Étiquette : <span>Offertoire</span>

Auteur : Roguet, A.-M., O.P. | Ouvrage : Jacques et Françoise découvrent la messe .

Temps de lec­ture : 13 minutes

La messe est une action

Le Père — Nous avons vu que la messe a deux per­son­nages indis­pen­sables, le prêtre et le peuple des bap­ti­sés. Mais est-ce que cela suf­fit pour célé­brer la messe ?

Jacques — Oh non ! Il faut un mis­sel, des cierges, une sonnette…

Fran­çoise — Des nappes, un ciboire, la clé du tabernacle…

Le Père — Ne nous per­dons pas dans les détails. Ce prêtre, qu’est-ce qu’il va faire ? Par­ler ? Et les fidèles, écou­ter et répondre ? La messe est donc un dis­cours, une conversation ?

Jacques — Pas seule­ment. A la messe on fait quelque chose.

Fran­çoise — Jésus a dit à la Cène : « Faites ceci en mémoire de moi » !

Le Père — Et qu’est-ce qu’il avait fait ?

Jacques — Il avait pris du et du .

Le Père — Voi­là ce qui est impor­tant ! Et pour­quoi Jésus a‑t-il pris du pain et du vin ?

Explication de l'Eucharistie aux jeunes - Le pain et le vin, offert à la messeJacques — Pour les don­ner à ses dis­ciples, en disant : « Pre­nez et man­gez, pre­nez et buvez… »

Fran­çoise — Attends ! Attends ! Il a dit aus­si : « Ceci est mon Corps. Ceci est mon Sang. » Parce qu’il a vou­lu que nous man­gions son corps et que nous buvions son sang.

Le Père — C’est cela : avant la com­mu­nion, et en vue de la com­mu­nion, il y a la . Et pour­quoi Jésus nous donne-t-il son corps à man­ger et son sang à boire sous les appa­rences du pain et du vin ?

Fran­çoise — Parce que nous ne pour­rions pas man­ger son corps et boire son sang comme ça, direc­te­ment. On n’o­se­rait pas… et puis ça lui ferait mal !

Jacques — On n’est pas des anthro

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : À la découverte de la liturgie avec Bernard et Colette .

Temps de lec­ture : 17 minutes

A la decouverte de la liturgie, gra­vure de Mau­rice Berty.

Chapitre XIX

« Oh ! mono­logue Pier­rot, quelle veine !
Colette a lais­sé là son tricot.
Je joue à l’es­ca­mo­teur… un, deux, trois, disparu ! »

Et la mal­heu­reuse chaus­sette s’en­vole pour s’ac­cro­cher à une branche de mar­ron­nier. Les pauvres aiguilles branlent au bout du talon, et petit Pierre se tord de rire à les regar­der se balan­cer lamen­ta­ble­ment. Tom­be­ront… tom­be­ront pas ! Oh ! que c’est amusant !

Petit Pierre : les sacrifices pour se préparer à sa première communion ?Mais que se passe-t-il donc ? Voi­là un Pier­rot qui ne rit plus et qui même n’en a plus envie du tout.
Qu’est-ce qui lui gratte la gorge et lui pique les yeux ? Il ne sau­rait guère l’ex­pli­quer. Mais « ça » lui vient en même temps qu’autre chose. On dirait une petite voix mur­mu­rant tout bas :

« Et tes pro­messes de ne plus faire de sot­tises ?… et les sacri­fices à ins­crire sur le petit cahier qui attend, là, dans la poche de ta culotte ? et la pre­mière Com­mu­nion dans dix jours ? »

Pauvre, pauvre petit ! Com­ment rac­com­mo­der cette affaire-là ? Une des aiguilles est tom­bée : sûre­ment tous les « ape­tis­sages » qui font le déses­poir de Colette vont être tout à fait perdus.

Cou­rons cher­cher un grand pour nous sor­tir de là !

Et c’est Ber­nard qui vient à la res­cousse, mais un Ber­nard fâché, sévère, et qui rend à petit Pierre la chaus­sette d’une main, les aiguilles de l’autre, en lui disant :
 — Si j’é­tais Colette, qui s’est don­né tant de peine pour faire « son pied », tu ver­rais ce que tu recevrais !

Petit Pierre est très mal­heu­reux. Le seul moyen de rache­ter se sot­tise, il le sent bien, est d’al­ler l’a­vouer ; mais ça, c’est dur, très dur. Seule­ment, le cahier de sacri­fices aurait un gros chiffre de plus, et le petit Jésus serait si content !

S’ar­mant d’un grand cou­rage, Pier­rot part à la recherche de Colette, qui, elle-même, avec Annie, André et Nono, fouille le petit bois pour déni­cher Yvon, introuvable.