N.-D. De la Guadeloupe du Mexique [1]
Première apparition
Dix ans s’étaient écoulés depuis la prise de Mexico par les troupes espagnoles. A la faveur de la paix, la religion chrétienne commençait à se répandre dans le pays.
Un samedi matin, le 9 décembre 1531, un Indien, pauvre d’aspect et de condition, un des récents convertis à notre foi catholique, qui avait reçu au baptême le nom de Juan-Diego, marié à une Indienne de même condition, qui s’appelait Maria Lucia, suivait, pour se rendre à la messe dite en l’honneur de la Vierge Marie, le chemin qui conduit de Tolpetiad [2] à l’église fransciscaine de Tlaltelolco [3].
Il avait devancé le jour, mais le soleil se levait comme il arrivait au pied de la colline Tepeyac [4]. Tout à coup, un chant harmonieux et doux frappe son oreille, comme si une multitude d’oiseaux eussent tenu un concert. L’écho de la montagne en répétait les détails. Surpris, l’Indien leva les yeux du côté qui semblait envoyer la mélodie ; il aperçut une nuée éblouissante d’où se dégageaient de lumineux rayons, reflétant tout autour les couleurs de l’arc-en-ciel. Le pauvre homme resta cloué sur place, comme ravi en extase. Ni trouble ni crainte en son âme, mais un sentiment d’ineffable douceur.
— Est-ce que je vois bien ? se disait-il. Où suis-je donc ? Serait-ce déjà le paradis… ?
Or soudain, le chant cesse et une voix tendre et douce comme une voix de femme, sortant de la nuée, l’appelle par son nom et lui dit d’approcher. Sans hésiter, la joie au cœur, Juan gravit la colline.
Parvenu au sommet, il se trouva en face d’une dame, merveilleuse de beauté, debout au milieu du nuage lumineux [5]. « Ses vêtements, racontait-il ensuite, resplendissaient autant que les rocs escarpés de l’extrême pointe de la colline qui sous l’éclat de ces brillants rayons, prenaient l’apparence de diamants. Les cactus, les nopals, toutes les plantes qui poussent là paraissaient transformés en gerbes d’émeraudes, tandis que les troncs d’arbres et les branches semblaient faits d’or poli et que l’on eût pris le sol pour du jaspe diversement nuancé. »
Avec une physionomie calme et souriante, la dame, s’adressant à l’Indien, lui dit dans la langue du pays :
— Juan, mon fils, toi que j’aime comme un tendre et petit enfant, dis-moi, où vas-tu ?
— Ma noble Maîtresse, répondit Juan-Diego, je vais entendre la messe à Mexico.
— Sache bien cher enfant, reprit-elle, que je suis la toujours Vierge Marie, Mère du vrai Dieu, auteur de la vie, créateur de toutes choses et Seigneur du ciel et de la terre. Je veux qu’on me bâtisse une église en ce lieu. De là, Moi, ta pieuse Mère et celle de tes semblables, Je montrerai Mon amoureuse clémence et Ma compassion pour les Indiens. Je la prouverai à tous ceux qui M’aiment et Me cherchent, à tous ceux qui viendront à Moi et m’invoqueront dans leurs difficultés et leurs souffrances ; ici leurs prières seront écoutées et Je les consolerai. Va trouver l’évêque de Mexico ; dis-lui que Je t’envoie pour l’informer de ma volonté et raconte-lui les merveilles que tu as vues et entendues. Je serai très reconnaissante de cette commission. Va en paix, cher enfant, agis de ton mieux et souviens-toi que ton zèle ne sera pas sans récompense.
L’Indien, s’inclinant répondit :
— Je vais de ce pas, très noble Dame, faire tout ce que vous m’avez dit. Je suis Votre serviteur. Adieu !
Mexico est à une lieue environ de la montagne. A l’évêché résidait Mgr Juan de Zumárraga, premier évêque du Mexique. L’Indien ne tarda pas à se présenter et demanda tout de suite une audience ; mais, soit à cause de l’heure matinale, soit à cause de la pauvreté du visiteur, les valets ne l’écoutèrent point. Il attendit longtemps. Sa patience les surprit et les impressionna : ils le laissèrent enfin entrer. Juan tomba à genoux devant l’évêque et lui fit part de son ambassade en disant : « la Mère de Dieu, que j’ai vue et qui m’a parlé ce matin de bonne heure, m’envoie, à vous ». Il lui raconta l’événement.
Mgr Zumárraga l’écouta non sans surprise. Pourtant, il ne fit pas grand cas de ce merveilleux récit, dans la pensée que l’Indien, récemment converti à la foi catholique, avait été dupe de son imagination ou d’une illusion du démon. Après lui avoir posé plusieurs questions sans pouvoir amener une réponse contradictoire, il le congédia, avec ordre de revenir quelques jours plus tard ; entre temps, lui-même examinerait l’affaire à loisir : son intention était de commencer par une enquête sur Juan-Diego en personne.
Celui-ci quitta le palais épiscopal, tout triste de n’avoir pas été cru sur parole et de voir que les volontés de la Vierge, n’étaient pas réalisées de suite.
Juan porte à Marie la réponse de l’Évêque
Le soir du même jour, au coucher du soleil, il repartit de Tolpetlac. Près de la colline, Notre-Dame attendait la réponse :
— Très haute Reine et très aimée Dame, —dit Juan-Diego en se prosternant— Votre commission est faite. Il m’a fallu attendre longtemps je vous assure, mais j’ai fini par voir l’évêque et lui ai communiqué Vos désirs. Il m’a attentivement et aimablement écouté, mais, d’après l’interrogatoire que j’ai dû subir, j’ai tout lieu de penser qu’il ne m’a pas cru. Il tient à se renseigner sur mon compte et à examiner la chose avec lenteur : à l’entendre, c’est moi qui veux une église et non pas Vous ! Envoyez-lui donc une autre personne qui ait plus de prestige que moi et qui soit capable d’inspirer confiance, car Vous le voyez, je ne suis qu’un pauvre et méprisable paysan et cette négociation dépasse mes moyens. Excusez tant d’audace, je Vous prie, si j’ai manqué au respect que je dois à Votre Majesté : pour rien au monde je ne voudrais encourir Votre indignation ni Vous avoir été désagréable par ma réponse.
Notre-Dame avait laissé parler l’Indien avec une grande bonté.
Cher enfant, —lui dit-elle— Je ne manque pas de serviteurs ; J’en pourrais choisir plusieurs qui, à l’instant, se prêteraient à ma requête, mais il est parfaitement convenable que tout se fasse par ton entremise. Je te prie donc, et même Je t’ordonne, de retourner demain auprès de ton évêque. Tu lui reparleras de l’église demandée, en lui disant que Je la veux. Affirme-lui que Celle qui t’envoie est la Vierge Marie, Mère du vrai Dieu.
Juan-Diego reprit alors :
— Ne soyez pas peinée par les précédentes paroles, ma Reine et ma Dame ; j’irai de très bonne volonté et de tout mon cœur porter Votre message ; ce n’était point une excuse ; je ne crains ni la marche, ni le travail. Mais voilà ! peut-être serai-je mal reçu et l’évêque ne me croira pas ! N’importe ! je ferai tout mon possible et demain, au soleil couchant, je serai ici pour vous donner la réponse. Permettez, très gracieuse Dame, que je Vous laisse. Restez en paix et que Dieu Vous garde !
Il salua avec une profonde humilité et se retira chez lui. Le lendemain, dimanche 10 décembre, Juan va à l’église de Santiago Tlaltelolco, et après avoir entendu la messe et assisté au catéchisme, il frappait à l’évêché. Il parvint à entrer, non sans avoir encore attendu longtemps ; puis, prosterné devant l’évêque, les yeux pleins de larmes, il lui dit « que pour la seconde fois il avait vu la Mère de Dieu au même endroit ; qu’Elle attendait sa réponse et qu’Elle l’avait renvoyé chez lui pour lui redire de Lui bâtir un temple à la place où il L’avait vue et Lui avait parlé ; et que c’était bien la Mère de Jésus-Christ qui l’envoyait, la toujours Vierge Marie ».
L’évêque, plus que la veille, s’intéressa à l’événement et parut davantage incliné à la confiance. Pourtant le fait valait qu’il se munit de certitudes et dans ce but, après l’avoir dûment averti de réfléchir à la portée de ses réponses, il posa à Juan-Diego toute une nouvelle série de questions. Bientôt, l’évidence fut acquise : on n’était en présence ni d’une rêverie ni d’une illusion.
Un reste d’appréhension bien légitime, retenait cependant l’évêque qui craignait malgré tout, les suites d’une trop facile crédulité. Il déclara à l’Indien « que son rapport n’offrait pas les garanties suffisantes pour que l’on pût agir ; qu’il fallait dire à la Dame de lui donner un signe manifeste de Son identité et de Sa volonté ».
Juan-Diego répartit avec assurance :
— Quel signe voulez-vous ? Je le Lui demanderai !
La promptitude de la riposte ne manqua pas de frapper Mgr Zumárraga, qui remarqua que l’Indien n’avait pas hésité dans sa foi. Mais il se contenta, finalement, d’appeler deux personnages de sa maison, gens de confiance, auxquels il enjoignit en espagnol, langue inconnue de l’Indien, de suivre ce dernier avec grand soin et de surveiller, sans être remarqués de lui, ses allées et venues et tous ses actes. Puis, il congédia son monde.
Or, lorsque Juan-Diego arriva au pont de la rivière qui coule au pied de la colline, il disparût soudain aux yeux de ses observateurs. Leur diligence à le chercher demeura vaine, si bien qu’ils le prirent pour un imposteur ou un sorcier et que, très irrités contre lui, ils retournèrent à l’évêché. On conçoit que leur rapport ne fut guère favorable : l’évêque devait se méfier de l’Indien et le punir sévèrement s’il osait reparaître…
Juan-Diego, cependant, avait continué sa route. A la cime de la colline la Vierge l’attendait. Après une profonde inclination, il fit le récit de sa seconde audience, déclarant que Mgr Zumárraga réclamait avant d’agir un signe convaincant. Marie remercia affectueusement Son serviteur et lui dit de repasser le lendemain chercher le signe en question. Il promit d’être fidèle et se retira courtoisement.
Or, le lendemain, de toute la journée, l’Indien ne parût point. Voici pourquoi :
De retour chez lui, la veille au soir, dimanche, il avait trouvé gravement malade d’une fièvre maligne, son oncle Juan Bernardino qu’il aimait à l’égal de son père. Dans sa détresse, il employa la plus grande partie du lundi à la recherche d’un médecin et demeura, le reste du temps au chevet du malade. Le mal s’accentuait ; la nuit fut mauvaise et Juan Bernardino, conscient de sa faiblesse, persuadé que la mort approchait, pria son neveu d’aller, avant le jour, chercher un prêtre à Tlaltelolco. Juan-Diego partit au plus vite, et c’est alors seulement, le mardi matin au moment où il longeait la colline Tepeyac, que lui revint à la mémoire le rendez-vous oublié.
Que faire ? Craignant, s’il passait par le lieu de l’apparition, que Marie ne lui adressât des reproches, il crut naïvement les éviter en prenant un autre sentier.
— Là, se dit-il, la Madone ne m’apercevra pas et ne me dira rien. Quand j’aurai prévenu le prêtre, je reviendrai La voir.
Marie vient au-devant de Juan
Aussi marchait-il tranquillement, lorsque tout à coup à l’endroit où jaillit maintenant une source d’eaux minérales, la sainte Vierge se présenta venant à sa rencontre.
Elle descendait de la colline, enveloppée d’une nuée blanche, avec la splendeur de la première fois. Elle parla ainsi :
— Où vas-tu, cher fils ? Quel chemin as-tu pris ? L’Indien demeurait intimidé, confus, presque effrayé. Puis, tombant à genoux, il répondit :
— Ma Vierge et ma Dame très chère, que Dieu Vous protège ! Daignez m’écouter sans Vous offenser. Mon oncle, un de Vos serviteurs, est très malade, je me hâte vers la paroisse pour chercher le prêtre… Ne sommes-nous pas tous, hélas ! sujets à la mort ? Quand ce devoir sera rempli, je monterai vite me mettre à Vos ordres. Excusez-moi, je Vous prie et prenez patience quelque peu ; il n’y a pas de refus de ma part, ce n’est pas un prétexte que j’invoque, mais une raison grave. Demain, sans faute, je serai là.
La Vierge, avec bonté, laissa l’Indien se défendre. Quand il eût terminé, elle dit :
— Ecoute-moi bien, enfant. Ne te laisse troubler ni affliger par quoi que ce soit ; ni par la maladie, ni par quelque autre épreuve. Ne suis-Je pas ici, Moi, Ta Mère ? N’es-tu pas sous Mon ombre et Ma protection ? Ne suis-Je pas la vie et le salut ? Ne te porte-Je pas sur Mon sein pour prendre soin de toi ? Que veux-tu de plus ? Ne sois pas en peine de la maladie de ton oncle ; il ne mourra pas cette fois. Même, à cet instant, il est déjà guéri.
Ces paroles versèrent dans le cœur de l’Indien tant de quiétude et d’assurance, qu’il s’écria :
— Alors, ma Dame, envoyez-moi vers Monseigneur avec le signe que vous m’avez promis.
Le Miracle des Roses
— Monte, mon enfant, au faîte de la colline où tu M’as vue l’autre, jour ; coupe les fleurs que tu trouveras, mets-les dans ton manteau et apporte-les Moi ; Je te dirai ce que tu devras en faire.
Or, ce sommet était uniquement de roc. Juan-Diego savait pertinemment qu’aucune fleur ne pouvait y croître. Il obéit pourtant en silence, et vit en atteignant l’endroit indiqué, s’épanouir un magnifique parterre de roses fraîches que la rosée couvrait encore. Comment décrire sa surprise ! Il déploya son manteau, y plaça des roses tant qu’il en pût contenir et plein de joie, descendit en courant les présenter à Notre-Dame. Elle prit les fleurs dans Sa main, les rendit à Juan-Diego, et dit :
— Voilà le signe demandé… Que l’évêque fasse en vertu de ce témoignage, ce que Je lui ordonne. Ne découvre ton fardeau que devant lui et prends garde que personne ne voie ce que tu portes.
Puis Marie prit congé de l’Indien qui demeura tout heureux, prévoyant que son ambassade allait réussir. Alors, serrant les rosés avec sollicitude de peur qu’une seule ne vînt à tomber, il alla son chemin, leur donnant parfois un coup d’œil, doucement réjoui par leur fraîcheur et leur beauté.
En arrivant au palais épiscopal il pria qu’on voulût bien l’introduire, mais comme précédemment, on ne tint d’abord aucun compte de lui.
A la fin, importunés par ses instances, les valets, remarquant qu’il avait quelque chose dans ses bras voulurent savoir quel objet c’était. L’Indien résista autant que le lui permit sa timidité, mais on le força à soulever un petit coin du manteau. Devant de si belles roses qu’ils trouvaient à leur goût, l’idée vint à ces hommes d’en garder quelques-unes : trois fois ils y portèrent la main, mais trois fois leurs doigts ne saisirent que le vide, les fleurs semblaient peintes ou brodées artistiquement sur la toile. Etonnés, ils coururent tout raconter à Mgr Zumárraga, et Juan-Diego fut introduit. En annonçant le signe exigé, il ouvrit son manteau : les roses tombèrent à ses pieds et le portrait de la Vierge apparut fixé sur la toile, tel qu’on le voit encore aujourd’hui. Double prodige qui jeta l’évêque dans la stupéfaction. Il prit avec respect l’image miraculeuse et après l’avoir vénérée en présence de toute sa maison, la transporta dans sa chapelle privée, rendant grâces à Dieu et à Sa glorieuse Mère.
Toute la journée Mgr Zumárraga conserva Juan-Diego près de lui et lui prodigua les marques d’une affectueuse estime. Le lendemain, il l’emmena sur la colline, où l’Indien lui indiqua les différents lieux des apparitions ainsi que l’endroit désigné par Marie pour l’érection d’une église. Enfin, désireux de retourner près de son oncle qu’il avait laissé si malade, le pauvre homme en demanda l’autorisation à l’évêque. Celui-ci, mis au courant de la guérison prédite, fit accompagner Juan-Diego de plusieurs personnes de sa suite qui devaient ramener Juan Bernardino à l’évêché, s’il était rétabli.
Guérison miraculeuse
La surprise de Juan Bernardino fut grande, lorsqu’il aperçut son neveu entouré d’Espagnols, qui lui témoignaient tant d’égards et il le questionna, plein d’étonnement.
Juan-Diego raconta son histoire miraculeuse. Or, il se trouva qu’au même moment où l’Indien avait appris de Marie le rétablissement de son oncle Juan Bernardino, celui-ci avait vu Notre-Dame sous la forme décrite plus haut. Elle avait chassé le mal, confirmé sa volonté de se voir dédier une église et décidé que son image porterait le nom de « Sainte Marie de la Guadeloupe ».
Les deux privilégiés de Marie furent conduits au palais épis-copal et Mgr Zumárraga, après enquête sur les faits qui concernaient Juan Bernardino, convaincu de la vérité, retint chez lui oncle et neveu.
Le bruit du prodige se répandit promptement ; toute la ville accourait pour honorer le tableau miraculeux. Une telle affluence obligea l’évêque à le transporter dans la plus grande église de la ville, où il demeura, jusqu’au jour où un petit ermitage fut bâti tout près de la colline Tepeyac. Une procession y conduisit l’image sainte avec la plus grande solennité.
Depuis lors une vaste basilique fut construite un peu plus loin et c’est là qu’est actuellement conservée la précieuse peinture.
Conversion rapide du Mexique
La miraculeuse image de N.-D. de la Guadeloupe représente le mystère de son Immaculée Conception : « Guadeloupe, Fleuve de Lumière ». Nom merveilleusement choisi, car c’est bien la Lumière que Marie apportait à la nation mexicaine.
Les splendeurs de la foi dissipèrent bientôt les ténèbres de l’idolâtrie et en quelques années le Mexique devenait chrétien.
Les Indiens qui avaient obstinément refusé le baptême, venaient volontairement par milliers le demander après l’apparition. La Sainte Vierge a donc été la plus efficace missionnaire du Mexique. La dévotion du peuple mexicain est ardente, enthousiaste.
En 1753, le pape Benoît XIV déclara canoniquement la Vierge de la Guadeloupe, première Patronne de la nation mexicaine. Le pape saint Pie X la déclara Patronne de toute l’Amérique latine.
La traduction, reproduction, adaptation de cette brochure sont pleinement autorisées ; sa diffusion dans tous les pays nous sera très agréable.
L’Archevêque de Guadalajara (Mexique).
Imprimatur
Verdun, le 8 sept. 1961 † M.-P.-georges petit Évêque de Verdun
Origine du Pèlerinage à N.-D. de la Guadeloupe Impératrice de toutes les Amériques et Reine du Monde
La piété du peuple mexicain envers la Vierge Marie a plus de quatre siècles d’existence. Environ 200 églises sont consacrées à Marie. Mais une image et un nom sont honorés entre tous dans la nation entière : ce sont ceux de Notre-Dame de la Guadeloupe, à Mexico.
Ce sanctuaire est pour le Mexique ce que Lourdes est pour la France ; ses origines sont aussi touchantes que celles de notre basilique pyrénéenne : puisse le récit suivant donner au lecteur un nouveau zèle pour le culte si doux de la Très Sainte Vierge.
Ce récit, qui reproduit fidèlement la relation mexicaine publiée par le Docteur Becerra Panco, avec l’approbation de l’Archevêque de Guadalajara (Mexique 1938), contient la tradition contemporaine telle que l’a rapportée M. Valériano.
Des monuments, d’anciens manuscrits, d’autres témoignages encore en garantissent l’exactitude.
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- [1] Ce sanctuaire est différent de celui de l’Ile de la Guadeloupe (Antilles) ; mais l’origine du nom Guadeloupe, qui signifie « Fleuve de Lumière », est la même, il vient d’un sanctuaire célèbre en Espagne dans la province de l’Estramaduve.↩
- [2] Village à quatre lieues de Mexico où habitait Juan Diego.↩
- [3] Une des paroisses de l’époque, à Mexico.↩
- [4] Tepeyca, nom qui signifie : « extrémité ou cime aiguë de rochers ».↩
- [5] Telle la représenta plus tard l’image miraculeuse dont nous parlerons tout à l’heure, d’après laquelle on peut juger de l’exacte description faite par l’Indien de sa vision.↩
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