Deux Moinillons

Auteur : Goldie, Agnès | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 16 minutes

Ding-Dong… Deux petits moines, — des moi­nillons, — disent leur Ange­lus, leur béné­di­ci­té ; puis, tan­dis que les Pères prennent leur repas au réfec­toire, ils déballent leurs petites pro­vi­sions au pied d’une belle sta­tue de Notre-Dame. Demi-pen­sion­naires au Couvent des Frères Prê­cheurs (Domi­ni­cains), ils arrivent tôt, servent la messe, puis reçoivent les leçons du Père Ber­nard et l’aident dans son office de sacris­tain. Le soir seule­ment ils dévalent la col­line pour ren­trer chez eux, au vil­lage d’Alfange.

Cette his­toire se passe au , au XIIIe siècle. Voi­là cent ans, ce pays était encore aux mains des Maures, venus d’A­frique, et qu’ils avaient conquis cinq siècles plus tôt. Vers le XIe siècle, Alphonse VI, roi de Cas­tille, reprit par­tiel­le­ment ce ter­ri­toire et don­na ce qui était com­pris entre le Min­ho et le Dou­ro à Hen­ri de Bour­gogne, lequel prit le nom de Comte de Por­to ou de Por­tu­gal. Le fils d’Hen­ri, Alphonse-Hen­ri­quez, gagna sur les Maures une vic­toire déci­sive. Pour des Fran­çais, il est inté­res­sant de savoir que la reprise de Lis­bonne, en 1147, a été due en très grande par­tie à l’aide appor­tée à Alphonse Hen­ri­quez par une flotte de Croi­sés francs qui s’en allaient en Terre Sainte pour la deuxième croi­sade. Il y avait par­mi eux des Cha­ren­tais, des Bre­tons, des Nor­mands, et aus­si des Anglais, des Rhé­nans, des Fla­mands, tout le lit­to­ral Nord-Ouest de la chré­tien­té. Dans cette vic­toire contre les Maures, les chré­tiens furent aidés très spé­cia­le­ment par saint Michel. On dit qu’il parut dans le ciel une aile et une main indi­quant les points où la petite armée devait por­ter l’ef­fort, à la suite de quoi l’Ordre Mili­taire de l’aile de Saint Michel fut créé pour les Che­va­liers qui s’é­taient signa­lés au com­bat ; il conti­nua à se recru­ter par­mi les plus valeureux.

Nos moi­nillons étaient fils d’un de ces che­va­liers, lequel, très fervent, avait réso­lu de les don­ner à Dieu dès l’en­fance. Bien sûr, ils ne s’en­ga­ge­ront par vœux que plus tard, si telle était leur voca­tion, mais déjà ils portent le cos­tume  : robe blanche et man­teau noir ; leurs che­veux sont taillés en cou­ronne autour d’une tête rasée. Cela ne les empêche pas d’être de braves enfants joyeux. Ils aiment cette vie monas­tique et sans doute, seraient-ils tou­jours res­tés au couvent, s’il ne leur était arri­vé une étrange et belle aventure.

Quant à leur maître, le Père Ber­nard, il est ori­gi­naire de Mor­laàs, à 12 kilo­mètres de Pau, donc, Béar­nais. Ses parents, qui, contrai­re­ment au Che­va­lier d’Al­fange, n’a­vaient nul envie d’en faire un , l’a­vait fian­cé très jeune, alors que lui vou­lait être Domi­ni­cain. Un beau jour, il s’en­fuit, non dans quelque couvent de France ; ses parents l’y retrou­ve­raient ; non au nord de l’Es­pagne ; la bar­rière des Pyré­nées n’est pas infran­chis­sable ; mais au loin­tain Por­tu­gal, dans le couvent de San­ta­rem, fon­dé par un des pre­miers com­pa­gnons de saint Domi­nique, Sue­ro Gomez.

Coloriage Le Chapelet des enfants à Marie
« Ils reviennent d’eux-même dire ensemble des dizaines »

San­ta­rem… Recon­nais­sez-vous ce nom ? vous qui avez lu l’his­toire des trois ber­gers de Fati­ma… San­ta­rem, ville prin­ci­pale du dis­trict ou dépar­te­ment du même nom, dont Fati­ma dépend. Notre-Dame du n’est pas encore venue à la Cova, mais elle est déjà aimée, et com­bien ! par­ti­cu­liè­re­ment chez les Pères de San­ta­rem. En vrai Domi­ni­cain, Père Ber­nard conduit sou­vent ses élèves à la cha­pelle de Notre-Dame du Rosaire. Les Ave montent en guir­landes, en bou­quets… Les petits y prennent tel­le­ment goût que, sou­vent, ils reviennent d’eux-mêmes dire ensemble « des dizaines ». L’Es­pagne, le Por­tu­gal, ont une dévo­tion immense à la Sainte Vierge depuis que saint Jacques a évan­gé­li­sé cette terre. , (Notre-Dame del Pilar — du pilier), est vrai­ment le pilier de la foi catho­lique. Au Por­tu­gal, cette dévo­tion s’est encore for­ti­fiée par le fait que les rois du Por­tu­gal, depuis le tout pre­mier, ont choi­si la mère de Dieu pour mère de la dynas­tie et de la nation. Le peuple por­tu­gais n’a pas oublié ce contrat, mal­gré tant de révo­lu­tions, et la Sainte Vierge pas davan­tage ; elle l’a prouvé !

Bref, nos moi­nillons, impré­gnés d’es­prit chré­tien, catho­lique et domi­ni­cain, nos moi­nillons, vrais Por­tu­gais, vont à Marie de toute leur âme. Trop loin d’Al­fange pour y cou­rir déjeu­ner près de leur mère, avec leurs petits frères et sœurs, ils vont quand même déjeu­ner en famille, avec leur mère du ciel et leur frère Jésus. A nous, l’i­dée ne vien­drait pas de déjeu­ner dans une cha­pelle ; ceci encore est espa­gnol et portugais.

Pour nos petits, « la dame de pierre », comme ils disent, est une réa­li­té vivante. Sans doute Marie n’est-elle pas là, pré­sente dans la pierre comme Jésus dans l’hos­tie. Le pain a plus que la forme, l’ap­pa­rence ; il est, Jésus. La sta­tue est en terre cuite, plâtre, ou pierre … mais ce n’est pas à une pierre qu’on offre ses AVE ; ce serait ridi­cule et mal. C’est à la per­sonne repré­sen­tée par la sta­tue que l’on s’a­dresse… ce sont ses oreilles à elle qui nous écoutent, ses yeux qui nous voient, son cœur qui nous aime … aus­si « la dame de pierre » est-elle, pour les enfants, « maman du ciel », par oppo­si­tion à « maman de la terre », celle d’Al­fange… et ils aiment à res­ter près d’elle.

Jésus mange avec les moinillons - Coloriage pour la catéchèse
« C’est si char­mant ce pique-nique avec l’En­fant Jésus »

« Hé ! bel enfant dit gaie­ment l’un des petits moines, s’a­dres­sant à l’En­fant Jésus por­té par la Vierge du Rosaire, hé ! bel enfant ! s’il te plaît de venir man­ger avec nous, descends ! »

Ce n’est pas une bou­tade, encore moins une moque­rie à la manière des Juifs : « Si tu es le Fils de Dieu, des­cends de ta croix ! » Non, c’est une pro­po­si­tion ami­cale, un acte de foi et de sim­pli­ci­té, à la façon de Jacques le fri­sé : « Si le petit Jésus entrait, je lui dirais : « Vou­lez-vous venir jouer avec moi ? »

A l’in­vi­ta­tion de l’en­fant, le Jésus de pierre s’est sou­dain ani­mé. Hop ! Il saute des bras de sa mère et vient s’as­seoir entre ses deux amis qui le servent lar­ge­ment. C’est si char­mant ce pique-nique avec l’En­fant Jésus que les jours sui­vants on l’in­vite et le réin­vite ; bien­tôt il n’at­tend plus l’in­vi­ta­tion et arrive dès que les deux frères se pré­sentent. Pen­dant le repas, il se montre joyeux et de bon conseil ; très savant, il explique au besoin les devoirs, les leçons, puis, les grâces dites, il rejoint pres­te­ment les bras mater­nels et rede­vient sta­tue, lais­sant l’âme des petits inon­dée de soleil.

Nos moi­nillons, très sim­ple­ment, ont deman­dé à leurs parents une troi­sième part pour le divin enfant. Leur père leur a ri au nez ; leur mère a dit : « Vous êtes le jouet de l’i­ma­gi­na­tion » ; leur grand’­mère leur a par­lé sévè­re­ment de gour­man­dise et de men­songe : « Ne voyez-vous pas qu’ils veulent cette troi­sième part pour se la par­ta­ger ? Qu’est-ce que des petits moines gour­mands et men­teurs ? » La ration quo­ti­dienne ne fut pas augmentée.

A son tour

Les deux frères ont bon appé­tit. Si géné­reux qu’ils soient, ils trouvent dur de ne plus man­ger leur content ; et puis, disons le mot, ils sont un peu cho­qués de ce que l’En­fant Dieu n’ap­porte jamais son écot, lui, tout-puis­sant. S’il était encore à Naza­reth, il aurait des excuses ; il était pauvre ; mais main­te­nant ! … Dans les pique-niques, c’est l’ha­bi­tude d’ap­por­ter cha­cun sa part. Jésus est pour­tant un enfant bien éle­vé, le mieux éle­vé, le plus poli de tous les enfants…

Cloître du monastère à colorier - Les garçons interrogent le moine
« Le pro­blème est por­té au Père Bernard »

Le pro­blème est por­té au Père Ber­nard, et lui, si ins­truit, ne sait que répondre. Il est là, stu­pé­fait, devant la ques­tion des petits : Quoi ! l’En­fant Jésus déjeune avec eux ! L’É­glise et les gens d’É­glise se méfient des faits mer­veilleux. Tout der­niè­re­ment encore, le 4 février 1951, nous pou­vions lire dans l’Os­ser­va­tore Roma­no, sous le titre : « Chré­tiens, ne vous exci­tez pas si vite ! » un article de Mgr Otta­via­ni met­tant « les catho­liques en garde contre un engoue­ment pour des faits mer­veilleux que l’É­glise se garde bien de sanc­tion­ner comme tels ; sans tou­te­fois mettre en doute la pos­si­bi­li­té ni l’exis­tence du miracle. »

Pen­dant trois jours, Père Ber­nard prie, fait péni­tence, prend conseil, mul­ti­plie les inter­ro­ga­toires. Il prend les frères sépa­ré­ment, tourne et retourne ses ques­tions en tous sens ; les réponses sont tou­jours iden­tiques : « Mon Dieu, mon Dieu ! sou­pire Père Ber­nard, en ces jours de Pen­te­côte qui approchent, faites donc la lumière ! Serait-il pos­sible que vous fas­siez un tel pro­dige pour ces enfants ! »

Qu’au­rait-il dit le Frère Prê­cheur s’il avait su que cinq cents ans plus tard, le fait se renou­vel­le­rait en Ita­lie : Dans la cha­pelle de Muro, le Jésus en pierre aus­si s’a­ni­me­ra et sau­te­ra des bras de sa mère pour rejoindre Gérard Magel­la ; seule­ment chaque fois Jésus don­ne­ra un pain à l’en­fant pauvre. Aux enfants du riche che­va­lier, qui se des­tinent au sacer­doce, à la vie monas­tique et apos­to­lique, il juge sans doute pou­voir deman­der le sacri­fice du super­flu et même d’une part de néces­saire, se réser­vant de les dédom­ma­ger au cen­tuple là-haut.

« Dites donc, mes amis, dit enfin Frère Ber­nard, ne seriez-vous pas contents que Jésus vous invite à son tour, ne serait-ce qu’une fois, dans la mai­son de son Père ?

— Oh ! si !

— Par­lez-lui en donc les pre­miers, en toute simplicité.

— Oui, Père.

— Hé, gamins Atten­tion ! Dites à Jésus de m’in­vi­ter aus­si ! Je ne vous per­met­trai pas d’al­ler seuls à la fête ! Ou je vous accom­pagne, ou vous refu­sez de vous y rendre, car je désire beau­coup, moi aus­si, avoir part au fes­tin. » Et il leur parle du ciel avec un tel enthou­siasme qu’ils en ont le cœur tout chaud.

Le lun­di des Roga­tions, Jésus des­cend comme de cou­tume rejoindre les petits… ils n’osent plus se faire invi­ter… mais ils ont pro­mis à Frère Ber­nard… Il faut être simples avec le Bon Dieu… Ce n’est qu’au moment où ils voient l’En­fant divin mettre pied sur le socle, qu’ils s’en­har­dissent : « Divin Jésus, ne nous invi­te­rez-vous pas à notre tour ?

— Oui, fait Jésus.

— Et notre maître ? Il veut être aus­si de la fête.

— Dans trois jours c’est l’As­cen­sion, répond Jésus ; il y aura grande dans la mai­son de mon Père. Dites au Père Ber­nard que je l’in­vite à ma table ain­si que vous, avec mes anges et mes saints. »

Les deux enfants courent à leur maître : « Ça y est ! Vous vien­drez avec nous ! »

La bonne nou­velle est por­tée aux parents qui n’en veulent rien croire. Le Domi­ni­cain, lui, prend la chose au sérieux. Il com­prend qu’il ne s’a­git pas d’un simple pique-nique d’une demi-heure au para­dis. Après tout, saint Paul est bien mon­té au troi­sième ciel… Si c’é­tait avec son corps ou sans son corps, il n’en a rien su… mais il était sûr d’être mon­té et c’est le prin­ci­pal… Il était si beau, ce ciel, que tout ce que Paul y avait vu et enten­du, était impos­sible à expri­mer. Il ne savait que dire : « L’œil de l’homme n’a pas vu, l’o­reille de l’homme n’a jamais enten­du ce que Dieu réserve à ses élus. » Mais, pour Père Ber­nard et ses élèves, il doit s’a­gir d’un départ défi­ni­tif. Père Ber­nard, donc, pré­pare les deux enfants au grand voyage. Ceux-ci sont dans la joie : Aller voir Dieu ! Aller voir Dieu… Voir non plus « la Dame de pierre », mais la Sainte Vierge en vrai !… non plus, comme leurs aïeux, une aile de saint Michel, mais l’ar­change avec toutes ses milices… Papa, maman, il fau­dra s’en sépa­rer… mais bien­tôt ils vien­dront les rejoindre. Leur père ne dési­rait-il pas les don­ner à Dieu ?… Ils sont exci­tés et ravis comme des enfants sur le point de par­tir pour un très beau voyage. Et ils comptent les jours… Son­gez donc, dès la terre, Jésus les invite à sa table : Avant de par­tir, ils vont faire leur pre­mière . Père Ber­nard en a hâté la date ; ils ont droit à ce viatique.

Gravure : Première communion et action de grâce au monastère
« Ils la pro­longent si long­temps qu’on vient les appeler »

En ce beau matin d’As­cen­sion, sous le ciel bleu enso­leillé de San­ta­rem, deux moi­nillons en robe blanche servent la messe à l’au­tel du Rosaire. Entre ses aco­lytes, Père Ber­nard offi­cie, avec quelle fer­veur ! il a pla­cé deux petites hos­ties près de la grande, sur la patène, et il élève les trois hosties…

.… .… .… .… .… .… .… .… .… .… .… .… .… .… …

Et main­te­nant, dans le silence, tous trois s’in­clinent, age­nouillés sur la marche d’au­tel. La messe est ache­vée ; ils pro­longent leur … Ils la pro­longent si long­temps qu’on vient les appe­ler… Aucun ne bouge… leurs corps sont encore là dans la robe domi­ni­caine, mais l’âme s’est envo­lée là-haut.

Ils furent ense­ve­lis, moine et moi­nillons, dans un unique tom­beau. Quand, bien des années plus tard, on ouvrit le cer­cueil, le lin­ceul avait gar­dé toute sa blan­cheur, une odeur déli­cieuse emplit la cha­pelle. Devant ces faits, une minu­tieuse enquête fut menée pour contrô­ler l’his­toire du moine et de ses moi­nillons. Diverses gué­ri­sons, dont celle d’un reli­gieux du couvent, clas­sé ingué­ris­sable, plai­dèrent en leur faveur. Georges de Almei­da, évêque de Lis­bonne, dédia un autel aux trois Bien­heu­reux et fit enfer­mer leurs reliques dans trois bustes les repré­sen­tant. Comme autre­fois quand il disait la messe, Père Ber­nard était entre ses aco­lytes. Et les pèle­ri­nages com­men­cèrent à affluer, sur­tout au temps de Pâques et à l’As­cen­sion. On mon­trait alors aux pèle­rins la sta­tue mira­cu­leuse de l’En­fant Jésus, conser­vée dans un riche taber­nacle. Lis­bonne et Mor­laàs fon­dèrent des confré­ries en l’hon­neur de Jésus enfant.

C’est triste à dire, mais ce sont des sol­dats fran­çais qui, en 1809, livrèrent aux flammes les trois reli­quaires en bois sculp­té. Indi­gnés, Por­tu­gais et Béar­nais redou­blèrent de fer­veur envers les Bien­heu­reux. A l’é­glise Sainte-Foy de Mor­laàs, très belle église romane, une cha­pelle leur fut dédiée en 1877. Quatre bas-reliefs racontent leur his­toire. L’En­fant Jésus qui sur­monte l’au­tel est pro­me­né dans la ville, les jours de pro­ces­sion, por­té par quatre petits clercs. Des tableaux repré­sentent le déjeu­ner miraculeux.

En 1894, le Patriarche de Lis­bonne, l’é­vêque de Bayonne, et plu­sieurs autres évêques et des supé­rieurs domi­ni­cains, deman­dèrent au Sou­ve­rain Pon­tife de cano­ni­ser ces deux frères [1] de la petite sainte Imel­da, moi­nillons, ser­vants de messe et pre­miers com­mu­niants, si joli­ment mon­tés au ciel un matin d’Ascension.

Si, après chaque his­toire, vous avez pris l’ha­bi­tude d’en tirer les leçons, vous n’au­rez, pour celle-ci, que l’embarras du choix :

Jésus, Marie, aiment le rosaire : Si Jésus a été si condes­cen­dant pour ces petits, c’est qu’ils venaient chaque jour et bien des fois, dire leurs Ave avec grand res­pect et fer­veur. Les dire ne suf­fit pas ; il y a la manière !

Encore une fois, quand on prie devant des sta­tues, c’est à des vivants que l’on s’adresse.

Mon­té au ciel où il vit dans la gloire, Jésus ne dédaigne pas de res­ter enfant avec les enfants. Tout-puis­sant, infi­ni­ment bon, il s’a­dapte à notre âge, à notre dévo­tion. Il a aimé les deux enfants et Frère Ber­nard : Jésus aime les enfants et ceux qui leur ressemblent…

On taxe par­fois d’i­do­lâ­trie le culte espa­gnol et por­tu­gais… et même fran­çais, pour Notre-Dame. Certes, il peut se glis­ser des exa­gé­ra­tions dans les mani­fes­ta­tions exté­rieures de la pié­té, mais le Père céleste ne trou­ve­ra jamais que nous aimons trop Marie, sa fille bien-aimée. Jésus ne trou­ve­ra jamais que nous aimons trop Marie, sa bien-aimée mère ; le Saint-Esprit ne trou­ve­ra jamais que nous aimons trop Marie, son épouse.

Dès ce monde nous sommes chaque jour invi­tés à la table de Jésus et nour­ris de lui-même, par la communion.

Nos petits clercs sont mon­tés avec grande joie au para­dis. Cette joie honore Dieu. Il veut la voir en nous ; nous devons dési­rer le ciel… Le ciel ! Le ciel !… Regar­dons bien sou­vent là-haut. Avant de mon­ter au ciel, le jour de l’As­cen­sion, Jésus a dit à ses dis­ciples et à nous tous :

« Je vais vers mon Père qui est aus­si votre Père,
Je vais vers mon Dieu qui est aus­si votre Dieu,
Je vais vous pré­pa­rer une place. »

(D’a­près « Un saint pour chaque jour du mois », édi­té par La Bonne Presse, 22, Cours Albert 1er, Paris).

Agnès Gol­die.

Histoire pour le KT - Deux moinillons et la Vierge Marie - Agnes Goldie
Deux moi­nillons – Agnès Goldie

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Imprimatur 
Verdun, le 17 juillet 1951       Max. Huard, vic. gén.
  1. [1] Frères seule­ment par les points de res­sem­blance.

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