Des histoires pour le mois de Marie, le mois de mai
Ayant pour thèmes : Vierge Marie, Sainte Vierge, Notre-Dame, Marie, Mois de Marie, Muguet
Muguet joli, muguet de Mai
Premier Mai Il faisait un temps affreux, ce soir-là, dans la vallée d’Alpenrose. Dès la nuit venue, le vent était tombé des montagnes environnantes, s’abattant avec des rafales de pluie et de grêle sur les bâtiments du couvent. Par bonheur, ceux-ci étaient solides, bâtis de bon granit de la montagne ; ils avaient vu bien d’autres tempêtes mais les hurlements du vent dans les couloirs, les sifflements dans les cheminées, le fracas d’une ardoise ou d’une branche qui s’écrasait, étaient vraiment impressionnants. Et l’on pensait au voyageur perdu dans la montagne, au berger attardé, au pauvre sans logis. « Que Dieu les conduise jusqu’à la porte du couvent, murmura le bon frère hôtelier qui, un imposant trousseau de clés à la main, revenait de la tournée qu’il faisait chaque soir dans le monastère. Que Dieu les conduise ici : ils trouveront chaleur, bon gîte et réconfort. » « Quel temps ! quel temps ! dit-il encore, est-ce un temps de mars ? L’hiver ne veut point laisser la place… » Et il s’attrista en pensant à son …
lire la suite…Le Seigneur vient…
Un matin d’hiver, le crieur public parcourt les ruelles du village, en sonnant dans sa corne. Au nom d’Hérode, il promulgue, en araméen, l’édit d’Auguste ordonnant le recensement. Ici comme en Égypte, l’inscription se fera dans la ville d’origine. C’est là qu’avec grand soin sont conservées les généalogies. Le charpentier et Marie devront donc gagner Bethléem, patrie de David leur ancêtre. Joseph, comme chef de famille, Marie comme fille unique et héritière de Joachim. Long et pénible déplacement (quatre à cinq jours de marche) pour de pauvres artisans ! Mais tous deux savent que Dieu se sert des hommes, de leurs folies et de leurs crimes pour réaliser ses desseins. Or le prophète Michée (v. 2) n’a‑t-il pas annoncé que le Messie naîtrait à Bethléem ? L’âme meurtrie mais calme, Joseph prépare tout. Dans la double besace de l’âne — le petit âne gris, sobre et vaillant, de tous les foyers populaires — il range d’un côté ses outils, de l’autre les langes, les provisions. Marie prendra …
lire la suite…Méchants buissons, blanches robes et très gente Dame
Assomption « Ciel ! comme nous voilà faits !… » Ils étaient partis endimanchés, vêtus de blanc ainsi que les lis des jardins et les marguerites des champs. Partis par une très longue route vers la Cité merveilleuse où leur père était roi, et où ils seraient princes. Leur mère, sage et prudente, leur avait dit au départ : « Prenez grand soin de vos vêtements immaculés : votre père n’y tolérerait ni tache ni accroc. – Bien sûr ! » avaient répondu filles et garçons, gaillards et fanfarons. Oui, mais… En route, il leur avait pris fantaisie de s’amuser : ils avaient joué, ri, chanté, chahuté, et puis chahuté, chanté, ri et joué, comme des fous, dans la poussière des villes et dans la bouc des champs, sans regarder aux ronces du chemin, aux épines des buissons, sans se soucier le moins du monde de leurs beaux vêtements couleur de marguerites et de lis… Ils n’y avaient point pensé. Mais voici qu’en arrivant aux portes de la Cité, un rayon de sa lumière les toucha, dans lequel, soudain, ils se figèrent, …
lire la suite…Les trois ducats
C’était un homme comme vous et moi, un homme ni meilleur ni pire, un pauvre diable de pécheur. Qu’avait-il fait ? Je n’en sais rien. Une faute plus grave que les autres, un péché plus gros que les autres, un jour où Dieu, sans doute, l’avait abandonné trop longtemps à lui-même. Et on le menait au gibet de la bonne ville de Toulouse entre le bourreau et les Consuls, au milieu d’une foule de curieux et de méchants garçons, accourus sans doute pour voir ce qui les attendait demain. Or, ce jour-là, le roi René faisait son entrée à Toulouse, avec sa femme, la belle Aude, qu’il venait d’épouser dans un pays voisin. En passant devant le gibet, la Reine vit le condamné déjà juché sur l’escabeau, la tête engagée dans la corde. Elle ne put retenir un cri et se cacha la tête dans les mains. Le Roi arrêta tout son monde, fit signe au bourreau de surseoir, et se tournant vers les Consuls : – Messieurs …
lire la suite…Le petit oiseau de l’Ave Maria
Notre-Dame Lorsque Tony, le vieux berger, partait pour la saison d’été vers l’alpage où il menait paître toutes les chèvres du hameau, il emmenait avec lui son chien « Patou » et « Canzonet », le petit sansonnet qu’il avait apprivoisé. Tony l’avait recueilli avec ses frères, alors qu’ils n’étaient que de pauvres oiselets, que des gamins avaient jetés hors du nid maternel. Canzonet, le plus robuste, avait vécu, grâce aux bons soins du berger et aux miettes de pain trempées dans du lait dont celui-ci le gavait à l’aide d’un petit bâton. Il était devenu un joli sansonnet apprivoisé, très attaché à son maître et très doué pour le chant. Durant ses longues heures de liberté, Tony, avec une patience inlassable, lui avait appris, à l’aide de son pipeau, toutes sortes d’airs montagnards et de cantiques. Mais celui que Canzonet sifflait le mieux et avec le plus de plaisir, tout comme son maître d’ailleurs, c’était : Ave, ave, ave Maria… Tout le monde, dans ce coin de la montagne, connaissait …
lire la suite…Notre-Dame de la Médaille-miraculeuse
Nous voici donc à la veille du premier dimanche de l’Avent, à la chapelle de la rue du Bac. Il est 18 h 30. Les bataillons du Père Vincent défilent en ordre, prennent place. Perdue dans leur nombre, notre petite Novice. C’est le grand silence, le cœur à cœur avec Dieu. Personne, sauf les anges, n’est dans le secret de sœur Catherine. Les yeux grands ouverts, elle regarde, elle voit … Mais laissons-lui donc la parole ! « Il m’a semblé entendre du bruit du côté de la tribune. J’ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de Saint Joseph. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore, manches plates, un voile blanc qui lui descendait jusqu’en bas ; par-dessous son voile, j’ai aperçu ses cheveux en bandeaux ; par-dessus une dentelle à peu près de trois centimètres de hauteur, sans fronces, c’est-à-dire légèrement appuyée sur les cheveux… (Fille d’Ève, comme elle campe bien le moindre détail de la toilette céleste !) « La …
lire la suite…Le cierge de Rocamadour
Dans l’église de Rocamadour, la Mère de Dieu a fait tant de miracles qu’on en a écrit tout un livre. Je l’ai lu bien souvent, et parmi les plus beaux, en voici un que je veux raconter parce qu’il montre jusqu’où peut aller la courtoisie de Notre-Dame. Il y avait, en ce temps, un jongleur très fameux, nommé Pierre de Syglar, qui, d’un bout de l’année à l’autre, allait de moutier en moutier, chantant la gloire de la Vierge Marie. Se pouvait-il qu’au moins une fois en sa vie, il ne passât par le sanctuaire où, depuis les jours les plus lointains, une image de la Mère de Dieu, la plus belle que vous puissiez voir, attire de tous les coins du monde un peuple immense à ses pieds ?… Il y passa donc une fois. C’était au soir d’une chaude journée. Il avait fait un long voyage, il avait faim, il avait soif, et ce n’était pas sans envie d’entrer se …
lire la suite…La Vierge aux Anges
Pendant les huit jours qu’elle passa dans l’étable de Bethléem, Marie n’eut pas trop à souffrir. Les bergers apportaient des fromages, des fruits, du pain, et du bois pour faire du feu. Leurs femmes et leurs filles s’occupaient de l’Enfant et donnaient à Marie les soins que réclament les nouvelles accouchées. Puis les rois mages laissèrent un amoncellement de tapis, d’étoffes précieuses, de joyaux et de vases d’or. Au bout de la semaine, quand elle put marcher, elle voulut retourner à Nazareth, dans sa maison. Quelques bergers lui proposèrent de l’accompagner, mais elle leur dit : — Je ne veux pas que vous quittiez pour nous vos troupeaux et vos champs. Mon Fils nous conduira. — Mais, dit Joseph, abandonnerons-nous ici les présents des Mages ? — Oui, dit Marie, puisque nous ne pouvons pas les emporter. — Mais il y en a pour beaucoup d’argent, dit Joseph. — Tant mieux, dit Marie. Et elle distribua aux bergers les présents des rois. — Mais, reprit Joseph, ne pourrions-nous en garder une petite partie ? — Qu’en ferions-nous ? …
lire la suite…Puissance du Scapulaire
Vous avez tous plus ou moins entendu parler de ce petit habit, remplacé aujourd’hui par une médaille, que l’on impose aux enfants le lendemain de leur Communion Solennelle. Peut-être connaissez-vous moins bien son histoire ? La voici, en quelques mots… Le scapulaire était, tout d’abord, une sorte de tablier que les Moines mettaient par-dessus leurs vêtements pour éviter de les salir lorsqu’ils allaient travailler aux champs. Par la suite cette sorte de blouse devint une simple pièce d’étoffe, beaucoup plus longue que large qui, munie d’une ouverture ronde pour passer la tête, descendait dans le dos et sur la poitrine. La plupart des moines la portaient, entre autres les Pères Carmes. Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de ces religieux ? Cependant, vous avez tous vu des images représentant sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ! La petite Sainte appartenait à cet Ordre du Carmel, et c’est pour cela que l’on dit qu’elle était Carmélite. Or, vers le milieu du XIIe siècle, la Sainte Vierge apparut à un Père …
lire la suite…Le don d’intelligence
Le don d’Intelligence nous est donné par l’Esprit-Saint pour que notre foi soit plus vive, puisque, déjà, d’une certaine façon, ce don d’Intelligence nous fait voir, ou au moins « deviner Dieu ». Le don de Science aussi va nous aider à mieux croire, parce qu’il nous donne de comprendre la parole de Dieu : la Bible, l’Évangile, le catéchisme… Il y a dans les psaumes une jolie phrase qui dit ceci : « Votre parole, ô Seigneur, est une lumière, et elle donne l’intelligence aux tout petits. » Bernadette a quatorze ans : elle ne sait ni lire ni écrire. Petite, maigrichonne – elle a des crises d’asthme qui la font bien souffrir et l’empêchent de se développer – elle aide comme elle peut sa maman à soigner ses petits frères et sœurs dans la misérable maison de Lourdes, si pauvre, si noire qu’on l’appelle « le cachot ». Parfois, elle passe quelques semaines, quelques mois, dans un petit village voisin, chez sa nourrice, et elle garde les moutons dans …
lire la suite…Légende de la montagne Saint-Eynard
Dans les pages d’un vieux livre Henri. — Comme c’est amusant, toutes ces petites maisons, perchées sur la pente de la montagne ! — Cette montagne, c’est la montagne amie de Grenoble, celle qu’on voit au bout de chaque rue : le Saint-Eynard. Je sais à son sujet une bien jolie légende, cueillie dans un vieux livre qui garde encore le parfum des œillets roses conservés entre ses pages jaunies. « Sachez d’abord que jadis, Dieu, la Vierge et les saints faisaient sur la voûte céleste de longues promenades. Quand ils arrivaient au-dessus de cette vallée, c’était pour leurs yeux un émerveillement. « Ils apercevaient les Sept-Laux, les crêtes du Belledonne toutes blanches de neige… Au soleil levant, le massif de la Chartreuse et le glacier lilial du Mont-Blanc. « A leurs pieds, l’Isère coulait avec ses flots argentés à travers des clairières bordées de chênes, de châtaigniers et de peupliers… Saint Pierre s’asseyait pour mieux voir ; la Vierge Marie joignait les mains d’admiration… Dieu souriait… « Mon Dieu ! dit un jour la …
lire la suite…La Vierge sarrasine
Notre-Dame Pendant des siècles et des siècles, jusqu’à ce qu’une main profanatrice la détruisit en 1793, sous la Terreur, on vénérait dans une très vieille chapelle, à La Saulnerie, en Tardenois, non loin de Reims, en Champagne, une singulière statue de la Vierge. Cette statue portait, profondément enfoncé dans le genou gauche, un bizarre trait de fer, long d’une vingtaine de pouces. On l’appelait « la Sarrasine », mais nul ne savait trop pourquoi. La toute récente découverte d’une ancienne légende champenoise vient enfin de donner le fin mot de cette histoire bien mal connue. Elle mérite d’être contée. Je vais donc, ici, vous la dire. * * * C’était en l’an 1249. A cette époque, sous la bannière aux fleurs de lys de France, à la suite du très saint roi Louis IX, comtes et barons d’Anjou, de Champagne ou de Poitou, ducs, vidames ou simples sires d’Auvergne et de Normandie, des Flandres, d’Artois ou de Lorraine, tous grands seigneurs ou petit princes partirent pour le lointain …
lire la suite…La Vierge aux oiseaux
La Vierge fuyait avec l’enfant devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la colombe, et la colombe lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on apercevait la poussière que faisaient les cavaliers, et la colombe s’envola. La Vierge continuait de fuir devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la caille, et la caille lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on entendait le galop des chevaux, et la caille aussi s’envola. La Vierge s’enfuyait toujours devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra l’alouette, et l’alouette lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on entendait les jurons des soudards, et l’alouette fit cacher la Vierge derrière une touffe de sauges. Les soldats d’Hérode ont rencontré la colombe, et ils ont …
lire la suite…Notre-Dame de Boulogne
racontée aux enfants L’arrivée « Elle va passer ici ! — Qui ? — Notre-Dame de Boulogne ! — Qui c’est, Notre-Dame de Boulogne ? — Tiens, la Sainte Vierge ! Tu t’appelles Jean-Claude, ça ne fait pas deux garçons. Je m’appelle Marie-Françoise-Jeanne, ça ne fait pas trois filles ! La Sainte Vierge c’est pareil ! Elle a beaucoup de noms mais que nous l’appelions Notre-Dame de Lourdes, ou Notre-Dame de Fatima, ou Notre-Dame de Boulogne, ça ne fait pas plusieurs personnes. C’est toujours la Sainte Vierge ! — C’est loin, Boulogne ? — Tout en haut de la France, dans le Pas-de-Calais ; en face de l’Angleterre. Figure-toi que la Sainte Vierge y est venue en bateau. — En bateau ? — Mais oui. Maman m’a raconté l’histoire. Il y a très longtemps de cela, encore au temps des Gaulois, les Chrétiens avaient élevé à Boulogne une pauvre église en bois sur l’emplacement d’un temple païen. Bien des années après, un jour, comme ils priaient dans cette église, la Sainte Vierge leur apparut et leur dit : « Les anges, par l’ordre de Dieu, …
lire la suite…Le cantique de la colline
Marseille, porte ouverte sur la mer et sur le monde, avec ses navires sans cesse entrant et sortant par ses huit bassins. Marseille, reine de Provence, avec la traîne royale de sa mer d’azur et sa couronne de collines bleues et mauves que surmonte, comme un joyau d’or pur, Notre-Dame-de-la-Garde. Avec quel transport de joie marins et passagers la saluent, lorsqu’elle apparaît, de loin, au vaisseau qui rentre au port, après une longue et difficile traversée ? Quel long regard ému pose sur Elle ceux qui partent, angoissés devant la route invisible qui s’ouvre devant eux. Notre-Dame-de-la-Garde ! Elle veille, là-haut, de son observatoire, sur les vaisseaux qui s’en vont par les routes de mer, cheminées fumantes, pavillons au vent. Elle veille sur Marseille, la grande ville affairée et grouillante à ses pieds. Elle est la Gardienne et la Reine de la cité, Celle que tous invoquent sous le doux nom de Bonne Mère. « Étoile bienfaisante qui dirige le nautonnier au milieu des écueils ; …
lire la suite…Du moine qui voulut voir Notre-Dame
Tous ceux qui prétendent que rien ne vaut la joie de voir, chaque jour, en leur place, les belles choses que Dieu a créées, je répliquerai par le cas d’un jeune clerc qui eût donné sans regret tout ce que les yeux peuvent voir et tout ce que la main peut saisir, pour le bonheur de contempler, ne fût-ce qu’un instant, Celle dont on dit à bon escient qu’elle est la gemme, l’églantine, la gloire de la terre et des cieux, Notre-Dame Sainte Marie. Un jour que prosterné devant son image bénie, il lui disait, une fois après tant d’autres, qu’il ne souhaitait rien tant que la voir, non plus sous la forme imparfaite d’une statue de pierre ou de bois, mais telle qu’elle était en vérité : – Mon fils, lui répondit l’image, je n’annonce l’heure de mourir à personne, car tes jours ne sont pas à moi : ils appartiennent à mon Fils. Mais si tu tiens tant à me voir, sache …
lire la suite…Le jongleur de Notre-Dame
Guinochatus quidam, un certain Guinehochet, racontent les Actes des Saints, prince des sauteurs, ambassadeur de la lune, maître-fou, empereur des ânes, ayant failli se rompre le cou en état de péché mortel, se sentit touché par la grâce et fit vœu de se consacrer à la Vierge Marie. À l’un, il donna ses cerceaux, à l’autre, la corde qui lui servait à sauter, à celui-ci, à celui-là, tous les instruments de son métier, speciosa quae histriones expediunt, et il se rendit, les mains vides mais le cœur plein de foi, vers le monastère le plus proche. Le Prieur du couvent fut bien surpris de voir l’étrange pèlerin, et plus surpris encore quand il connut le vœu qu’il avait fait. C’était un homme de grande science et de haute vertu, vir sapiens et egregia virtute adornatus, mais trop enclin à mettre la connaissance avant les œuvres, ingenio autem ad sapientiam prius opera propenso. – Mon fils, lui demanda-t-il, que sais-tu faire pour le …
lire la suite…La merveilleuse visite à la Salette
Au bord du lac Qu’elle est belle, cette route Napoléon ! Elle longe le beau lac de Laffrey, aux reflets d’azur… Voici maintenant le lac de Pétichet moiré d’argent, plus loin, le lac de Pierre-Châtel plein de mystère, parmi le chuchotement des roseaux. N’est-ce pas une bonne grand mère, qui rentre, chargée de bois mort, dans le soir tombant ? — Grand’mère, il doit en passer des autos sur la route ! GRAND-MÈRE. — L’été, ça ne cesse pas. Si vous aviez été ici, l’autre année, en septembre, vous en auriez compté des mille. C’était le Centenaire de la Salette. FRANÇOISE. — Qu’est-ce que la Salette ? GRAND-MÈRE. — Une haute montagne, à près de deux mille mètres et bien sauvage. Quelques prairies avec beaucoup de pierres et de rochers. Pas un arbre, pas un buisson. Et tout là-haut, une magnifique église où l’on vient de partout prier Notre-Dame. Ah ! j’y suis allée tant de fois quand j’étais jeune. On se mettait en route, avant le soleil, à pied, par les sentiers de la montagne, en chantant …
lire la suite…Notre-Dame de Fatima
Trois petits bergers En l’année 1917, le Portugal traversait une triste période. Dirigé par un gouvernement qui persécutait la religion, ce pays, divisé, ruiné, envahi par le communisme, semblait aller à sa perte. En même temps, les armées portugaises participaient à la grande guerre, et, dans plus d’un foyer, on pleurait les soldats tombés bien loin, là-bas, sur une terre étrangère. À cette époque, le village de Fatima restait encore à peu près inconnu. Situé à une centaine de kilomètres de Lisbonne, ses modestes maisons se dressaient sur les pentes de la montagne d’Aire, dans une contrée particulièrement aride et rocailleuse. Pourtant, cette région gardait le souvenir d’une éclatante victoire, remportée en 1385, par le roi Jean 1er de Portugal, avec une poignée de braves. Le roi, en reconnaissance, fit construire à cet endroit un beau couvent en l’honneur de Notre-Dame de la Victoire. Il en confia la garde aux Dominicains. Ceux-ci répandirent autour d’eux la dévotion du saint rosaire. L’usage s’en était si …
lire la suite…Apparitions de la rue du Bac
Et maintenant, cédons-lui la parole, en corrigeant simplement les fautes d’orthographe… qui fourmillent. « Vient la fête de Saint Vincent. La veille, notre bonne Mère Marthe nous fit une instruction sur la dévotion à la Sainte Vierge, ce qui m’a donné un si grand désir de la voir que je me suis couchée avec cette pensée… Enfin, je me suis endormie. « À onze heures et demi du soir, je m’entends appelée par mon nom : « Ma sœur Labouré ! Ma sœur Labouré » M’éveillant, je regardai du côté d’où venait la voix qui était du côté du passage. Je tire le rideau : je vois un enfant habillé de blanc, âgé à peu près de quatre à cinq ans, qui me dit : « Venez à la Chapelle, la Sainte Vierge vous attend » ! Aussitôt la pensée me vient : « Mais on va m’entendre » ! Cet enfant me répond : « Soyez tranquille, il est onze heures et demi, tout le monde dort bien, venez, je vous attends » ! « Je me suis dépêchée de m’habiller et …
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