Catégorie : <span>I. Sous la houlette de Jésus</span>

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes II .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Rédemption et Grâce

Honfleur, Calvaire de la Côte de Grâce - COROT - été 1830

Vous avez remar­qué par­fois, en vous pro­me­nant dans la cam­pagne, de grands cal­vaires pla­cés au car­re­four des che­mins. Près d’un petit vil­lage de l’Ouest de la France on pou­vait voir, avant la guerre de 1939 un de ces vieux Christ plu­sieurs fois cen­te­naire. Il était là, invi­tant les gens à prier… Mais hélas les pas­sants ne s’en sou­ciaient pas beau­coup ! Il n’y avait plus de prêtre dans la paroisse et c’est à peine si l’é­glise s’ou­vrait pour les bap­têmes, les mariages et les enter­re­ments. Autre­fois cepen­dant les habi­tants étaient pieux. C’é­taient les ancêtres qui jadis avaient pla­cé au bord de la route, comme une sen­ti­nelle, ce grand Christ de chêne.

Au moment de la Libé­ra­tion des sol­dats impies osèrent prendre pour cible ce . Le Christ, cri­blé de balles, était tom­bé au milieu des ronces. Chaque jour cepen­dant un pieux vieillard pas­sait devant ces débris et, navré, s’ar­rê­tait pour faire une courte prière. Un soir, comme il reve­nait de la ville en com­pa­gnie de sa petite-fille, il s’ap­pro­cha du buis­son qui enva­his­sait le socle. C’é­tait pitié de voir ce Christ gisant à terre, la poi­trine trans­per­cée, les bras et les jambes bri­sées, la tête trouée de balles ! Alors le vieillard et l’en­fant se regar­dèrent et, sans rien dire, se com­prirent. Lui prit les bras et les jambes, elle la tête et ce qui res­tait de la poi­trine puis, sans se faire voir des pay­sans tra­vaillant à l’en­tour, ils allèrent dépo­ser leur pré­cieux far­deau au milieu des fou­gères, sous un gros chêne. À la tom­bée de la nuit ils revinrent pour trans­por­ter ces pieuses reliques chez eux. Là, per­sonne ne les pro­fa­ne­rait plus !

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La belle vertu

Histoire pour le KT - Saint Jean BoscoCe songe a été racon­té par à ses élèves en 1867 :

« Dans la nuit du 29 au 30 mai, dit le Saint, je me trou­vais dans une immense plaine peu­plée de bre­bis. Je me deman­dais à qui pou­vait bien appar­te­nir une telle mul­ti­tude d’a­ni­maux lorsque j’a­per­çus tout à coup près de moi un ber­ger appuyé sur son bâton. Je lui deman­dai à qui était ce trou­peau. Il me répon­dit de ne pas m’en inquié­ter, que je le sau­rais plus tard. Gui­dé par lui je me mis à par­cou­rir la plaine et à exa­mi­ner les bêtes. Ici de superbes bre­bis brou­taient, à l’ombre de grands arbres, une herbe verte et épaisse. Un peu plus loin, un grand nombre d’autres, plus ou moins malades, cher­chaient leur nour­ri­ture dans des coins rem­plis de pierres et de ronces où ne se trou­vait pas un brin d’herbe fraîche. Je deman­dai quelques expli­ca­tions à mon guide. Il se conten­ta de me répondre : « Tu n’es pas fait pour conduire ce trou­peau. Je vais te mon­trer celui que tu dois faire paître. » Et il me condui­sit dans une autre par­tie de la plaine, cou­verte de brous­sailles, où des mil­liers d’a­gneaux pais­saient, maigres et le corps cou­vert de plaies. Chose curieuse, ils avaient de longues cornes comme de vieux béliers, et toutes se ter­mi­naient par une sorte d’S.

Catéchèse pour les enfants - troupeau de moutons - Songe de Don Bosco« Com­ment se fait-il, deman­dai-je, que des agneaux si jeunes aient des cornes pareilles ? — Regarde plus atten­tivement », me répon­dit le ber­ger. Je regar­dai à nou­veau et vis que leur corps était cou­vert de chiffres représen­tant un 3. « Qu’est-ce que tout cela signi­fie ? » deman­­dai-je à nou­veau. « Voi­ci, reprit l’homme. Cette plaine immense représente