Et maintenant une histoire ! Posts

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 3 minutes
Samuel oint avec de l'huile Saül qui fut choisit pour roi d'Israël

Un pay­san de la tri­bu de Ben­ja­min, nom­mé Cis, avait un fils superbe appe­lé Saül. Les ânesses de Cis étant éga­rées, Saül se mit à leur recherche et, arri­vé à Rama, il entra chez .

« L’homme de Dieu, se dit-il, m’in­di­que­ra où les trou­ver ». À son entrée, le Sei­gneur dit à Samuel : « Voi­ci l’homme que j’ai choi­si pour régner sur mon peuple ». Ils man­gèrent ensemble et, le len­de­main, Samuel appe­la Saül et lui dit « Lève-toi et je te ferai entendre la parole de Dieu ». 

Il prit alors sa corne à huile, en ver­sa sur la tête de Saül et l’ayant embras­sé : « le Sei­gneur, lui dit-il, te sacre chef sur ton héritage ». 

Quelques jours après, Samuel ras­sem­bla le peuple à Mas­pha, on tira au sort pour connaître le roi. Le sort dési­gna la tri­bu de Ben­ja­min et dans cette tri­bu la famille de Cis et, dans cette famille, Saül. Et la foule l’ac­cla­ma au cri de : « Vive le roi », et Samuel, déjà vieux, se reti­ra, lais­sant à Saül le soin de conduire le peuple.

David joue de la harpe pour soulager le roi Saül

, le plus jeune des huit fils de Jes­sé à Beth­léem, fai­sait paître les bre­bis, quand Samuel deman­da à son père de l’en­voyer cher­cher. Or, il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. Samuel obéis­sant au Sei­gneur, prit sa corne d’huile, l’oi­gnit au milieu de ses frères. Alors l’es­prit de Dieu vint sur David et se reti­ra de Saül. 

Ce der­nier, pos­sé­dé du mau­vais esprit, était tour­men­té : « Ame­nez-moi, dit-il, un homme qui sache jouer de la harpe, afin qu’il me soulage ».

Un des ser­vi­teurs répon­dit : « J’ai vu un fils de Jes­sé de Beth­léem, David, qui sait jouer de la harpe, c’est un homme fort et vaillant, le Sei­gneur est avec lui. » Saül l’en­voya cher­cher et se pre­nant d’af­fec­tion pour lui, il en fit son écuyer. 

Lorsque l’es­prit mau­vais était sur Saül, David jouait de la harpe, alors Saül se cal­mait et se trou­vait bien, car le mau­vais esprit se reti­rait de lui. 

Puis David retour­na à Beth­léem paître son troupeau.

Auteur : Maguelonne Toussaint-Samat | Ouvrage : Récits des châteaux de la Loire .

Temps de lec­ture : 18 minutes

Château de Chinon

Ce sont les tout pre­miers jours de mars de cet an de dis­grâce 1429. Dans la cam­pagne inculte gor­gée de pluie, un mince duvet d’herbe couvre les champs que l’on n’a pu ense­men­cer. Entre deux bour­rasques de gibou­lées, les cor­beaux noirs tour­noient, comme ivres, sous le ciel noir, prêt à écla­ter de pluie. 

Pas une fumée ne sort des chau­mines, dont bien peu ont leur toit de paille, quand elles sont encore debout. Une char­rue de bois aban­don­née contre une haie retourne à la pour­ri­ture et si quelques saules ont, çà et là, mis leur per­ruque verte, c’est pour mieux faire res­sor­tir le tra­gique de ces champs vides, de ces vil­lages aban­don­nés, de ces cadavres de vilains, morts de faim, de pen­dai­son ou des suites de quelque mas­sacre. Les armées vont et viennent dans ces lieux de déso­la­tion, armées qui n’en ont que le nom, anglaises ou fran­çaises, mais pour la plu­part bandes de brigands.

Les Anglais ont déci­dé de frap­per un coup mor­tel. Le temps, qui rede­vient clé­ment, va-t-il favo­ri­ser cette offen­sive qu’ils pré­parent avec un achar­ne­ment redou­blé ? La France, sai­gnée aux quatre veines, s’obs­tine dans la lutte. Le pays tout entier lutte à la fois contre l’en­va­his­seur et contre le décou­ra­ge­ment. La tris­tesse qui para­lyse le roi Charles VII a gagné le pays. 

— Ah ! ma bonne mère, dit le sou­ve­rain à Yolande d’A­ra­gon [1]. Ah ! de toutes parts, je vois que tout se réa­lise contrai­re­ment à mes vœux. Je per­sé­vère et cela va de mal en pis. 

Mal armées, exté­nuées, les troupes royales n’ont même plus le cou­rage d’en­tendre le cri de guerre des enne­mis, ce « hour­ra » si ter­rible qui les para­lyse d’effroi. 

Dunois, le fier et beau Dunois, ne peut que le consta­ter. Il vient de le dire à la belle-mère du roi. Celle-ci est au fond le seul chef res­pec­té, redou­té, de ce royaume en quenouille. 

— Deux cents Anglais, consta­ta-t-il avec navrance, met­traient en fuite mille de nos soldats. 

Chaque jour, le dan­ger devient plus pres­sant, la fatigue plus écra­sante, la tris­tesse plus amère. Et pour­tant, les der­niers gen­tils­hommes res­tés fran­çais, offrent encore leur bras ! 

Les voyages sont de vraies expé­di­tions, à tra­vers ce pays aux mains des « Godons » [2], des Bour­gui­gnons ou des hordes de pay­sans fous de détresse. Pour­tant, on voit chaque jour des gens arri­ver vers où le misé­reux Charles VII, pour échap­per au déses­poir, donne des fêtes en son châ­teau, des fêtes qu’il ne peut payer. Madame Yolande a, depuis long­temps, ven­du ses bijoux. La Hire, le célèbre et valeu­reux che­va­lier, ne cache pas sa désapprobation. 

— Par Dieu, Sire, je n’ai jamais ouï qu’un roi ait si gaie­ment per­du son royaume. 

Guy de Laval, jeune homme de bonne mine, a quit­té lui aus­si sa famille, une noble mai­son du Maine et il vient offrir au roi, son épée, son cœur et sa jeu­nesse, toutes choses qui manquent un peu plus chaque jour dans le royaume de France. 

À Chi­non, où il vient d’ar­ri­ver en ce 5e jour de mars 1429, il apprend qu’on ne pour­ra même pas le payer pour ses services ! 

Maison de la ville de Chinon

Madame de Bou­le­gny, chez qui il loge, le met au cou­rant dès le matin de son arrivée. 

  1. [1] En réa­li­té, sa belle-mère, qui l’a éle­vé. Com­tesse d’An­jou, reine de Sicile et de Pro­vence, elle était éga­le­ment la mère du Roy René.
  2. [2] Sur­nom don­né aux Anglais pour railler leur expres­sion favo­rite « God­dam ! », c’est-à-dire à peu près : Dieu me damne !
| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 3 minutes
Samuel est consacré au temple par ses parents

Elca­na et Aune, déso­lés de n’a­voir pas d’en­fants, vinrent en pèle­ri­nage à Silo où était l’arche, prier le Sei­gneur de leur en don­ner un, le lui consa­crant à l’avance. 

Leur désir fut exau­cé. Ils eurent un fils qu’ils nom­mèrent , c’est-à-dire : « obte­nu de Dieu ». Ils gar­dèrent l’en­fant jus­qu’à trois ans puis le condui­sirent au Grand Prêtre , au ser­vice de Jého­vah.

Samuel et Heli dans le Temple

Le Grand Prêtre était vieux et ses fils per­vers ren­daient le culte du Sei­gneur odieux par leur cupidité… 

Samuel, gran­dis­sant, accom­plis­sait le ser­vice devant Jého­vah. Une nuit, l’en­fant repo­sait près de l’Arche quand il s’en­ten­dit appe­ler. Aus­si­tôt debout, il cou­rut vers Héli qui le ren­voya, lui disant qu’il ne l’a­vait pas appelé.

Parlez, Seigneur, votre serviteur vous écoute

Le même phé­no­mène s’é­tant pro­duit une seconde fois, le Grand Prêtre com­man­da à Samuel, si la même voix se fai­sait encore entendre, de répondre : « Par­lez, Sei­gneur, votre ser­vi­teur vous écoute ». 

Au troi­sième appel, l’en­fant fit la réponse indi­quée et, aus­si­tôt, le Sei­gneur lui annon­ça que les châ­ti­ments pré­dits contre Héli et sa mai­son allaient s’exé­cu­ter sans expia­tion pos­sible. Le len­de­main matin, Héli obli­gea Samuel à lui racon­ter tout ce qui s’é­tait passé.

Samuel - Défaite d'Israël et mort du prophète Héli

Sans tar­der, la redou­table annonce se réa­li­sa. Les Phi­lis­tins bat­tirent Israël près d’Eben-Ezer, l’Arche fut prise par eux et les deux fils d’Hé­li périrent avec 30.000 hommes de pied. À cette nou­velle, le Grand Prêtre tom­ba à la ren­verse et se tua dans sa chute. 

Samuel devint grand et tout ce qu’il annon­çait se réa­li­sait. Aus­si tout Israël le recon­nut comme un vrai pro­phète du Seigneur.

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 2 minutes
Dalida coupe les cheveux de Samson
Samson réduit en esclavage
Samson brise les colonnes du temple

avait été consa­cré à Dieu dès l’en­fance : de cette consé­cra­tion, ses longs che­veux étaient le signe. Un jour, infi­dèle à ses enga­ge­ments, il ouvre son cœur à une femme, nom­mée . Celle-ci lui coupe les che­veux pen­dant qu’il dort. Aus­si­tôt Dieu per­met que Sam­son perde sa force extra­or­di­naire. Il est

alors pris et réduit en escla­vage par les Phi­lis­tins. Mais après quelque temps, comme on l’a­vait emme­né dans le temple de Dagon pour amu­ser la foule, il sent sa force reve­nir. Invo­quant Dieu, il ébranle les colonnes qui sou­te­naient l’é­di­fice et s’en­se­ve­lit sous les ruines, avec un grand nombre de Philistins.

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 2 minutes
Samson tue un lion à mains nus

Après la mort de Josué, les Israé­lites furent infi­dèles au Sei­gneur qui les livra aux mains de leurs enne­mis, sur­tout des Phi­lis­tins. Pour déli­vrer Israël, Dieu sus­ci­ta . Un jour, allant à Tham­na, Sam­son ren­con­tra un jeune lion furieux qu’il mit en pièces.

Sansom et les renards incendiaires

Un autre jour, il prit trois cents renards aux­quels il atta­cha des torches enflam­mées et les chas­sa vers les récoltes des Phi­lis­tins qui furent incendiées.

Sansom avec la machoire d'âne massacre les Philistins

Alors les Phi­lis­tins exi­gèrent des Israé­lites qu’ils leur livrassent Sam­son. Les hommes de la tri­bu de Juda le lièrent avec des cordes neuves. Mais Sam­son bri­sant ses liens, ramas­sa une mâchoire d’âne et avec cette arme tua mille Philistins.

Sansom emporte les portes de la ville de Gaza

Comme il était enfer­mé à Gaza, Sam­son prit les deux bat­tants de la porte de cette ville et les char­geant sur ses épaules, les por­ta sur le haut de la montagne.