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| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

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Sacrifice d'Abel est agréable à Dieu

Adam et Ève eurent beau­coup de fils et de filles. Les deux pre­miers furent et . Le pre­mier culti­vait la terre et offrait à Dieu les fruits du sol, Abel

Caïn tue Abel

éle­vait des mou­tons et sacri­fiait au Sei­gneur les plus gras et les plus beaux. Dieu bénis­sait Abel et non pas Caïn qui, jaloux de son frère Abel, le tua

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 7 minutes

III

Colette dor­mait encore, lors­qu’un petit coup frap­pé à sa porte l’éveilla.

Sur­prise, elle regarde sa montre : six heures ! Un second petit coup, bien net cette fois.

— Entrez ! Et c’est Nicole, coif­fée, habillée, son cha­peau sur la tête…

— Mais, ma ché­rie, il est six heures du matin. Qu’est-ce que tu viens faire ?

— Je veux par­tir en avion avec vous.

— En avion ! ce matin ? Et maman t’envoie ?

— Maman ne sait pas.

— Com­ment, maman ne sait pas ?

Et comme Nicole perd un peu de son petit air conqué­rant, Colette la fait grim­per sur son lit et obtient sa confession.

Il s’a­git d’une escapade.

Nicole s’est levée et habillée sans tapage, a tra­ver­sé le jar­din, s’i­ma­gi­nant que l’a­vion décol­le­rait de bonne heure, emme­nant sa tante au Pays du Para­dis ter­restre, et elle a mis dans sa tête d’ob­te­nir de par­tir aussi.

— Et tu n’as pas pen­sé à l’in­quié­tude de maman… et tu t’es sau­vée comme cela, sans permission ?

Pauvre Nicole… ser­mon­née par tante Colette, elle reprend, tête basse, le che­min de sa petite chambre, avec ordre d’al­ler avouer à maman cette équipée.

En ren­trant de la messe, une heure plus tard, Colette la retrouve, les yeux un peu rouges, qui l’at­tend dans la salle à manger.

— Je vais cher­cher ton déjeu­ner, Tate ; pen­dant que tu le pren­dras, je te dirai…

— Quoi donc, ma chérie ?

— Maman m’a bien gron­dée. Je n’a­vais pas pen­sé que c’é­tait mal. Parce que je lui ai dit tout de suite, elle ne m’a pas punie aujourd’­hui ; seule­ment, bien sûr, la pro­chaine fois que tu iras en avion, elle défen­dra que tu m’emmènes, et j’au­rais tant… tant vou­lu connaître le Pays du Para­dis terrestre !

— Écoute, mon petit, je ne sais pas si j’i­rai moi-même jusque là, dès le début. C’est loin, et ton oncle comme ton papa n’ont guère de ran­don­nées à faire de ce côté-là.

Cours vite me cher­cher ton atlas, nous allons voya­ger quand même, toutes les deux, tu vas voir.

Nicole saute au cou de sa tante, le cœur allé­gé ; en deux minutes, elle rap­porte son atlas et, pen­chée sur la carte, tête contre tête, elle mêle ses che­veux bruns aux jolies boucles blondes de Tate.

Tate suit du doigt le Tigre et l’Eu­phrate, les deux fleuves qui se rejoignent au bord du golfe Per­sique, et explique :

— Moïse parle de ces deux grands cours d’eau, ce qui fait sup­po­ser que Dieu avait choi­si cette région pour pla­cer nos pre­miers parents dans un para­dis de délices.

Nous savons qu’ils en furent chas­sés et que des anges, sous une forme visible, dans un éclat sem­blable à des épées flam­boyantes, leur en inter­dirent l’en­trée. La terre devint dif­fi­cile à culti­ver ; pour vivre, il fal­lut tra­vailler ferme et bien­tôt la mort fit son apparition.

Carte pays biblique pour les enfants

Auteur : Demetz L. | Ouvrage : Et maintenant une histoire I .

Temps de lec­ture : 8 minutes

[1]

Brr… qu’il fait froid ! M’est avis qu’il va neiger ! »

image, catéchisme - GrandPere devant son chaletSur sa porte, grand-père Nau­dé scrute le ciel de son regard pro­fond. Chaque soir, il vient ain­si lire dans la cou­leur et la marche des nuages le temps qu’il fera le len­de­main. Il est si savant qu’il connaît toutes les lignes du ciel et, sou-vent, il arrive qu’à la veille d’une fête ou d’un mariage les vil­la­geois viennent pour le consulter.

« Père Nau­dé, f’ra t’y beau demain ? »

Et le grand-père Nau­dé sème de la joie ou de l’en­nui par l’an­nonce d’une belle jour­née ou par celle d’une pluie tenace. Ce soir-là, il rentre fri­leu­se­ment chez lui auprès du poêle ron­ron­nant de la cui­sine où ses petits-enfants Ber­nard et Pierre s’a­musent à cœur joie.

« Petits, soyez contents ; il y aura ben d’la neige demain ! Mieux vaut ça : Noël aux tisons, Pâques au balcon.

— Tant mieux, grand-père, tant mieux », s’é­crient les deux petits dont les yeux brillent déjà de joie à la pen­sée de s’en aller glis­ser en traî­neau sur les pentes nei­geuses des col­lines de Jussy.

* * *

Cette nuit-là, en effet, il neigea.

Peu à peu, le toit pen­chant de la mai­son se cou­vrit d’une mous­seuse cou­ver­ture blanche qui s’é­pais­sit d’heure en heure. Enca­pu­chon­né comme un moine, le vieux clo­cher égre­na les heures d’un ton assour­di, et les sapins médi­ta­tifs de la forêt se recueillirent dans un silence complet.

Il nei­gea ain­si jus­qu’au matin.

Quel beau réveil firent Ber­nard et Pierre en voyant d’in­nom­brables papillons blancs vol­ti­ger devant leur fenêtre, et comme ils furent vite habillés ! Toute la mati­née, ils guet­tèrent anxieu­se­ment l’é­clair­cie qui per­met­trait d’al­ler voir l’é­tat des pistes ; enfin, vers dix heures, le soleil suc­cé­da à la chute des flo­cons blancs et fit res­plen­dir la terre d’in­nom­brables scin­tille­ments de cris­taux de neige. Là-haut, à l’ombre des bois, elle dur­cis­sait sous l’âpre bise du nord.

  1. [1] Dixième com­man­de­ment : Bien d’au­trui ne convoi­te­ras pour l’a­voir mal­hon­nê­te­ment.