la proie qui leur est expo­sée, venir se cou­cher aux pieds des mar­tyrs et, loin de leur faire aucun mal, leur lécher les mains et les pieds.

Il faut apprendre aux enfants à res­pec­ter toute créa­ture de Dieu. En cha­cune, même les plus petites, appa­raît un reflet de la puis­sance, de la sagesse et de la misé­ri­cor­dieuse bon­té de Dieu, qu’ils apprennent à ne jamais leur faire aucun mal, à moins qu’ils n’y soient obli­gés par la néces­si­té ou le besoin de se défendre. Il faut bien tuer des bêtes, pour nour­rir les hommes ; Dieu le veut ain­si. Mais il ne per­met pas qu’on les mar­ty­rise. Les enfants, inno­cents, ont géné­ra­le­ment de la sym­pa­thie pour les ani­maux et c’est réci­proque. J’ai sou­vent vu un , de l’es­pèce des chiens-loups, féroce pour les mal­fai­teurs, pro­té­ger avec vigi­lance et presque ten­dresse, le ber­ceau d’un nou­veau-né, et cou­rir après des enfants de sa taille, affo­lés, les pauvres, pour leur lécher affec­tueu­se­ment la figure, puis se mêler à leurs jeux, attra­per les balles au vol, retrou­ver des objets, ou même des enfants, cachés dans les bois. Il faut encou­ra­ger l’af­fec­tion des enfants pour les ani­maux, les enfants qui sont bons pour les bêtes ont toutes chances, en gran­dis­sant, d’être bons pour les gens. Et le contraire a lieu ; on raconte que Néron, enfant, s’a­mu­sait à arra­cher les ailes des mouches. Il devint plus tard le tyran que l’on sait.

Dieu, dans sa bon­té, fait béné­fi­cier les saints d’une par­tie des pri­vi­lèges de l’âge d’or du Para­dis ter­restre qui explique com­ment les ani­maux obéis­saient à la voix de beau­coup d’entre les saints.

Histoire pour les enfants de Saint Roch et son chien - coloriage

et son chien

Roch naquit au XIIIe siècle de parents riches. A la mort de ceux-ci il ven­dit tous ses biens et en don­na le prix aux pauvres. Puis il se ren­dit à Rome. Che­min fai­sant, la peste régnant dans une ville du Nord de l’I­ta­lie, il s’y arrête, se fait admettre comme infir­mier à l’hô­pi­tal de cette ville et y lave les plaies des pes­ti­fé­rés, les gué­ris­sant tous en tra­çant sur eux un simple signe de croix. Arri­vé à Rome où la peste régnait éga­le­ment, il y par­cou­rut la ville et ses envi­rons, y fai­sant preuve du même dévoue­ment et y opé­rant les mêmes miracles. Il visite ensuite suc­ces­si­ve­ment les contrées d’I­ta­lie atteintes par la peste. Mais en se réveillant un matin il est sai­si d’une fièvre ardente. Il se sent atteint lui-même par la peste et on le mène à l’hô­pi­tal l’in­ten­si­té de sa dou­leur lui fait pous­ser des cris mal­gré lui. Pour ne point incom­mo­der ses com­pa­gnons, il se traîne jus­qu’à la porte de l’hô­pi­tal. Les pas­sants, crai­gnant de contrac­ter le ter­rible mal, le pressent de ren­trer. Alors, pour n’in­quié­ter et n’in­com­mo­der per­sonne, il se traîne péni­ble­ment hors de la ville où une cabane lui sert d’a­sile. « O Dieu de misé­ri­corde, s’é­crie-t-il, je vous remer­cie de me faire souf­frir pour vous, mais ne m’a­ban­don­nez pas. »