Et maintenant une histoire ! Posts

| Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 9 minutes

CONTE

Une après-midi, il y a de cela quelque cinq cent ans, le podes­tat de Fie­sole pre­nait le frais autour de sa cité.

Comme il lon­geait en sa pro­me­nade le jar­din des Frères-Prê­cheurs, qui n’é­tait pas encore sévè­re­ment enclos, il s’a­vi­sa que les Fils de Saint Domi­nique avaient des roses sans pareilles.

Ces mer­veilles de la végé­ta­tion étaient dues aux bons soins de Frère Sim­plice, qui, d’a­près l’ordre de son Prieur, consa­crait son temps à l’ar­ro­sage. Sim­plice n’é­tait pas doc­teur en droit canon : c’é­tait un humble croyant, qui fai­sait son salut en pui­sant de l’eau dans une fon­taine ; c’é­tait une âme can­dide et sans reproche, qui comp­tait les Ave Maria du Rosaire avec les arro­soirs vidés et rem­plis sans inter­rup­tion. Si un péché avait effleu­ré jamais sa robe d’in­no­cence, ç’a­vait été le péché d’or­gueil, en contem­plant l’é­clat embau­mé de ses fleurs, pré­pa­rées avec pour l’or­ne­ment du sanc­tuaire. À l’of­fice, quand il voyait ses roses déco­rer le taber­nacle, ou s’ef­feuiller en tapis de pourpre sous les pas du rayon­nant osten­soir, il avait peine à se défendre contre une vani­té d’au­teur, et il lui sem­blait que la du cloître sou­riait à ses guir­landes avec une com­plai­sance amie. Sans doute, il par­ta­geait sans réserve l’en­thou­siasme de toute la Tos­cane pour les fresques déli­cieuses qu’un jeune moine, tout nou­veau, Fra Gio­van­ni, jetait avec pro­fu­sion sur les voûtes et les lam­bris du monas­tère com­men­cé ; mais Sim­plice était ten­té de croire que l’hom­mage de ses roses était plus pur, plus suave encore, plus dou­ce­ment agréé par le Roi de la nature. Pauvre Sim­plice ! Quel trouble en son âme lim­pide comme un cris­tal, s’il eût pu se dou­ter que le suc­cès de son hor­ti­cul­ture allait don­ner aux médi­ta­tions du podes­tat en pro­me­nade une direc­tion si fâcheuse !

Celui-ci en effet, s’é­tait arrê­té dans le che­min admi­rant les roses à tra­vers le grillage :

— Comme ce coteau s’est amé­lio­ré ! mur­mu­rait-il. Je n’y connais­sais, autre­fois, que des ronces et des cailloux ! La ville n’a point su en tirer par­ti, c’est même pour cela que j’ai lais­sé sans crier gare, les Révé­rends Pères s’ins­tal­ler en ce lieu aban­don­né et s’y tailler un domaine. Si j’a­vais pré­vu qu’ils y feraient un si joli jar­din je leur aurais deman­dé une cen­taine d’é­cus d’or. Ils seraient bien utiles en ce moment dans notre caisse, car, on nous réclame, à Foli­gno, soixante écus romains pour nous peindre la Madone qui manque à l’au­tel majeur de notre cathédrale ! .…

Au fait, est-il vrai­ment trop tard ? Aucun acte régu­lier n’a consa­cré l’a­ban­don de la pro­prié­té muni­ci­pale ; il serait d’une bonne admi­nis­tra­tion d’exi­ger au moins quelque somme, avant de recon­naître comme légi­time, par devant le pro-notaire com­mu­nal, l’é­ta­blis­se­ment des Frères-Prê­cheurs en ce lieu !

| Ouvrage : Les amis des Saints .

Temps de lec­ture : 11 minutes

Saint Jean-Marie Vianney patron des curés, rien que prêtre, pour offrir à Dieu le Saint Sacri­fice de la Messe, admi­nis­trer les sacre­ments et prê­cher la parole de Dieu : ce fut toute la vie du saint . Il exer­ce­ra si par­fai­te­ment son minis­tère que le XIXe siècle ver­ra les foules accou­rir vers ce petit vil­lage des Dombes, pour « voir un saint ». Éle­vé à la gloire des autels, il sera don­né comme patron aux prêtres. Pen­dant qua­rante-quatre ans il fut du vil­lage d’Ars, mais très vite, dix ans après son ins­tal­la­tion, déjà son minis­tère de conver­tis­seur d’âmes com­men­ça. Il ren­dra ain­si la paix aux consciences tour­men­tées, conso­le­ra les affli­gés, diri­ge­ra vers la per­fec­tion de nom­breuses âmes.

Com­ment cet humble prêtre de cam­pagne, peu doué intel­lec­tuel­le­ment, mais pos­sé­dant la sagesse natu­relle, y est-il arrivé ?

La trame de toute sa vie était l’Eu­cha­ris­tie : il en avait la pas­sion. Il célé­brait la Sainte Messe avec une telle fer­veur, que l’o­pi­nion de ceux qui le voyaient à l’au­tel était qu’ils recon­nais­saient Notre Sei­gneur « à la frac­tion du pain ». Une nuit de Noël, en célé­brant la Messe, comme il atten­dait la fin des chants pour enta­mer le Pater, ceux qui étaient près de l’au­tel le virent, regar­dant la Sainte Hos­tie qu’il tenait entre ses doigts au-des­sus du Calice, en pleu­rant et sou­riant en même temps. Son vicaire lui deman­dait, de retour à la sacris­tie : À quoi pen­siez-vous à ce moment, Mon­sieur le Curé ? Mon ami, répon­dit-il, je disais à Notre Sei­gneur : Mon Dieu, si je savais devoir être dam­né main­te­nant que je vous tiens, je ne vous lâche­rais plus.

Dès sa plus tendre enfance, cet de l’Eu­cha­ris­tie va se mani­fes­ter ; il disait que c’é­tait de sa mère qu’il en avait reçu l’exemple. J’ai appris à prier à la Messe rien qu’en la contem­plant si recueillie et comme transfigurée.

Il fera sa Pre­mière Com­mu­nion à douze ans. Sa joie était si grande après avoir reçu le Bon Dieu qu’il ne vou­lait plus quit­ter la chambre où il avait com­mu­nié pour la pre­mière fois. À par­tir de ce moment, Dieu prit pos­ses­sion de son cœur et nul autre amour n’y péné­tra. Éle­vé dans une famille pro­fon­dé­ment chré­tienne, il pas­sa sa jeu­nesse à l’a­bri du monde et dans l’i­gno­rance du mal. Il recon­nut qu’il n’en apprit l’exis­tence qu’au confes­sion­nal par la bouche des pécheurs.

L’é­clo­sion de sa voca­tion au sacer­doce a cer­tai­ne­ment été influen­cée par les cir­cons­tances de son enfance. Né en 1786, il a quatre ans lorsque la per­sé­cu­tion san­glante contre les prêtres fidèles com­mence. Ses parents vont très vite refu­ser d’as­sis­ter à la Messe des prêtres jureurs et, au péril de leur vie, ils auront recours au minis­tère des prêtres pros­crits pour rece­voir les sacrements.

Com­bien l’âme si pieuse du jeune enfant sera impres­sion­née par ces Messes des Cata­combes célé­brées la nuit, dans des lieux secrets, par des prêtres pour­chas­sés qui s’ex­po­saient à la mort, à la dépor­ta­tion, par amour des âmes. Quand Jean-Marie confie­ra à sa mère son secret, il lui dira que c’est par amour des âmes qu’il veut se faire prêtre. L’é­poque était peu pro­pice pour son­ger à la prê­trise et il fal­lut la téna­ci­té du jeune homme aidé par sa mère très ani­mée pour qu’il arrive à faire ses études en vue du sacerdoce.

C’est auprès de M. Bal­ley, curé d’E­cul­ly, qu’il sera envoyé ; en effet ce saint prêtre avait réuni autour de lui quelques jeunes gens pour les pré­pa­rer à deve­nir prêtres. Il s’at­ta­che­ra très vite au jeune Vian­ney, car il s’é­tait ren­du compte de sa ver­tu peu com­mune. M. Bal­ley sut ins­pi­rer à Jean-Marie une très grande véné­ra­tion et Jean-Marie appren­dra de ce curé aus­tère et pieux ce que devait être le prêtre.

Jean-Marie ne sera ordon­né qu’à vingt-neuf ans. Ces longues années d’é­tudes inter­rom­pues par des cir­cons­tances pénibles, ne feront qu’en­ra­ci­ner dans son âme le désir de mon­ter un jour à l’autel.

Si cer­tains de ses maîtres prê­tèrent peu d’at­ten­tion à sa ver­tu, d’autres ne se lais­sèrent pas trom­per par sa rus­ti­ci­té appa­rente et com­prirent qu’ils avaient affaire à un sémi­na­riste d’une pié­té exem­plaire. M. Cour­bon, qui lui déli­vra ses lettres tes­ti­mo­niales à l’ar­che­vê­ché de Lyon, disait : L’É­glise n’a pas besoin seule­ment de prêtres savants, mais encore et sur­tout de prêtres pieux.

Il fut ordon­né par Mgr Simon, évêque de Gre­noble, le 13 août 1815. Il était seul et on fit la remarque à Mon­sei­gneur qu’on le déran­geait pour peu. Le vieil évêque contem­pla ce diacre au visage ascé­tique et dit : Ce n’est pas trop de peine pour ordon­ner un bon prêtre.

À par­tir du moment où Jean-Marie-Bap­tiste Vian­ney aura reçu le sacer­doce, on peut dire que l’homme va dis­pa­raître pour ne plus lais­ser paraître que le prêtre, cet autre Christ. Sans s’en rendre compte, tant son humi­li­té était grande, le curé d’Ars s’est dépeint lui-même quand il par­le­ra de l’é­mi­nente digni­té du prêtre : Le prêtre ne se com­pren­dra bien que dans le Ciel… Si on avait la foi, on ver­rait Dieu caché dans le prêtre comme une lumière der­rière un verre comme du vin mêlé avec de l’eau.

Auteur : Mistral, Frédéric | Ouvrage : Mémoires et souvenirs .

Temps de lec­ture : 8 minutes

Notre-Sei­gneur Dieu le Père, un jour, en Para­dis, était tout sou­cieux. L’En­fant-Jésus lui dit :

« Qu’a­vez-vous, père ?

— J’ai, répon­dit Dieu, un sou­ci qui me tara­buste… Tiens, regarde là-bas.

— Où ? dit Jésus.

— Par là-bas, dans le Limou­sin, droit de mon doigt : tu vois bien, dans ce vil­lage, vers le fau­bourg, une bou­tique de , une belle et grande boutique ?

— Je vois, je vois.

Éloi maître sur tous les maîtres— Eh ! bien, mon Fils, là est un homme que j’au­rais vou­lu sau­ver : on l’ap­pelle maître Éloi. C’est un gaillard solide, obser­va­teur fidèle de mes com­man­de­ments, cha­ri­table au pauvre monde, ser­viable à n’im­porte qui, d’un bon compte avec la pra­tique, et mar­te­lant du matin au soir sans mal par­ler ni blas­phé­mer… Oui, il me semble digne de deve­nir un grand saint.

— Et qui empêche ? dit Jésus.

— Son orgueil, mon enfant. Parce qu’il est bon ouvrier, ouvrier de pre­mier ordre, Éloi croit que sur terre nul n’est au-des­sus de lui, et pré­somp­tion est perdition.

— Sei­gneur Père, fit Jésus, si vous me vou­liez per­mettre de des­cendre sur la terre, j’es­saie­rais de le convertir.

— Va, mon cher Fils.

Et le bon Jésus des­cen­dit. Vêtu en appren­ti, son balu­chon der­rière le dos, le divin ouvrier arrive droit dans la rue où demeu­rait Éloi. Sur la porte d’É­loi, selon l’u­sage, était l’en­seigne, et l’en­seigne por­tait : Éloi le maré­chal, maître sur tous les maîtres, en deux chaudes forge un fer.

Le petit appren­ti met donc le pied sur le seuil et, ôtant son chapeau :

« Dieu vous donne le bon­jour, maître, et à la com­pa­gnie : si vous aviez besoin d’un peu d’aide ?

— Pas pour le moment, répond Éloi.

— Adieu donc, maître : ce sera pour une autre fois. »

Et Jésus, le bon Jésus, conti­nue son che­min. Il y avait, dans la rue, un groupe d’hommes qui cau­saient et Jésus dit en passant :

« Je n’au­rais pas cru que dans une bou­tique telle, où il doit y avoir, ce semble, tant d’ou­vrage, on me refu­sât le travail.

— Attends un peu, mignon, lui fait un des voi­sins. Com­ment as-tu salué, en entrant chez maître Éloi ?

— J’ai dit comme l’on dit : « Dieu vous donne le bon­jour, maître, et à la compagnie ! »

— Ha ! ce n’est pas ain­si qu’il fal­lait dire… Il fal­lait l’ap­pe­ler maître sur tous les maîtres… Tiens, regarde l’écriteau.

— C’est vrai, dit Jésus, je vais essayer de nou­veau. Et de ce pas il retourne à la boutique.

— Dieu vous le donne bon, maître sur tous les maîtres ! N’au­riez-vous pas besoin d’ouvrier ?

— Entre, entre, répond Éloi, j’ai pen­sé depuis tan­tôt que nous t’oc­cu­pe­rions aus­si… Mais écoute ceci pour une bonne fois : quand tu me salue­ras, tu dois m’ap­pe­ler maître, vois-tu ? sur tous les maître, car, ce n’est pas pour me van­ter, mais d’hommes comme moi, qui forgent un fer en deux chaudes, le Limou­sin n’en a pas deux !

| Ouvrage : Les amis des Saints .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Saint François de Sale n'arrive pas à convertir les calvinistes

On était au début du prin­temps et la nature se réveillait après ces longs mois d’hi­ver. Le soleil chauf­fait avec une ardeur nou­velle et l’air reten­tis­sait des joyeux pépie­ments des oiseaux, tan­dis que d’humbles et déli­cats perce-neige poin­taient, dans les champs encore recou­verts de neige, leur fine corolle blanche.

Sur la route qui des­cen­dait de la for­te­resse des Allinges à la ville de Tho­non-en-Cha­blais était assise une fillette d’en­vi­ron 5 ans. Elle était occu­pée à ras­sem­bler en bou­quet les quelques fleurs épar­pillées autour d’elle lors­qu’un bruit de pas se fit entendre. Elle se retour­na et, ramas­sant pré­ci­pi­tam­ment ses fleurs, s’en­fuit en courant.

Et pour­tant… Qu’a­vait donc cet homme qui mar­chait à grands pas vers la ville ? C’é­tait un jeune de 27 ans, grand de taille, à la démarche souple et aisée. Son visage res­plen­dis­sait de paix et de bon­té. Tou­te­fois, mal­gré cette paix qui l’ha­bi­tait, on le sen­tait sou­cieux. Il s’a­van­çait en contem­plant les beau­tés prin­ta­nières qui s’of­fraient à son regard quand il aper­çut la fillette qui dis­pa­rais­sait au tour­nant du che­min. Son visage s’as­som­brit : « Mon Dieu, mur­mu­ra-t-il, ayez pitié de ces pauvres gens aveu­glés par l’hé­ré­sie. Faites fondre leur résis­tance devant la vraie foi comme cette neige devant votre soleil ».

Il arri­va bien­tôt aux portes de Thonon.

Cette ville d’or­di­naire si ani­mée se cal­ma comme par enchan­te­ment à son approche. Les portes se fer­mèrent à son pas­sage et quelques enfants pos­tés aux fenêtres inju­rièrent le « papiste ». Celui-ci, sans se trou­bler aucu­ne­ment, conti­nua son che­min et s’ar­rê­ta enfin devant une vieille église bien déla­brée. Il pas­sa la porte et alla s’a­ge­nouiller dans le chœur. Après avoir prié quelques ins­tants, le jeune prêtre s’in­cli­na devant le cru­ci­fix et mon­ta en chaire : « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Ain­si soit-il. Mes bien chers frères… »

Auteur : Fleury Marduel | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 18 minutes

l’É­van­gé­liste est un des douze Apôtres aux­quels Jésus a confié son Église. On l’a appe­lé « l’É­van­gé­liste », parce qu’il a écrit l’un des quatre Évan­giles, livres où nous pou­vons lire la vie de Jésus.

Le papa de Jean s’ap­pe­lait Zébé­dée ; il était pêcheur et lan­çait ses filets sur les bords du lac de Tibé­riade, un lac si grand qu’on l’ap­pe­lait quel­que­fois « la mer de Gali­lée » [1] ; il avait des ouvriers pour l’ai­der et aus­si ses deux fils, Jacques et Jean. Il y avait beau­coup de pois­sons dans ce lac et on les ven­dait bien : c’é­tait donc un tra­vail important.

Nous savons qu’une autre famille de pêcheurs y tra­vaillait éga­le­ment ; il s’a­gis­sait d’un autre Jean qui avait aus­si deux fils : Simon et André. Ces deux familles vivaient en grande ami­tié et s’en­trai­daient sou­vent dans leurs pêches.

Tout petits, ces gar­çons ont dû jouer sou­vent ensemble ; Simon aimait beau­coup son petit ami Jean qui était le plus jeune de la bande et celui-ci le lui ren­dait bien.

Quand ils furent plus grands, ils enten­dirent par­ler de Jean-Bap­tiste qui appre­nait à ceux qui venaient l’é­cou­ter à deve­nir meilleurs et à aimer Dieu de tout leur cœur. Il annon­çait aus­si une belle et grande nou­velle : la venue pro­chaine du Mes­sie, Sau­veur pro­mis dans la Bible et que tous les Juifs atten­daient, d’au­tant plus que leur pays avait été pris et occu­pé par les Romains et qu’ils espé­raient que le Mes­sie les délivrerait.

Saint Jean, Le premier apôtre à suivre Jésus - Histoire du Nouveau Testament pour les enfants

Jean fait la connaissance de Jésus

Les quatre amis devinrent les dis­ciples de Jean-Bap­tiste, tout en conti­nuant à tra­vailler avec leur père. Or, un jour, Jean-Bap­tiste mon­tra à ceux qui l’en­tou­raient un Juif qui s’é­tait joint à eux et il décla­ra : « Voi­ci l’A­gneau de Dieu, celui qui ôte les péchés du monde » ; il vou­lait faire com­prendre que le Mes­sie était celui-là.

Jean et son ami André l’en­ten­dirent et sui­virent Jésus qui se retour­na et leur deman­da : « Que voulez-vous ? »

Embar­ras­sés, ils dirent seule­ment : « Maître, où demeures-tu ? »

— Venez et voyez, répon­dit Jésus.

Alors tous deux l’ac­com­pa­gnèrent et pas­sèrent avec lui la fin de la jour­née ; ils en étaient si contents que, tout de suite, André alla dire à son frère Simon : « Nous avons trou­vé le Mes­sie. » On peut pen­ser que, de son côté, Jean alla trou­ver son frère Jacques car, depuis ce moment, tous les quatre sui­virent Jésus ; Jean et André furent donc les pre­miers Apôtres.

Jean est appe­lé dans l’ : « le dis­ciple que Jésus aimait », sans doute parce qu’il était, plus que les autres dis­ciples très aimant et ardent, peut-être aus­si parce que, très jeune encore, il ne vou­lut dès lors jamais prendre femme afin de réser­ver son cœur entiè­re­ment au Sei­gneur. C’est lui qui nous a racon­té le pre­mier des miracles de Jésus ; c’é­tait à Cana, en Gali­lée, lors d’un repas de noces.

  1. [1] La Gali­lée est une par­tie de la Pales­tine.