La fille de Pharaon vint sur le bord du Nil pour se baigner et aperçut parmi les roseaux un panier de jonc enduit de bitume et de poix dans lequel se trouvait un enfant. Elle le prit, le fit élever par la mère de l’enfant et lorsqu’il fut assez
fort, la fille du Pharaon l’adopta, le nomma Moïse, c’est-à-dire Sauvé des eaux. Devenu grand, il a pitié de ses frères les Israélites, accablés d’affliction et fera tout pour les sauver des mains des Égyptiens.
Dans la terre de Hus, vivait un homme très riche, Job, simple, droit et craignant Dieu. Il avait dix enfants, sept filles et trois fils, possédait 7.000 moutons et 3.000 chameaux et des bœufs et des ânes en grande quantité. 11 était dans la joie lorsque Satan demanda à Dieu de l’éprouver pour savoir si, dans la misère, il continuerait de bénir le Seigneur. Soudain, ses enfants moururent tous. Ses biens
furent tous perdus et lui-même dévoré d’ulcères, s’assit sur un tas de fumier, il enlevait avec des débris de pot le pus qui coulait de ses plaies. Malgré son immense misère, il prononça cette parole sublime : « Le Seigneur m’avait tout donné, Il m’a tout enlevé, que son Saint Nom soit béni ».
Blottie au pied de la vieille église qui dominait la place en pente de la petite ville, la maison du docteur Gérard se dressait, toute grise et morose, presque branlante à force d’être vieille, et toute rongée de mousse aux angles de ses pierres disjointes. Gaie et peuplée autrefois par une nombreuse famille, elle avait vu, peu à peu, ses habitants disparaître à la suite de deuils successifs et répétés, et, actuellement, elle n’était plus habitée que par le docteur et sa petite fille, chétive enfant de dix ans qu’un état de santé très précaire et une éducation défectueuse rendaient sauvage et chagrine.
Le docteur avait vu sa vie complètement assombrie par la perte d’une femme tendrement aimée, et de plusieurs enfants, et bien qu’aimant passionnément sa petite Germaine, la seule affection qui lui restât, il ne parvenait pas à dompter, pour elle, son caractère taciturne, de sorte que l’enfant, vivant sans cesse dans un milieu triste et déprimant, avait fini par y perdre la belle gaîté insouciante de l’enfance et les couleurs roses de ses joues.
Une vieille servante était sa seule compagnie et lui servait à la fois de mentor et de chaperon. Très experte dans l’art culinaire, elle excellait à confectionner desserts et plats sucrés auxquels Germaine touchait du bout des dents, mais, commune et complètement illettrée, son influence morale et intellectuelle sur l’enfant était à peu près nulle ce dont s’avisa, un jour, le docteur entre deux tournées de visites à ses malades. Il décida donc de donner, sans tarder, une gouvernante à la fillette, afin de lui procurer l’instruction et aussi l’éducation indispensables, pour elle, dans le milieu où la Providence l’avait placée.
Ayant eu recours aux influences plus ou moins habiles de plusieurs vieilles amies de sa famille, il finit par choisir parmi les nombreuses candidates qui lui furent présentées, et donna ses préférences à une jeune femme dont la physionomie douce et prenante et les excellentes références lui firent bien augurer de ses talents d’éducatrice.
Mais Germaine n’était pas du tout de cet avis. Habituée à une existence facile où son caprice était le seul guide, elle vit, avec le plus grand déplaisir, cette autorité nouvelle prendre des droits dans sa vie, chose d’autant plus pénible pour elle que Mme Bilza, son institutrice, bien que demandant très peu exigeait très aimablement que ce peu fût ponctuellement rempli.
Les révoltes de Germaine furent nombreuses ; son humeur chagrine s’en accrut. Elle resta, pour Mme Bilza, aussi sauvage et aussi énigmatique qu’au premier jour.
Quelque chose pourtant commençait à s’attendrir en elle, et un vague remords lui venait quand, après une de ses colères coutumières, la jeune femme, toute brisée moralement, s’en-fuyait vite dans sa chambre et en ressortait, quelques instants après, les yeux rouges, il est vrai, mais plus tendres et plus suppliants encore quand ils se posaient sur sa petite élève.
C’était le plus beau rameau, celui de la petite Vivette, un rameau chargé de jouets et de bonbons, suivant la coutume du pays. Et Vivette, bien qu’elle le trouvât lourd à porter, en était très fière, Elle faisait « sa glorieuse », comme disait son père, et se réjouissait fort à l’idée de l’effet qu’elle produirait tout à l’heure à l’église…
…lors de la bénédiction des rameaux. Mais voilà que le bon ange gardien de Vivette, qui se tenait tout près d’elle, fut très peiné par ce sentiment d’orgueil. Il essaya bien de souffler à la petite fille que ce n’était vraiment pas joli d’aller voir le Bon Dieu en pensant seulement à éclabousser ses compagnes de sa richesse.
Jacob sentant sa fin prochaine, fit venir ses enfants et leur prédit ce qui devait advenir à chacun d’eux. Arrivé à Juda, il fui dit : « Juda, vos frères vous loueront. Le sceptre ne sera point ôté de Juda jusqu’à ce que vienne Celui qui doit être envoyé, car c’est Lui qui sera l’attente des nations. Joseph croîtra et se multipliera toujours de plus en plus.
« Il a mis sa confiance dans le Très-Fort et sera le pasteur et la force d’Israël… » Après avoir achevé de donner ses ordres et ses instructions à ses enfants, il mourut.
Joseph alla, avec une grande partie de la Cour de Pharaon, ensevelir son père au pays de Canaan, puis revint en Égypte. Mais voyant lui aussi la mort venir, il dit à ses frères : « Dieu vous visitera après ma mort et vous fera passer de cette terre à celle qu’Il a juré de donner à Abraham, Isaac et Jacob. Transportez alors mes os avec vous hors de ce lieu ».
Il mourut âgé de cent dix ans et son corps fut embaumé et mis dans un cercueil en Egypte.