C’est une histoire vraie.
Au temps de la Seigneurerie de Sienne, au 14e siècle, Nicolas le brigand avait tant commis de crimes que le seigneur de la cité le fit arrêter, condamner : Nicolas Tuldo aurait la tête tranchée.
Or, au même temps, vivait à Sienne, Catherine la douce, la pieuse, la sainte. Catherine s’en fut à la prison visiter le condamné. Elle lui parla si bien de Dieu que le malheureux, regrettant ses crimes, s’en confessa humblement à Messire l’Aumônier qui lui en donna pardon de la part de Monseigneur Dieu. Dès lors, Nicolas en sa prison fut en paix : libéré de ses péchés, rentré dans l’amitié de Dieu, il attendait la mort tranquillement : n’était-il pas pardonné, lavé, redevenu fils aimé de Dieu ? La mort, dès lors, n’avait pas de quoi l’épouvanter…
Cependant, les bonnes gens de Sienne disaient :
- Puisqu’il regrette ses crimes, Monseigneur le Duc va peut-être le gracier ?
Nenni !…
Au jour fixé, Nicolas monta à l’échafaud. Catherine était là avec Messire l’Aumônier.